«On ne veut pas un communiqué, a lancé le leader du Parti québécois, Stéphane Bédard, mercredi. On veut quelque chose de clair, de juridique et avec une portée légale.
Photothèque Le Quotidien
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Simon Boivin - (Québec) Le premier ministre Jean Charest ne juge pas nécessaire d'inscrire les 75 000 $ que lui verse son parti dans sa déclaration d'intérêts, puisque la population est au courant de la chose.
En Chambre, mercredi, le leader du Parti québécois, Stéphane Bédard, a insisté auprès de M. Charest pour savoir s'il va inclure le «boni du patron» que lui verse annuellement le Parti libéral du Québec dans sa déclaration d'intérêts.
«Ce qui intéresse le public, c'est l'information», a fait savoir le leader du gouvernement, Jacques Dupuis. «Le premier ministre a rendu publique l'information, tout le monde a pu le constater. C'est ça qui est important, et pas d'autres choses parce que la loi et le règlement ont été respectés.»
Il a fallu qu'un journaliste mette au jour le salaire supplémentaire versé au chef libéral pour que M. Charest reconnaisse son existence. L'année dernière, plaide son attaché de presse, Hugo D'Amour, un communiqué de presse a accompagné la déclaration de M. Charest et fait mention des 75 000?$ en question. «Ça ne peut pas être plus transparent», fait valoir M. D'Amour.
Mais le Parti québécois plaide qu'ailleurs au Canada, les premiers ministres sont tenus d'inscrire à même leur déclaration d'intérêts toutes leurs sources de revenus.
«On ne veut pas un communiqué, a lancé Stéphane Bédard, mercredi. On veut quelque chose de clair, de juridique et avec une portée légale. [...] On a su [le salaire] à la neuvième année, après qu'on ait versé tout près de trois quarts de million.»
Le leader péquiste s'inquiète aussi du temps que prend le gouvernement pour rendre publiques les déclarations d'intérêts des membres du Conseil des ministres. Ceux-ci ont 60 jours pour la remplir à partir du moment où ils ont été assermentés. Même si aucune règle ne contraint le gouvernement à les dévoiler à l'intérieur d'un certain délai, il est de coutume qu'elles soient rendues publiques peu après.
«Depuis trois mois, les délais sont écoulés et on ne les a pas encore, a déploré M. Bédard. [...] Qu'est-ce qui n'est pas montrable?»
L'attaché du premier ministre assure que les déclarations sont toujours en traitement, mais qu'elles seront déposées «très bientôt».
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