« Débats Vigile »

1- tirer les leçons du passé, 2- préciser la cible et 3- baliser le chemin pour y parvenir.

Référendum III

"J’ai voulu vous démontrer ce que pouvait être notre patrie. J’ai fait mon possible pour vous « ouvrir » de nouveaux horizons et, en vous les faisant entrevoir, pousser vos cœurs vers la réalisation de nos destinées nationales."
-- Honoré Mercier 1901


***
(...) Il y a donc, au Québec, un clair manque de leadership politique indépendantiste.
Cela ne veut pas dire, en revanche, que l’indépendantisme n’a pas d’avenir, mais simplement qu’il n’a pas d’avenir dans les structures présentes du pouvoir partisan. Nous sommes encore dans la phase du souverainisme, qui est en phase terminale, il importe donc de préparer, sans précipitation, la phase indépendantiste qui, elle, pourra réaliser l’indépendance du Québec. (...)

En revanche, l’idée d’investir soit le PI ou le PQ, elle, me semble mauvaise, car la premier a déjà tracé son chemin, qu’il a le droit de défendre et de promouvoir, tandis que le second lui, admettons-le, fonce droit dans le mur. Le PQ est irréformable, ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut y avoir entente avec ce parti sur certaines choses, mais il ne faut pas espérer que ce parti plie sous la pression, bien au contraire, ce n’est pas la pression qu’il faut, mais bien une compétition légitime, celle de l’indépendantisme pur et dur face au souverainisme des flous et mous. L’indépendantisme doit donc sortir de cette mentalité de lobby, et justement, assumer, ironie oblige, son indépendance.
Les conciliateurs (Paquette et cie.), donc, qui veulent rassembler tout le monde, ont tort, c’est du leadership qu’il faut, pas une bonne entente avec des gens qui n’ont pas de vision de pays, le peuple, lui, suivra, mais il faut absolument, impérativement, écarter les élites péquistes ou souverainistes de la construction d’une nouvelle formation politique, sans quoi, ces gens, qui ont plus à cœur le pouvoir que le pays, chercheront le pouvoir, et sacrifieront, comme l’a fait le PQ, le pays.
Merci à M. Frappier de tenter de susciter un débat sur ces questions sur Vigile. Pourquoi ne pas créer une rubrique « Débats Vigile » pour ce genre d’article qui vise plus spécifiquement à faire un brainstorming sur les idées de la communauté de Vigile. Les propositions de débats (question, propos, article) pourraient être envoyées à M. Frappier, qui en ferait le difficile tri et qui pourrait sélectionner ou synthétiser lorsque cela s’applique (plusieurs propositions convergentes). Un jour précis à toutes les semaines ou à tous les mois pourrait être le jour du lancement de ces « Débats Vigile ».
David Poulin-Litvak
[Version intégrale de cet article-commentaire ici.->12253]
***
Note de Vigile
Je remercie David Poulin-Litvak pour cette suggestion qui apparaît tout à fait pertinente. Ces débats, en retrait de la vie partisane, pourraient bien offrir des perspectives plus fondamentales et plus constructives. La communauté indépendantiste québécoise ne peut que profiter de tels échanges. Une "conversation nationale" qui, plutôt qu'un alibi à l'inaction, serait une sorte de préparation à la mise en place d'une action résolue, concertée et décidée à atteindre son but.
Le PQ et le PI ont fait leurs choix. Le premier, dans l'esprit de plusieurs, a tout simplement capitulé devant l'intransigeance canadian. Son projet de "refonder" le fédéralisme a échoué. Les effets de ce "terrible échec" se font sentir, c'est toute une génération de politiciens "souverainistes" qui voit s'effilocher sa base partisane, et plus gravement encore, ses appuis dans les milieux économiques.
[Ce parti, prolongement de l'esprit de la Révolution tranquille, a également échoué à protéger la social-démocratie québécoise, le modèle québécois, Québec inc.,->12349] cet espace bien à nous qui, sous l'intervention éclairée de l'État, en concertation avec les acteurs socio-économiques, exprimait les valeurs québécoises de créativité et de solidarité.
Il a échoué fondamentalement parce qu'il a conçu son projet sur des bases erronées, en raison de la naïveté de ses prémisses (bonne foi d'Ottawa, deux peuples fondateurs, etc.) et de l'angélisme de ses pratiques (loi référendaire déficiente). Ses énergies se sont épuisées dans cet échec. N'étant plus que l'ombre de lui-même, apparemment incapable d'un virage indépendantiste pur et simple, il s'est résolu au rapetissement provincial. La "gouvernance nationale" dans un Canada uni... pour mieux préparer la sortie du Canada, dont on va faire l'objet d'une "conversation nationale"... Les mots, à Québec comme à Ottawa, affaiblissent les réalités qu'ils sont censés désigner.
Quant au PI, nous l'avons déjà écrit, il mesurera son échec électoral imminent, en raison de sa précipitation et de son manque de réalisme politique. Il aurait dû réussir à convaincre quelques grosses pointures, des noms associés sans ambiguïté à la cause de l'indépendance. Et fort de cette expérience et de cette notoriété de candidats connus, il aurait pu réussir à jouer un rôle considérable, majeur dans le déroulement des événements à venir. Mais personne ne s'est présenté. Sa politique d'une déclaration unilatérale d'indépendance sur simple mandat électoral d'une majorité de sièges a eu un effet repoussoir bien évident. Et c'est très dommage.
Un état des lieux qui ressemble à un creux de vague. Ou à un creuset... Le temps présent est un temps de transition, d'épuration, un temps propice à 1- tirer les leçons du passé, 2- préciser la cible et 3- baliser le chemin pour y parvenir. Les DÉBATS DE VIGILE vont utiliser ce temps dans ce dessein.
Trois chantiers donc pour lesquels Vigile offrira son espace de débat tous les samedis. On y retrouvera les articles reçus pendant la semaine, sur un thème proposé le lundi.
BF
PS - J'attire votre attention sur le fait que DÉBATS VIGILE n'est pas un forum de discussion où l'un répond à l'autre. C'est un lieu de débats, échanges d'idées, ce qui appelle des textes argumentés, élaborés, faisant référence aux idées plutôt qu'aux personnes. La qualité de la langue sera, en outre, un critère de sélection des textes publiés.


