Éviter le pire
2 septembre 2014
À Stefan- L'expression "Je préfère un soldat vivant à un héros mort" doit être prise au sens figuré seulement. Elle est des dirigeants du PQ, dont René Lévesque à l'endroit de P. Bourgault et de son entourage. Toute allusion, autre que celle visant les "sans peur et sans reproches" à quelque autre situation que celle-là est impensable.
À Gaston- J'ai toujours trouvé intéressant le "recoupage" de chiffres comme vous venez de le faire. Des statistiques en somme. Mais attention. Jacques Parizeau disait à peu près ceci des économistes et de leurs statistiques" Les statistiques sont à l'économiste ce que le lampadaire est à l'ivrogne : plus un appui qu'une lumière". Fin de la citation.
À Karine- Quelle énergie et quelle sincérité dans vos propos. Je vous demanderais cependant de relire mon message initial et de vous documenter sur le concept "message/messager" de McLuhan. Les indépendantistes que sont Marois et Beaulieu, chacun avec leur façon de véhiculer la souveraineté ne sont pas véritablement en cause.
Ce sont leur perception et leur crédibilité dans le public qui importent ici. P. Marois, la richissime, l'irréfléchie qui va trop vite et qui doit faire marche arrière, celle qui s'est faite construire des toilettes luxueuses à l'AN, celle dont on n'aime la "face" (oui, les adversaires soulèvent encore des raisons comme celles-là), etc... était mal perçue dans la population; elle n'était tout simplement pas aimée comme disait le regretté Jean Garon. Et ce n'est pas qu'elle fut sans compétence ou une femme ; mais placée madame Hivon (une hypothèse) à sa place et les résultats auraient été probablement très différents. Parfois le sourire et le geste changent bien des choses. N'oublions jamais qu'une population est d'abord émotive et superficielle ; une faible partie seulement sera capable d'objectivité. Nous vivons malheureusement depuis toujours dans un monde de superficialité imagière. Peut-être encore plus aujourd'hui qu'autrefois.
Quant à Mario Beaulieu, il est malheureusement perçu actuellement comme aventureux un peu à la Don Quichotte. Il fait sourire ou laisse indifférent. Il ne passe pas. Sa crédibilité est faible. Pour ma part je ne mets pas en cause son intelligence ni sa sincérité, mais aura-t-il le temps de devenir le leader dont le Bloc a besoin ? Je ne le pense pas, mais sapristi que j'aimerais me tromper !
Ma conclusion.
1- Le messager Beaulieu (tout comme l'a été P. Marois) est actuellement trop peu crédible ou respecté ou aimé... Il n'est pas très bien perçu. Il n'est donc pas le porteur de ballon qu'il nous faut. Il ne passe pas. Et, malheureusement, le message s'en trouve amoché...
2- Je persiste à croire que la cause de l'indépendance est mieux servie quand il y a grande proximité entre sa promotion et la recherche du mieux être pour le Québec. Promotion de l'indépendance et recherche et protection des intérêts du Québec sont indissociables pour un maximum d'efficacité. Les deux vont de pair, à égalité.
3- Mon indépendantisme doublé de la sauvegarde des intérêts du Québec est aussi authentique que le vôtre et de tous ceux et celles qui contestent ma position. Qu'y a-t-il de répréhensible à parler du mieux-être du Québec et de la promotion de son indépendance dans un même texte ? L'important est de ne pas laisser l'un "tasser" l'autre !