Couillard veut un débat sur le salaire minimum à 15$

Le premier ministre veut aussi examiner les expériences menées ailleurs

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N'importe quoi pour détourner notre attention des " vraies affaires " qui puent

Le premier ministre Philippe Couillard ne va pas aussi loin que son ministre des Finances sur la question du salaire minimum à 15 $, et il dit vouloir tout faire pour améliorer le sort des gens moins favorisés, tout en se préoccupant des effets sur l’emploi.

Cette question du salaire minimum à 15 $ a repris le devant de l’actualité à l’occasion du Forum social mondial, qui a eu lieu du 9 au 14 août à Montréal. L’homme d’affaires Alexandre Taillefer, entre autres, avait appuyé l’idée, aux côtés des grandes centrales syndicales et de groupes communautaires qui veulent créer un vaste mouvement pour l’obtenir. Mais dans les heures qui avaient suivi, le ministre des Finances Carlos Leitão avait soutenu que le salaire minimum, qui est actuellement à 10,75 $ l’heure, lui paraissait suffisant.

La déclaration du ministre des Finances avait fait grincer des dents ceux qui défendent les bas salariés. Le président de la FTQ, Daniel Boyer, l’avait invité à essayer lui-même de vivre avec 10,75 $ l’heure, alors que celui de la CSN, Jacques Létourneau, lui avait dit de descendre de sa tour d’ivoire. À l’autre bout du spectre, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, qui représente des milliers de petites et moyennes entreprises, avait qualifié un hypothétique salaire minimum à 15 $ de « catastrophique » pour plusieurs de ses membres. Sa vice-présidente principale, Martine Hébert, avait suggéré de hausser l’exemption personnelle de base pour améliorer le sort des bas salariés, plutôt que de hausser d’autant le salaire minimum.

Interrogé à ce sujet lundi, alors qu’il était de passage à Longueuil, le premier ministre Couillard n’est pas allé aussi loin que son ministre Leitão pour qualifier le salaire minimum à 15 $. Il n’a pas dit s’il le jugeait suffisant ou pas. Mais « je veux que ce soit discuté ; je veux qu’on ait un débat là-dessus », a-t-il répondu. Mais il a surtout insisté sur le fait qu’il fallait entendre les deux points de vue avant de trancher : celui des petites et moyennes entreprises, « qui craignent l’impact sur elles en termes de création d’emplois », et celui des travailleurs à faible revenu « qui ont des moyens très limités ».
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