Debout, nous vainquons!

Visite royale - Charles - Novembre 2009



Quoi qu'en disent les pleureuses de la bonne société bien-pensante qui passent leur temps à cracher sur le Québec libre du haut de leur chaire médiatique, il s'est réellement passé quelque chose dans la rue De Bleury le 10 novembre dernier. Des Québécois fiers et faisant preuve de beaucoup de courage et de détermination se sont dressés contre le système canadian et la monarchie british. Certains leur reprochent évidemment de ne pas être docilement demeurés chez eux pour ainsi mieux se faire idiotement et faussement croire que tout va bien madame la marquise au pays du Québec, mais comme le disait Pierre Falardeau : « On va toujours trop loin pour ceux qui ne vont nulle part ». Alors, ceux-là, leurs beaux discours mièvres et fallacieux, on s'en fout!
Le 10 novembre, des Québécois sont descendus dans la rue afin de dénoncer la monarchie britannique, un régime vétuste, archaïque et anti-démocratique qui symbolise de surcroît l'exploitation et l'oppression dont a été victime le peuple québécois, en Amérique, après être passé sous le joug des Anglais. Pour le Réseau de Résistance du Québécois (RRQ), il était inacceptable et inconcevable que le prince Charles puisse venir au Québec en toute impunité. En nous mobilisant, nous voulions lui passer un message à lui et à tous ses partisans fédéralistes: les indépendantistes sont toujours aussi forts en 2009 qu'ils ne l'étaient par le passé.
Grâce à notre pugnacité et notre force, le 10 novembre dernier et comme cela s'est produit dans le dossier de la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham, de simples citoyens sont parvenus à faire reculer le pouvoir canadian qui asservit le Québec et les Québécois depuis trop longtemps. Le prince Charles a dû aller saluer ses soldats en entrant par la porte d'en arrière de la caserne des Black Watch, symbolisant très bien cette nouvelle défaite de l'empire anglo-saxon et des fédéraux aux mains des indépendantistes québécois. Quelque 300 patriotes bien décidés à ne plus s'en laisser imposer ont encore fait plier le Canada des genoux.
Oui, la victoire est possible. C'est ce que nous devons retenir des événements de la rue De Bleury. En tant qu'indépendantistes, nous y avons pleinement perçu que notre victoire contre le Canada, dans le dossier de la reconstitution de la bataille des plaines, n'était aucunement fortuite, n'était pas un coup de chance. Nous avons très bien compris devant la caserne des Black Watch que lorsque nous nous tenons debout, nous gagnons. Que nos adversaires en prennent bonne note car, nous, nous ne l'oublierons plus!
Il faut dire que la vaste revue de presse, à ce sujet, aidera les fédéraux à ne pas oublier qui sont les RRQuistes et les indépendantistes avec qui ils travaillent. Le coup du 11 novembre a fait le tour du monde. Les médias du monde entier ont parlé de l'accueil qu'on a réservé au prince Charles. Ce qui gonfle d'autant la répercussion de notre victoire!
Ce qui était plus particulièrement beau à voir dans cette petite rue, face à la caserne des Black Watch, c'est la force de caractère dont ont fait preuve ces manifestants indépendantistes, hommes et femmes, de tous âges qu'ils étaient. Ils savaient pourtant, en débarquant dans la rue, emboîtant ainsi le pas aux directions du Réseau de Résistance du Québécois, de la Société Saint-Jean-baptiste de Montréal (SSJBM) et du Mouvement souverainiste du Québec (MSQ), qu'ils ne participaient pas à une opération qui serait très bien considérée par les faiseux qui pérorent, jacassent, mémérent et dégobillent dans les médias appartenant aux mêmes qui aiment voir le Québec petit et à sa place. Mais ils étaient là quand même, faisant fi des quolibets et des condamnations qui leur seraient très certainement adressés. Ils savent bien que plus les indépendantistes marquent des points et se rapprochent de la victoire, et plus les sales collabos, surtout ceux sévissant dans les médias, les insultent. On connaît leurs noms. Pas besoin de les nommer.
Ces patriotes savaient aussi, lorsqu'ils ont vu arriver les dignes représentants du bras armé du système, qu'ils risquaient des coups sur la tête, et ce, parce qu'ils osaient se tenir debout, pacifiquement, de façon à défendre leurs idées; et ça n'a pas manqué. L'escouade anti-émeute qui a été mobilisée pour casser une manifestation pacifique n'y a pas été avec le dos de la cuillère. Elle a, comme on dit en bon québécois, foncé dans le tas, frappant jeunes et vieux, au corps, à la tête tout en distribuant de solides coups de pied dans les parties intimes des manifestants de sexe masculin. Notre camarade Bernard Desgagné, qui n'a rien d'une armoire à glace, a été pour sa part plaqué au sol, là où un policier plus zélé que ses confrères lui a très généreusement donné des coups de matraque. Mais tout cela n'est pas parvenu à briser le moral et la détermination de ces Québécois. Cela ne les a pas convaincus de courber l'échine comme les collabos savent si bien le faire. En braves Québécois qu'ils sont, ils ont surmonté leurs peurs et maintenu leur position, et ce, parce que pleinement convaincus de la nécessité de se libérer, eux, et leur peuple.