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11 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    29 mars 2008

    Samedi 29 mars 2008-03-29 Les Débats Vigile?
    Lettre à Mme Catherine Foisy
    Manière de transmettre le Québec aux citoyens du XXIième siècle.
    Une professeure de science politique au collégial, Mme Catherine Foisy (Le Devoir 28 mars ’08), a lu avec intérêt l’article qu’Antoine Robitaille publiait récemment: « Le Québec n’a plus la cote au cégep… » à partir d’une étude du professeur d’histoire au cégep du Vieux-Montréal, M. Gilles Laporte : le nombre de cours d’histoire du Québec est en chute libre parce que les élèves y sont moins intéressés.
    Mme Foisy décrit son collège (International des Marcellines) comme mettant un accent particulier sur l’acquisition d’une solide culture générale fondée sur l’histoire, les littératures francophone, anglo-saxonne et hispano-américaine. À cause de cette fiable base d’ouverture d’esprit, elle est tombée sur le dos, après avoir fait lire l’article à ses étudiantes, de les entendre confirmer le désintérêt établi par l’étude de Laporte…
    Deux étudiantes ont souligné la tendance au REPLI SUR SOI de la société québécoise. Elles y concèdent quand même un lien avec son histoire, sa position géographique et sa précarité démo-linguistique…
    Pour une étudiante (d’origine chinoise), l’histoire du Québec est la plupart du temps ENSEIGNÉE DE FAÇON NATIONALISTE, ce qui ne donne que peu de sens aux yeux de la plupart des immigrants qui, eux, vivent le choc du déracinement…
    CHOC aussi pour moi, Québécois de bonne foi!
    Premier réflexe : Notre nationalisme n’a plus de sens aux yeux des Québécois d’aujourd’hui! C’est fait, l’immigration massive a noyé le Québec : NOUS n’existons plus… Durham a gagné!
    Mme Foisy a meilleur moral. Mieux traversé l’hiver sans doute. Elle formule ainsi sa retombée sur pattes : « C’est la rencontre de ces deux éléments (réponses d’étudiantes) qui m’a amenée à remettre en question la manière dont nous présentons le Québec, sa société et son histoire, et ce, à tous les niveaux d’enseignement, du secondaire à l’université. »
    Mme Foisy renchérit d’optimisme : « Il me semble que dans un contexte où l’immigration est appelée à croître et où l’enjeu de l’intégration des personnes d’horizons socioculturels divers en appelle à notre capacité à transmettre nos valeurs et notre culture, l’expérience éducative que peuvent faire de jeunes étudiants québécois d’origine étrangère OU NON, dans le cadre de cours portant sur le Québec doit s’inscrire dans l’ouverture à ce que ces jeunes sont et à ce qu’ils portent en eux comme références socio-historiques. »… Alors, même les étudiants NON IMMIGRANTS décrochent de l’enseignement de notre histoire… La professeure a même fait de cette énigme le sujet de son mémoire de maîtrise : METTRE EN VALEUR LES GRANDES EXPÉRIENCES FONDATRICES DE LA COLLECTIVITÉ QUÉBÉCOISE. Repenser nos façons de transmettre cette histoire, cette culture et ces références en les rendant accessibles aux personnes qui sont venues trouver en cette terre de Québec un lieu où s’épanouir (et aussi aux jeunes nés sur la rue Panet?)
    Nos éminents historiens (Denis Vaugeois, Jacques Lacoursière, Marcel Trudel, et le jeune et prometteur Mathieu d’Avignon) ont été réunis ces jours-ci autour d’une brève série télévisée (Historia) sur Samuel de Champlain. L’animateur de circonstance, Christopher Hall, a dès le départ défié leur rigueur scientifique par la question : « Champlain est-il le véritable fondateur de Québec? »
