Comme le vent tourne! Il y a quatre ans presque jour pour jour, les groupes de toutes sortes défilaient devant la Régie de l'énergie pour dénoncer le projet de centrale au gaz du Suroît et prôner à la place un virage vers l'énergie éolienne.
Le choix annoncé hier par Hydro-Québec de 15 projets éoliens (2000 mégawatts de puissance, près de 4 milliards d'investissements au Québec) aurait dû réjouir tout ce monde. Or, la nouvelle a plutôt été accueillie dans l'indifférence, voire dans la méfiance et l'hostilité.
Que s'est-il passé? D'abord, l'éolien subit les contrecoups des maladresses de certains promoteurs et élus, qui ont bousculé et mal informé la population. Mais surtout, les Québécois ont réalisé que, comme pour toute forme d'énergie, la production éolienne n'est pas sans avoir des impacts. Pas de gaz à effet de serre, évidemment, mais des impacts visuels, du bruit, des nouvelles routes, etc. Et puis il y a l'éternel syndrome «pas dans ma cour», qui joue pour l'éolien comme pour tout le reste.
Hier encore, certains ont parlé du «développement anarchique» de la production éolienne au Québec. Si cette critique pouvait s'appliquer au premier appel d'offre de 1000 mégawatts, elle ne vaut pas pour celui-ci. Les villes et les MRC étaient mieux préparées; plusieurs ont d'ailleurs adopté un règlement limitant les possibilités de développement éolien sur leur territoire.
Certains continuent de réclamer que l'État soit «maître d'oeuvre» du développement éolien au Québec. Or, c'est Hydro-Québec qui choisit les projets, en vertu d'une grille d'analyse approuvée par la Régie d'énergie à la suite d'audiences publiques. Que veulent-ils de plus? Des projets qui ne susciteront aucune opposition? On rêve en couleurs.
Des 15 projets retenus par Hydro-Québec, la grande majorité semble avoir obtenu l'aval des autorités locales (qui, on l'oublie trop souvent, sont démocratiquement élues...) Deux projets semblent toutefois faire face à une plus grande résistance, celui du Massif du sud (Bellechasse) et surtout, celui de Clermont, dans Charlevoix. Dans ce second cas, le mécontentement vient de plusieurs milieux, qui craignent que les éoliennes ne gâchent les paysages exceptionnels du parc national des Hautes-Gorges. Heureusement, il est fort possible que la MRC tue le projet dans l'oeuf en adoptant un règlement de contrôle intérimaire. De plus, chacun de ses projets devra être soumis au BAPE; le Bureau a montré dans le passé qu'il était sensible à la pollution visuelle générée par les parcs éoliens.
Il est bien sûr essentiel que les communautés touchées acceptent les projets éoliens. Mais, comme l'a souligné le premier ministre Jean Charest hier, «acceptabilité sociale ne signifie pas unanimité».
Si l'énergie éolienne n'est pas une panacée, il est essentiel pour l'avenir que le Québec acquiert une expérience dans ce domaine, de sorte que nous ne dépendions pas seulement de l'hydroélectricité. Les Québécois ont maintes fois exprimé leur volonté d'adopter cette nouvelle énergie propre. Il faut donc aller de l'avant sauf dans le cas des projets rejetés par les communautés concernées ou par le BAPE.
Car si on dénonce les barrages, si on refuse les centrales au gaz et si on repousse les éoliennes, comment produira-t-on l'énergie qu'exige le développement du Québec?
Des projets «acceptables»
Industrie éolienne
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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