Est-ce qu'ils se sont plaints d'être ainsi rudoyés injustement par les forces de l'ordre? Bien sûr que non. Les Québécois qui sont descendus dans la rue le 10 novembre dernier étaient forts et déterminés. Ils étaient prêts à payer le prix qu'on exige à ceux qui luttent pour la liberté. Certains nous ont quand même conseillé de déposer des plaintes contre cette brutalité policière. Le RRQ n'en fera rien. Nous ne sommes pas des victimes. Nous luttons contre un système politique qui doit être renversé pour laisser place à un Québec libre. Nos militants étaient prêts à payer le prix le 10 novembre et ils le seront encore dans l'avenir. Au lieu de nous plaindre, nous allons continuer de nous battre comme nous l'avons fait jusqu'ici, c'est-à-dire avec intelligence.
Ces patriotes ont aussi refusé de céder un pouce de bitume aux forces de l'ordre parce qu'ils ont compris que dans un contexte de démocratie dégénérée, prise en otage qu'elle est par les mafieux, les crosseurs et les fédéraleux, il ne reste plus que la rue aux citoyens qui veulent s'exprimer. « Vive le Québec libre », on ne peut ni le lire dans la presse ni l'entendre dans nos institutions et parlements. Mais aucune force policière servile et collaborationniste ne nous empêchera jamais de le crier dans les rues qui appartiennent au peuple que nous incarnons. Voilà le message que ces Québécois ont passé au système répressif canadian le 10 novembre dernier.
Mais le plus beau, très certainement, demeure le fait que ces patriotes ont aussi fait face au système répressif et néo-colonial par solidarité pour l'homme ou la femme qui se trouvait tout juste à côté d'eux. Ils sont demeurés en place, avec le courage dont ils avaient besoin pour encaisser les coups de matraque les plus violents, parce qu'ils éprouvaient beaucoup de respect pour le Québécois de 75 ans qui, comme eux et se retrouvant dans la même situation, c'est-à-dire à des dizaines de policiers armés, était bien résolu à ne plus plier l'échine parce qu'on lui ordonnait de le faire. Ils ont maintenu leur position pour que la jeune fille qui se dressait elle aussi à leurs côtés ne se retrouve pas isolée, devenant ainsi une proie facile pour les hommes casqués obéissant aux diktats du système. L'amour de la liberté et le profond respect pour les frères et soeurs d'armes que ces militants ont démontré ce jour-là, c'était magnifique. Et cela est résolument porteur d'avenir.
Car il faut bien comprendre que si nous désirons réellement vaincre ce système anti-Québec libre, il nous faudra plus que jamais faire front commun, en acceptant de travailler avec tous ceux qui partagent nos rêves de liberté. Il nous faudra tous prendre comme modèle les patriotes qui se sont serrés les coudes le 10 novembre dernier, devant la caserne des Black Watch. Ce Mardi de la matraque qu'ils ont vécu, cela doit obligatoirement devenir un modèle d'unité et de solidarité indépendantistes. L'alliance conclue entre le RRQ, la SSJBM et le MSQ pour mener à bien cette opération, de même que les coups de pouce que nous ont donnés Vigile.net et les Jeunes patriotes, tout cela est fort encourageant pour l'avenir. Face à l'escouade anti-émeute, nous avons chanté « le peuple uni, jamais ne sera vaincu ». Il est maintenant temps de comprendre que cela est aussi vrai pour les indépendantistes; si nous poussons tous ensemble, dans la même direction, personne ne parviendra à nous battre.
Parce que nous voulons une suite au monde québécois, parce qu'« on est écoeurés de mourir, et parce qu'on n'est pas des caves », dans les prochaines semaines, les prochains mois et les prochaines années, les militants indépendantistes que nous sommes allons nous mobiliser plus efficacement que jamais et nous allons enfin écraser nos ennemis. Ensemble, unis, et avec courage, nous savons désormais que nous pouvons vaincre. Il suffit de nous tenir debout, tous ensemble.
P.S. Je tiens, au nom du RRQ, à remercier et féliciter tous les Québécois qui ont bravé le système le 10 novembre dernier, permettant ainsi au mouvement indépendantiste d'enregistrer une nouvelle victoire. Je profite aussi de l'occasion pour saluer l'excellent travail effectué par les militants du RRQ. Grâce à vous, cette action a été un succès sur toute la ligne. Grâce à vous, un prince a dû s'abaisser à entrer par la porte arrière d'une caserne de l'armée canadian. Ce n'est pas rien. Soyez-en fiers!
P.S.2 : Lors de cette action, trois de nos frères d'armes ont été arrêtés. Ils ont reçu, chacun, une contravention de 500$. La solidarité indépendantiste nous oblige à faire preuve de générosité à leur égard. Le 16 novembre prochain, lors du rassemblement contre l'invalidation de la loi 104, le RRQ amassera de l'argent pour payer ces contraventions. Je prendrai 100$ dans mes poches et le mettrai dans le chapeau. Je sais que vous serez vous aussi généreux à leur égard.
Patrick Bourgeois

Président du Réseau de Résistance du Québécois


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé