Le mensonge d'un surdoué

La trahison de Philippe Couillard

Au prix de sa langue et de sa culture

Tribune libre

La personne inspire confiance. Le langage est clair, les mots fusent, bien prononcés, recherchés parfois. En un mot, Philippe Couillard inspire confiance dès la première fois qu'on l'écoute ou le regarde. C'est vrai qu'il est un peu grassouillet, mais de cet embonpoint qui pourrait témoigner, chez la population en général, de la réussite ou de la prospérité du sujet. Ce qui est vrai. Couillard est autant homme d'affaires que médecin ou politicien. Un mélange carriériste duquel il est difficile de soustraire le gain financier. Mais aujourd'hui, dans notre monde de plus en plus individualiste et matérialiste, qui pourrait reprocher à quiconque d'aimer le pactole.

On ne saurais mettre en doute la capacité intellectuelle de premier ministre Couillard. Il est très intelligent notre Philippe, même si parfois il doit revenir sur ses décisions et s'excuser de telle ou telle parole. Ce n'est pas pour rien qu'il s'est mérité, pendant un certain temps, le sobriquet Phil-Flop. Mais il lui faut apprendre son métier de politicien. Reconnaissons toutefois, que sur le plan de la capacité académique, Philippe Couillard est hors du commun. Premier de classe, surdoué, universitaire à l'adolescence, médecin à 22 ans, qui pourrait douter de la capacité intellectuelle de Philippe Couillard; incluant celle de pouvoir anticiper l'avenir mieux que la très grande majorité des gens. L'avenir de sa nation par exemple...

J'ai dit de P. Couillard qu'il est remarquablement intelligent. C'est vrai, et il nous faut reconnaître sa haute valeur académique. Mais une haute valeur académique, une grande capacité de comprendre et de saisir la portée des enjeux sociaux, nationaux et même financiers, comporte une lourde responsabilité que l'on ne placerait pas sur les épaules du citoyen « moyen ». Philippe Couillard, lui, ne peut l'esquiver. Il a une idée précise de ce que sera le Québec de demain sur les plans culturel, linguistique, social et même économique si rien n'est fait pour stopper les tendances actuelles. À la tête du gouvernement, il a le choix des moyens pour changer les choses. Lesquels utilisera-t-il et comment, compte tenu de son option politique, ne l'oublions pas?

Quand monsieur « Tout le Monde » se dit persuadé qu'il n'y a pas de danger pour la survie du français première langue au Québec et pour notre spécificité québécoise, on croira à priori qu'il est sincère. Qu'il le croit vraiment et que ceux et celles qui réclament la souveraineté pour sauver la langue et la culture sont pour lui des alarmistes. Qu'il y en aie un bon nombre qui ne se soucie guère du devenir de la langue française au Québec, ne doit pas nous surprendre non plus. Mais quand Philippe Couillard tient le même langage que ces personnes qui soutiennent que la langue n'est pas en danger au Québec et qu'elle demeurera toujours au premier rang du fonctionnement de l'état, alors là, il faut s'inquiéter. Je l'entends encore nous dire, ce Couillard, qu'il déteste le Parti Québécois par ce que ce dernier voit du danger pour l'avenir linguistique et culturel de ce petit peuple de 2% en Amérique du Nord. Je le vois encore littéralement déchirer sa chemise parce que le P.Q. réclame les pouvoirs d'un état souverain pour garantir une vie normale au peuple québécois. Pour lui, le Québec serait fort et n'a pas à craindre pour son avenir. Pour lui, le passé serait garant de l'avenir. Voilà la scabreuse démagogie d'un individu qui ne prend volontairement en compte ni le contexte d'hier ni celui d'aujourd'hui; il y va donc d'une affirmation qu'il sait fausse.

P. Couillard sait que le Québec est actuellement sur la pente glissante de l'infériorisation linguistique et culturelle. Informé et doté comme il l'est, impossible qu'il ne le sache pas. Alors se pourrait-il qu'il le souhaite? Vendu à l'unité canadienne coûte que coûte, il utilise ses talents pour leurrer les Québécois. Il sait très bien que sans les pouvoirs d'un état souverain en matière de langue et de culture, le Québec continuera de s'affaiblir jusqu'au jour où il ne lui sera plus possible de devenir souverain, dénatalité et immigration jouant contre lui. C'est ce qu'il souhaite. Encore quelques générations sur cette pente glissante que P. Couillard nous cache et nous deviendrons un nouveau Nouveau Brunswick, là où le français est bien sûr sympathique mais folklorique et surtout deuxième. P. Couillard aura, du haut de son intelligence, embobiné les Québécoise qui auront cru en lui. Et il sera heureux d'avoir participer à l'unité canadienne même au prix de l'infériorisation de sa langue et de sa culture au Québec même. Une forme de trahison !


