Devant les coûts croissants de l'éducation, je réfléchis depuis un certain temps au mode d'enseignement électronique pour le CEGEP et l'université. Il y aurait des cours en ligne à libre accès pour la culture générale. Et il y aurait ceux plus structurés, avec inscription, encadrement et diplôme, qui selon le type (certains s'y prêtent mieux que d'autres) pourraient être dispensés "sur l'air" via des stations de télévision (Télé Québec, Canal savoir, ordinateur, etc...) de manière à libérer des locaux et du temps professeurs dans nos institutions. On peut imaginer facilement la réduction des coûts qu'entraînerait cette nouvelle façon d'enseigner à des jeunes adultes et à des moins jeunes. Salaires et immeubles en moins...
De plus ce serait une façon très démocratique de répondre à la demande marquée pour des cours d'anglais - connaître l'anglais est un outil assez souvent indispensable pour beaucoup de professionnels (les) et de travailleurs - à laquelle nous assistons actuellement, sans pour autant requérir professeurs et locaux nouveaux. Il y a cette demande un peu ridicule de cours intensifs d'anglais en sixième année du primaire dont, de plus en plus, l'efficacité est remise en question, mais à laquelle il faut trouver une réponse. Et c’est sans ignorer : l’important surcroît de travail imposé aux professeurs qui ne sont pas formés à l'enseignement de l'anglais ou en anglais, l'embauche de nombreux nouveaux professeurs d'anglais et une surcharge de travail à peu près impossible à assumer pour les élèves à la performance moyenne et faible.
Les cours structurés à la télévision devraient répondre à la demande de ceux et celles qui éprouvent le besoin de mieux connaître la langue anglaise. Ils accéderaient à la connaissance qu'ils recherchent à portée de "téléviseur". Les inconditionnels de l’enseignement de l’anglais intensif au primaire, en assumant qu’ils sont honnêtes dans leur revendication, devraient se montrer satisfaits d’une telle mesure. Plus que l'effort à fournir et une organisation de l'étude à la maison !
Le bilinguisme fonctionnel, de nécessité visant à combler les besoins du travail, remplacerait ainsi le bilinguisme institutionnel, mûr à mûr, assimilateur que suppose, à terme, l'enseignement intensif de l’anglais à l’école.
L’enseignement de l’anglais devient ainsi un outil de travail et non un outil d’assimilation.
Recourir aux nouvelles technologies de l’enseignement
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