Couillard se pose en sauveur de Bombardier

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Le «sauveur» remet ça !





«Grâce à nous, Bombardier existe encore», a déclaré le premier ministre Philippe Couillard, au lendemain de l’annonce d’un prêt remboursable de 372,5 M$ par le gouvernement fédéral au géant québécois de l’aéronautique.

L’aide financière d’Ottawa, qui était attendue depuis longtemps, est somme toute moindre que le milliard de dollars américains investi par le gouvernement du Québec dans le développement de la CSeries il y a un peu plus d’un an.


«Parce qu’on a pris cette décision, c’est des milliers d’emplois [...] qui aujourd’hui, sont préservés», s’est félicité le premier ministre au Salon bleu, lors de la période des questions.


«Aux gens qui travaillent dans l’aéronautique. [...] Je vais en prendre encore des risques pour vous autres, et on va continuer à soutenir l’industrie», a-t-il signalé.


Son ministre des Affaires intergouvernementales, Jean-Marc Fournier, considère que l’aide fédérale arrive «tard», mais qu’elle est suffisante dans le contexte actuel, puisque Bombardier semble s’en satisfaire.


«On aurait souhaité qu'elle arrive avant, a confirmé le premier ministre, mais je crois que c'est peut-être la première d'autres interventions. C'est au gouvernement fédéral et à l'entreprise d'en discuter.»


Une leçon de fédéralisme selon le PQ


Le chef péquiste Jean-François Lisée, qui juge l’aide fédérale insuffisante, considère qu’une nouvelle «leçon de fédéralisme» vient d’être servie aux Québécois.


«Il y a quelques années, l'industrie automobile en Ontario était en grave difficulté, a relaté M. Lisée. Le gouvernement canadien a décidé de prendre notre argent et d'investir 10 milliards de dollars [...]. L'an dernier, un fleuron québécois Bombardier était en difficulté et a demandé au Canada de prendre le risque pour assurer la survie de Bombardier. Le fédéral a dit : Non, on ne veut pas prendre le risque dans Bombardier.»


De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a reproché au gouvernement de ne pas avoir exigé suffisamment de garanties à Bombardier afin de s’assurer que les emplois demeurent au Québec. M. Legault aurait aussi souhaité que Québec et Ottawa partagent le risque dans la CSeries.


«Ce n’est pas un bon négociateur, c’est un amateur, a lancé en chambre le chef caquiste. On a actuellement un gouvernement qui ne sait pas négocier.»


«Si on avait écouté le chef de la deuxième opposition, c’est zéro emploi» qui auraient été protégés, a rétorqué M. Couillard.



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