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6 commentaires

  • Jacques Bergeron Répondre

    30 août 2014

    Comme disait mon épouse, décédée en avril dernier, monsieur Couillard possède une intelligence «livresque» qu'on doit reconnaître. On doit aussi reconnaître quelques qualités financières, dont ses investissements dans un paradis fiscal sont la preuve. Pour ses qualités politiques et nationalistes ses qualités sont toutes dirigées vers Ottawa et l'affaiblissement du Québec dans la «con--«fédération canadienne». Philippe «ditlepremierministre» du Québec est un individu que l'on doit craindre, pour notre langue et l'assimilation de notre peuple. D'ailleurs les premiers pas du premier ministre Couillard, via Bolduc et l'apprentissage de l'anglais dès la première année, et de façon intensive en 6ème année du primaire, contre tous les dangers de cet enseignement démontré par tous les rapports sur l'apprentissage d'une langue seconde avant la 3ème année du secondaire, démontre que Philippe Couillard, l'homme de l'Arabie Saoudite, est d'accord avec ce plan d'assujettissement et de l'assimilation de notre peuple à l'anglais dans le tout Nord-américain qui lui est si cher. Philippe Couillard, et son confrère médecin, et ministre de l'éducation, devront être considérés comme les fossoyeurs de notre peuple, ce que leurs politiques démontrent déjà. L'intelligence livresque de Philippe Couillard nous dirige directement vers notre perte.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2014

    N'oublions pas que pour 600 000$ net, plus que ne gagnent la plupart des Québécois en une génération, il est devenu tout bonnement apatride. Tout simplement à ce qu'il semble, pour lui-même et sa famille uniquement il est du bord des plus forts. Hélas plutôt qu'être notre Bethune il a choisi d'être notre fossoyeur. ;-)))

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2014

    J'ai posé la question a un petit futé. Que veux dire Je me souviens
    sur la plaque d'immatriculation du Québec. Voici sa réponse.
    S'est quand tu te souviens se qui s'est passé en 1981 en 1987
    Pour moi en 1988-1989 j'était entraineur d'un club de hockey
    Pee-Wee. Aujourd'hui j'en revois quelques uns à l'occasion.
    Je ne peux m'empêcher de penser à tout se qu'on a vécus ensembles. Dans mon livre à moi s'est un souvenir et cela va me
    rester jusqu'à la fin de mes jours. D'ailleurs on m'a donné une
    plaque sur lequel il est mentionné. On te remercie pour ton
    dévouement comme entraineur et je vais la garder précieusement.
    Une plaque s'est comme l'historique de ta vie, s'est quelque chose
    de très important et que tu ne te sépares jamais.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2014

    Se qui se passe actuellement est facile à comprendre. S'est la loi
    du "moindre" effort d'un laisser aller généralisé. Nous sommes passés d'un période d'effervescence, la révolution tranquille, à une
    période dortoir. Personne ne bouge, tout le monde se regarde comme des chiens de faïence. Aucune odeur, aucune saveur,
    aucune sensation. Messmer le fascinateur est de la petite bière
    comparé à Philippe Couillard. On se croirait dans une Fable de
    La Fontaine Le Corbeau et le Renard. Je vous cite ici la conclusion.
    "Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute."
    Extrait du livre Les Fables de La Fontaine disponible dans toute bonne librairie.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2014

    Philippe Couillard, un quart de siècle après l'échec de l'accord du Lac Meech et le discours de Robert Bourassa à l'Assemblée nationale:
    Le Canada anglais doit comprendre de façon très claire que, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, le Québec est, aujourd’hui et pour toujours, une société indistincte, assujetti et incapable d’assumer son destin et son développement.
    Charlottetown : Philippe Couillard se souvient de l'échec de Meech
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2014/08/28/002-couillard-confederation-constitution-quebec-ghiz.shtml

  • Lise Pelletier Répondre

    27 août 2014

    Parlant immigration en vue d'une assimilation, depuis l'élection du 7 avril et suite à la nomination des différents ministères, Kathleen Weil ancienne allianciste a été nommé ministre de l'immigration, diversité et de l'inclusion, jusqu'à maintenant on ne l'a pas entendue sur ses politiques. Mais en la nommant à ce ministère, Philippe Couillard savait très bien ce qu'il faisait.
    Idem en nommant le soumis et profiteur Yves Bolduc à l'éducation, son objectif est de minimiser l'éducation francophone et ce malgré ce qu'il en dit. On n'en parle plus maintenant mais au tout début de son mandat, il a annulé les chaires de recherche sur l'identité.
    Quand le focus médiatique est ailleurs, méfions-nous de ce qui se trame dans les coulisses.