    Sachant qu’une inextricable controverse se perpétue sur l’authenticité du statut de héros de Montcalm, nous étions suspendus aux lèvres des historiens pour confirmer au moins le statut de héros de Champlain. Des inquiétudes sont vite apparues quand on insista sur le rôle essentiel du patron navigateur de Samuel, en la personne de Pierre Dugas deMons, puis de l’intrépide François Gravé Dupont, sans parler des essentiels alliés que furent les Montagnais. Mais les spectateurs du second épisode furent tout à fait rassurés par les historiens : Ils s’entendent pour reconnaître Samuel de Champlain comme un des grands héros de la Nouvelle-France, pour l’ensemble de son œuvre. Né à Brouage en Saint-Onge en 1567, mort à Québec le 25 décembre 1635 (68ans).
    S’il a écrit dans ses livres d’histoire des phrases comme : « La conversion d’un infidèle vaut mieux que la conquête d’un royaune », c’est que le Cardinal Richelieu , et les Jésuites, observaient par-dessus son épaule. Il savait donc de quel côté son pain était beurré. Ça explique la pâleur de ses co-fondateurs dans l’histoire que nous avons apprise.
    Si les historiens modernes ont retenu ce côté de l’homme, qui a pu en faire un héros de la jeunesse dès le début de la colonie, ils maintiennent quand même son statut de héros pour sa capacité de négociateur, surtout avec les Amérindiens. Ceci a permis le commerce de la fourrure à la grandeur de l’Amérique du Nord. Ces alliances lui ont permis de marcher l’Amérique, de la cartographier et d’assurer l’établissement définitif et durable de la civilisation française en Amérique.
    Le jeune historien cite l’un de ses maîtres de France, Fernand Braudel: « L’histoire est fille de son temps. » C'est-à-dire que chaque génération d’historien apporte un éclairage nouveau aux événements, grâce à la patiente décantation du temps…
    Ainsi avons-nous appris que Dugas deMons étant protestant, et que les livres d’histoire étaient écrits par les clercs catholiques envoyés de France par Henry IV, fraîchement converti sous l’édit de Nantes, l’homme passa dans l’ombre de Champlain, lucide explorateur vif à se draper de la soutane des Jésuites, sauf son respect…
    Ne convient-il pas ici d’apporter d’autres éléments susceptibles d’avoir rendue soporifique l’étude de notre histoire? L’histoire de la Nouvelle-France fut forcément dépeinte comme une grande mission d’évangélisation catholique. Pourtant on y faisait de grands efforts pour découvrir le passage vers l’ouest et cette Église ne dédaigna pas de rapporter de lucratives cargaisons de fourrures au roi de France. L’histoire est écrite par les gagnants.
    Après la conquête britannique, l’histoire fut écrite par les Anglais… En tout cas, les historiens ont marché sur des œufs dans la description des combats entourant Les Plaines d’Abraham,1759…Les tricheries, les trahisons. Et les Patriotes, en 1837, provocations, vengeances, viols et assassinats, (tout comme 1755, déportation des Acadiens), les mesures de guerre autour des Boers, des deux guerres mondiales, sans négliger Octobre 1970. Histoire émasculée, écrite pour ménager des susceptibilités… Rendue par le fait même drabe!
    Un pays annexé est incapable de se raconter librement!
    Comment ne pas suggérer à Madame Foisy des pistes très politiques pour l’aider à REPENSER NOTRE MANIÈRE DE TRANSMETTRE LE QUÉBEC?
    Pour réveiller dans la classe d’histoire les descendants de Nouvelle-France autant que les exilés arrivant du Bangladesh, de la République du Congo, ou du Brésil, il faudra d’abord secouer le joug d’un fédéralisme assimilateur. Retirer cette chappe de plomb, cette épée de Damoclès qui pend toujours au-dessus de la tête des historiens pendant qu’ils écrivent, brisant leur spontanéité, leur liberté scientifique, les amenant à négliger la clarté des faits, partant la vivacité du récit essentielle à la compréhension et à l’appréciation par tout lecteur.
    Quand le Québec libre, terre d’accueil autonome, aura déployé toutes grandes ses ailes, plus personne ne supervisera par-dessus son épaule la rédaction de ses hauts faits enfin fondateurs et on s’arrachera de nouveau dans nos écoles, les cours d’Histoire moderne du Québec, terre française d’Amérique.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 mars 2008

    Merci d'aller consulter particulièrement cette page:
    http://www.mdeie.gouv.qc.ca/index.php?id=461&no_cache=1&ext=fiche_marche&mode=fiche&id_fiche=4

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2008

    Où ça Ouhgo?
    Voir : Bulletin QUÉBEC Développement économique Innovation et Exportation :

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 mars 2008

    QUÉBEC, État stratège qui crée la richesse.
    Toucher le milieu des Affaires par une social-démocratie moderne.
    Les gens d’Affaires, par le phénomène de la mondialisation,(Organisation Mondiale du Commerce) se sont vus forcés de RELOCALISER leurs entreprises vers les pays en ÉMERGENCE :Amérique latine, Asie…
    Nagent-ils maintenant dans le bonheur?
    Voir : Bulletin QUÉBEC Développement économique Innovation et Exportation :
    On les entend soupirer devant les irritants, les frictions avec les sociétés protectionnistes :
    Gigantesques coûts de TRANSPORT, aller-retour.
    Non transparence des administrations (Chine particulièrement) : quotas, restrictions, corruption (coûts cachés)… Climats politiques…
    Ainsi : insatisfaction due au choc des civilisations (Orient/Occident)
    Les gens d’Affaires pourraient-ils saliver devant des perspectives d’un Québec restauré?
    Ceux qui ont connu Québec inc., soupirent-ils après un Québec à nouveau entrepreneur, créateur de richesse?
    Quel serait ce Québec?
    La social-démocratie remodelée promet plus de justice par une plus grande équité sociale. Pour commencer à renouveler une société, il faut mettre la priorité sur l’ÉDUCATION.
    Assurer à la nation des compétences technologiques, financières et innovatrices.
    L’État stratège doit RENDRE au Québécois la fierté de son nom.
    Il doit redonner confiance à sa jeunesse par la promotion d’industries QUÉBÉCOISES orientées vers un ENVIRONNEMENT SAIN.
    AGRICULTURE biologique,
    Ressources naturelles(mines,forêt,eau,air) exploitées de façon renouvelable, en harmonie avec un air respirable.
    Utilisation d’ÉNERGIES PROPRES (Éole, Soleil, Géothermie, Marémotion…)
    Construction écologique.
    Industries locales de transformation (au lieu de vendre la matière première et l’emploi)
    Achat en réduction minimale des kilomètres de transport.
    FAMILLES :
    -Éco-tourisme orienté sur nos paysages uniques(Parcs nationaux)
    -Industrie du loisir : frabrication de vélos, patins, skis, ballons et vêtements de sport (génie des néoquébécois pour l’invention, au lieu d’usiner Sea-doo au Mexique)
    -Hôtellerie équitable en régions : (couette/café) ouverture sur le monde
    Priorité aux transactions bancaires et boursières au Québec (taxe sur le capital…).
    Impôt rapatrié (Gilbert Paquette: La nécessaire alliance).
    Rappelant ainsi à chacun que sa PROSPÉRITÉ est créée par la consommation d’abord de ses propres produits, même un peu plus chers. (Wal-Mart et ses imitateurs appauvrissent la population et polluent l’atmosphère)
    Et les gens d’Affaires?
    Pourront y trouver plus de CONFORT de faire des Affaires chez eux : plus familiers avec le climat des affaires, plus de fierté de développer leur pays, plus d’audace, moins de dépenses et plus de profits… (simplification de leur vie?)

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mars 2008

    M. Poulin-Litvak,
    Vous ne semblez pas faire la différence entre "conciliateur" et "rassembleur". Un conciliateur veut mettre tout le monde d'accord à tout prix, même si à la fin l'accord est tellement mince qu'il ne veut plus rien dire. Un rassembleur vise à créer une majorité derrière une proposition capable de les rassembler, pour qu'ensemble les participants fasse un pas déterminant vers un objectif. Nous avons besoin de plus de rassembleurs pour une majorité vers la souveraineté=indépendance=pays. Commençons par cesser de nous opposer sur les termes et parlons du pays du Québec et des moyens de le faire arriver.
    Gilbert Paquette

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2008

    Le parti québécois vient de mourir une autre fois. La première fois, c'était en 1985, avec l'affirmation nationale de Pierre-Marc Johnson. On connaît la suite. Débâcle.
    Parizeau va le réanimer. Pour un certain temps. Puis à nouveau la débâcle. Et pour longtemps.
    Pauline vient de lui donner le coup de grâce hier et on peut dire, sans se tromper, que ce parti est sur la voie du déclin. Il est sous respirateur artificiel. Il est devenu une GROSSE Union nationale. Pauline monte au micro et crie le pays. Mais comment? en en placotant.
    Ma foi...pour un peuple sans histoire, on est un peuple plein de «fun»...
    Pierre B.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2008

    Monsieur Bousquet,
    Je vous ai dit aujourd'hui, suite à l'écoute des propos de Monsieur Dumont et de Pauline Marois, que la coalition dont vous rêvez est une impossibilité. Les propos ternus de part et d'autre sont trops durs pour arriver à réconcilier tout ce beau monde.
    Il faut cependant une majorité pour arriver à faire le Québec indépendant. Si on additionne et on soustrait, le compte n'y est pas. Pour le moment.
    Vous pensez qu'une authentique Confédération ferait l'affaire.
    Je vous réfère au livre de Marcel Chaput. L'argumentation n'a pas changé. On est maintenant devant deux choix: assimilation ou indépendance. La position entre deux chaises a été essayée plusieurs fois. Ça n'a pas réussi.
    J'ai choisi le siège de la liberté...Je vous y attends...
    Pierre B.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mars 2008

    Je crois que certaines initiatives pourraient peut-être aider. Premièrement, le repérage des entreprises souverainistes et de leurs dirigeants serait quelque chose d'intéressant. Ces personnes pourraient être interpellées pour aider au financement d'initiative de promotion de la souveraineté.
    Quand j'étais le président du Pq de mon comté, je parlais souvent de la grande marche de Mao. Je crois qu'une initiative populaire de promotion de la souveraineté serait quelque chose d’intéressant aussi. Un groupe de citoyens ordinaires qui seraient fort convaincus devrait être financé pour faire le tour du Québec. Ils pourraient s'adjoindre des artistes pour agrémenter les forums organisés un peu partout. Ces forums seraient une façon de joindre le plaisir à la réflexion collective sur l'avenir du Québec. Ils pourraient aussi servir à court-circuiter les connards médiatiques qui sévissent actuellement.
    J'insiste: il faudrait des citoyens ordinaires convaincus et armés d'arguments solides et non pas une batterie d'experts soporifiques qui endorment les gens avec leurs batailles de chiffres. Il faut sortir la souveraineté des mains du Pq et surtout de celles des agences de cotations. La liberté d’un peuple ne se résume pas à une poigné de dollars
    Il serait souhaitable que le volet artistique soit léger et axé sur le divertissement. Sans rien enlever au sérieux de l'affaire, le fait d'alléger nos discussions et même d'y ajouter un peu d'humour aurait sans doute le mérite de démontrer que les vilains purzédurs sont aussi des épicuriens et de bons vivants. À preuve? j'en suis!

  • David Poulin-Litvak Répondre

    12 mars 2008

    Je tiens simplement à souligner la pertinence de la séparation tripartite proposée par M. Frappier. Si les deux derniers points s’imposent d’eux-mêmes, savoir où l’on veut aller, et comment on veut y parvenir, le premier, lui, s’impose par lucidité face à la réalité culturelle québécoise. Il est en effet assez flagrant, plusieurs études, commentaires, observations, le démontrent, que la conscience historique québécoise est déficiente, et qu’il en découle un manque de conscience nationale. Bien franchement, c’est chez-moi, en moi-même, que je constate malheureusement de manière assez intense ce manque. Je ne connais pas bien le Québec. Il est vrai que tous et chacun le connaissent de visu, mais il y a, disons, un manque de systématisation. Il serait peut-être pertinent de promouvoir les Études québécoises pour raffermir le socle sur lequel l’on peut construire cette conscience historique-nationale, mais, gardons de telles idées pour les débats. La formulation de M. Frappier, “tirer des leçons du passé”, qui tient compte de cette réalité, mais qui est néanmoins pratique, axée sur l’action, me paraît, en ce sens, d'une grande pertinence. Il ne faut pas oublier l'importance de cette connaissance, pour l'action, bien sûr, mais aussi pour la construction d'un argumentaire indépendantiste. La conscience nationale québécoise doit être raffermie, catalysée, pour qu'elle se cristallise dans une volonté d'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mars 2008

    M. Frappier écrit qu'il faut : «1- tirer les leçons du passé, 2- préciser la cible et 3- baliser le chemin pour y parvenir.»
    Très bien pour se partir en neuf.
    1- tirer les leçons du passé : Quand il n'y a pas assez d'eau dans la piscine indépendantiste, on n'y plonge plus. Faut commencer à la remplir avec beaucoup plus de Québécois en tentant de les convaincre qu'une autre piscine est plus sécuritaire pour la culture et la pérennité de la langue française en Amérique du nord que la fédéraliste actuelle.
    2- préciser la cible : L'Indépendance totale avec la monnaie et les douanes québécoise, oubliez ça les indépendantistes, il n'y a pas assez et il n'y aura pas assez de si tôt de Québécois qui pensent que ça va les faire avancer financièrement et autrement parce qu'ils ne se sentent pas trop menacés ni martyrisés à comparer aux imprévus et dangers économiques, de boycott, de bon voisinage "Québec, ROC, États-Unis" et même de partition, en cas d'uin gain trop serré du OUI, qu'ils perçoivent comme résultat probable de l'indépendance pure et dure du Québec. "Ils ont déjà refusé 2 fois une souveraineté politique avec une association économique qui allait moins loin et rien ne semble s'être amélioré depuis, au contraire".
    Il reste l'autonomie du Québec, la souveraineté-association ou partenariat ou une vraie confédération comme solutions même si le ROC n'est pas chaud à ces solutions. Sans ça, ça va être la fédération actuelle avec plus ou moins d'assymétrie Libérale très provinciale avec le PLQ.
    3- baliser le chemin pour y parvenir : Ça prendrait une coalition du PQ et de l'ADQ pour adopter une constitution et une citoyenneté québécoises et autres gestes de souveraineté en commencant par les plus facile à réaliser.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 mars 2008

    PLACE À LA RELÈVE!
    M. Frappier, vous êtes un véritable missionnaire. Il en fallait un pour "câller" ce nouveau "set canadien" comme nos grands-parents appelaient ces danses (carrées ou câllées, selon) où la dernière jeunesse rivalisait de fierté dans sa tenue, son énergie et son endurance... Parce que les "reels" des violonneux pourvaient durer presque une demi-heure sans s'arrêter, jusqu'au: "Domino, les femmes ont chaud".
    Alors s'il n'y a plus d'avenir dans tout ce qui alla par essais et erreurs depuis 40 ans, soit! C'est le tour des plus jeunes. On apprend aujourd'hui que les différents cours d'histoire du Québec devront fermer dans les univ. par mangue d'intérêt... Ils s'intéressent sûrement à quelque chose alors... Le Québec leur appartient, souhaitons-leur bonne chance. La Terre elle-même risque de s'arrêter de tourner.