Course au PQ: les candidats veulent cinq débats... sauf PKP

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La cible à abattre

(Québec) Tous les candidats à la succession de Pauline Marois sauf Pierre Karl Péladeau réclament que la direction nationale du Parti québécois organise au moins cinq débats entre les prétendants.
Martine Ouellet, Alexandre Cloutier, Bernard Drainville, Jean-François Lisée et Pierre Céré ont écrit au responsable de la course à la chefferie du Parti québécois, Jacques Léonard. Ils demandent que la diffusion des idées soit encouragée par leur parti.
«Nous considérons qu'un minimum de cinq débats officiels doivent être organisés par l'instance nationale du Parti québécois, et ce, dans plusieurs régions du Québec», écrivent cinq des six candidats en lice.
Le meneur dans la course d'après les sondages, Pierre Karl Péladeau, a été approché, mais a refusé de s'associer à la démarche. C'est la raison pour laquelle son nom ne figure pas parmi les signataires de la lettre.
La candidate Martine Ouellet estime que la tenue de cinq débats constitue un strict minimum. La députée de Vachon propose que ces rencontres soient «webdiffusées».
Avant que les militants ne votent au mois de mai, il faut absolument que le plus de Québécois possible puissent connaître les propositions des différents candidats et les visions sur lesquelles ils s'appuient, confie-t-elle en entrevue.
Selon les informations qui circulent, la direction du Parti québécois préparerait deux débats officiels entre les candidats déclarés, l'un à Montréal, l'autre à Québec. L'hypothèse d'un troisième, qui se déroulerait à Gatineau, circule aussi, mais ce total est jugé insuffisant.
Outre ceux organisés par la direction nationale du Parti québécois - obligatoires pour tous les candidats -, d'autres débats se dérouleront assurément entre les prétendants à la succession de Pauline Marois.
Ils seront par exemple organisés par des associations régionales du Parti québécois, des institutions d'enseignement ou des médias. Mais tous les candidats ne se sentiront pas l'obligation de participer à ces débats parallèles.
Plus sélectif
Chez les péquistes, plusieurs s'attendent à ce que Pierre Karl Péladeau soit particulièrement sélectif.
En général, le candidat en tête ne souhaite pas qu'on multiplie les débats. Les autres en veulent souvent le plus possible. Pour eux, il s'agit d'autant d'occasions de se faire valoir.
Sans le dire ouvertement, et sans s'en prendre nommément à M. Péladeau, Martine Ouellet, Alexandre Cloutier, Bernard Drainville, Jean-François Lisée et Pierre Céré estiment qu'il vaut mieux davantage de débats que moins afin, aussi, de le «tester».
Au Parti québécois, il y a désormais, très clairement, cinq candidats d'un côté et un de l'autre.
L'UL fait sa proposition
Le Centre d'études sur les médias (CEM) de l'Université Laval se montreouvert à se pencher sur le cas du député et baron de presse Pierre Karl Péladeau, mais souhaite qu'une dernière tentative de rallier le PQ à l'exercice soit tentée.
Une proposition de «méthode objective» pour étudier l'influence que peut avoir un propriétaire de presse sur l'indépendance journalistique et la vie démocratique a été soumise par le CEM. Le centre a toutefois émis le souhait que l'exercice reçoive l'appui de tous les partis représentés à l'Assemblée nationale, incluant le Parti québécois.
Lundi prochain, les documents soumis par le centre seront envoyés à tous les partis pour qu'ils puissent en prendre connaissance, a expliqué hier le cabinet du leader parlementaire, Jean-Marc Fournier. S'il ne semble pas que l'appui unanime des partis soit une condition sine qua non pour le CEM, un nouvel essai pour en arriver à un consensus politique sera tenté.
Une ébauche de calendrier des travaux a été transmise au gouvernement, mais on préfère la taire pour ne pas nuire aux négociations avec les autres formations.
Partisanerie
L'élection de l'actionnaire de contrôle de Québecor dans Saint-Jérôme soulève une problématique quant à la cohabitation des pouvoirs politiques et médiatiques. Si tous les députés s'entendent pour vouloir en discuter, les péquistes refusent que seul le cas de M. Péladeau soit sous la loupe. Ils accusent les trois autres formations de verser dans la partisanerie mesquine, alors que ces derniers jugent que le PQ fait de l'aveuglement volontaire.
Après des semaines de négociation, les partis ont convenu que le CEM serait un bon forum pour étudier la question, mais ne sont pas parvenus à s'entendre sur la définition de son mandat. Les pourparlers doivent reprendre la semaine prochaine.


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