De nos jours, il est très méritoire pour un...

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Et un Z (comme dans zéro) pour Philippe Couillard !

On attend toujours la législation sur les pitbulls, mais Martin Coiteux (Sécurité publique) a fait diligence dans le cas de la commission d’enquête sur la protection des sources journalistiques. Ses projets de loi qui auront pour effet d’augmenter l’autonomie des municipalités ont fait roucouler de bonheur les principaux intéressés. A

Après le pénible passage de François Blais à l’Éducation, il est rassurant de voir un ministre qui semble s’intéresser à ce qui se passe dans les écoles. Aussi bien au ministère que sur le terrain, l’arrivée de Sébastien Proulx a provoqué un changement de climat. Son grand forum avait sans doute ses limites, mais s’attaquer aux défis du réseau de l’éducation plutôt qu’aux structures est déjà un grand progrès. A–

De nos jours, il est très méritoire pour un ministre des Finances de dégager des surplus. Meilleur économiste que politicien, Carlos Leitão a cependant plus de difficulté que d’autres à défendre l’indéfendable, qu’il s’agisse de l’exploitation éhontée des joueurs compulsifs par Loto-Québec ou des magouilles des collecteurs de fonds libéraux à la Société immobilière du Québec. B

Jean-Marc Fournier, lui, est très à l’aise dans la défense de l’indéfendable, qui constitue l’aspect le plus détestable de la fonction de leader parlementaire du gouvernement, dont il s’acquitte très bien. Il était rassurant de l’entendre lever le ton contre Ottawa, dont le projet C-29 constituait une intrusion grossière dans un champ de compétence du Québec, mais il est désolant de le voir s’entêter dans sa vision jovialiste de la francophonie canadienne. B–

Le Québec a déjà eu plus de rayonnement sur la scène internationale. La conférence sur la radicalisation organisée conjointement par le Québec et l’UNESCO était toutefois une bonne initiative à porter au compte de Christine St-Pierre. B

Gaétan Barrette a la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais il réagit de façon épidermique à la moindre critique. On ne peut certainement pas l’accuser de passivité et il y a bel et bien réinvestissement en santé. Sa dégustation-spectacle des mets servis en CHSLD était cependant d’un goût douteux. Des volte-face à répétition sur les frais accessoires, la rémunération des médecins et le quartier musulman de Brossard. B–


L’enseignement supérieur est un vaste chantier, mais Hélène David doit prendre garde à la dispersion. Son désir de donner plus de « flexibilité » aux cégeps risque de provoquer une hétérogénéité des diplômes qui n’est pas souhaitable. Alors que les universités sont sous-financées, accorder une subvention de 94 millions à HEC pour construire un nouveau pavillon où on offrira un programme à 89 000 $ est très discutable. C

La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, a beau s’agiter et multiplier les politiques, elle n’arrive pas à redonner au gouvernement l’image économique qui était traditionnellement associée au PLQ, même si la baisse du taux de chômage peut faire bonne impression. Elle semble avoir renoncé à voir Ottawa investir dans la CSerie de Bombardier. C

La ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, estime que le Plan d’immigration 2017 s’appuie sur un « large consensus ». L’inadéquation entre les seuils fixés et les ressources consacrées à l’intégration des nouveaux arrivants donne l’inquiétante impression que le gouvernement se comporte comme un apprenti sorcier. C

Luc Fortin (Culture) a vu une « grande avancée » dans le nouveau règlement imposant une « présence suffisante » du français aux grandes enseignes commerciales, qui est pourtant très timide. Il devra vraisemblablement attendre la nouvelle affectation qu’on lui prédit au prochain remaniement pour faire sa marque. C

Geoff Kelley (Affaires autochtones) s’est retrouvé pris entre l’arbre et l’écorce quand le Directeur des poursuites criminelles et pénales a renoncé à intenter des poursuites contre les policiers de la SQ à Val-d’Or. Il n’a pas réussi à trouver une formule acceptable aux leaders autochtones en lieu et place de l’enquête publique qu’ils réclamaient. C–

L’ancienne ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a jugé sévèrement le projet de loi contre la maltraitance présenté par sa successeure, Francine Charbonneau, qui ne comporte aucune obligation de signaler les cas de maltraitance. C–

Si, en le nommant au Tourisme, le premier ministre Couillard voulait éviter de donner trop de visibilité à Julie Boulet, dont la comparution devant la commission Charbonneau avait fait très mauvaise impression, il a réussi. C–

François Blais incarne admirablement la difficulté pour certains universitaires de réussir le passage en politique. Le manque d’empathie qui le caractérisait au ministère de l’Éducation est tout aussi manifeste depuis son retour à l’Emploi et à la Solidarité sociale, comme l’a bien illustré le débat sur la loi 70, qui a abaissé à moins de 400 $ la prestation mensuelle de certaines catégories d’assistés sociaux. D

Le projet de loi 102 qui vise à « moderniser » la législation en matière environnementale ressemble plutôt à une émasculation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Dans le dossier des hydrocarbures, David Heurtel semble avoir décidé de s’effacer devant son collègue de l’Énergie et des Ressources. D


Le premier ministre ne voudra sans doute pas se faire dicter par l’UPA le choix de son ministre de l’Agriculture, mais le lien de confiance avec Pierre Paradis semble définitivement rompu. La mésentente sur l’impôt foncier agricole est simplement la goutte qui a fait déborder le vase. D

Laurent Lessard (Transports) a été officiellement blanchi par un commissaire à l’éthique indulgent à l’excès. Le cumul des emplois et des subventions pratiqué par son ami et conseiller, Yvon Nadeau, a fait très mauvaise impression et embarrassé son gouvernement pendant des semaines. D

Pierre Arcand (Énergie et Ressources) a commis une bourde en révélant l’existence de négociations secrètes pour faire la paix avec Terre-Neuve, où le ressentiment contre le Québec est endémique. Il a forcé par un bâillon l’adoption du projet de loi sur les hydrocarbures, qui jette le territoire québécois en pâture à l’industrie pétrolière et gazière. E

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