Réintégration de Gerry Sklavounos: Lisée met Couillard en garde

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Lisée a compris la différence entre une évaluation juridique et un jugement politique





Si Philippe Couillard réintègre le député de Laurier-Dorion dans le caucus libéral, il en paiera le prix politique aux prochaines élections, prévient Jean-François Lisée.


Après Québec solidaire, le Parti québécois s’oppose lui aussi au retour de Gerry Sklavounos à l’Assemblée nationale.











Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, lors de la période des questions à l'Assemblée nationale, mardi.




Photo Simon Clark, Agence QMI





«En 2017, [...] notre degré de tolérance est beaucoup plus faible que dans le passé. C'est le cas pour moi, a déclaré M. Lisée. Si ce n'est pas le cas pour M. Couillard, bien, ça fera partie de son bilan lorsque les hommes et les femmes iront voter en 2018.»


Le chef péquiste considère également que la fonction de député oblige un comportement «qui est exemplaire ou du moins le plus exemplaire possible».


«Est-ce qu'on peut dire de M. Sklavounos qu'il représente le type de comportement qu'on veut d'un élu de l'Assemblée nationale? Moi, ma réponse est non», a affirmé sans équivoque M. Lisée.


En point de presse à l’occasion de la rentrée parlementaire, le chef péquiste a bien pris acte de la conclusion du Directeur des poursuites criminelles et pénales.


«La question des allégations qui étaient portées, (celles) de nature criminelles, sont écartées du débat», a reconnu M. Lisée.


Malgré l’absence d’accusations, avec tout ce qui a été rapporté dans les médias à propos de son comportement à l’égard des femmes, notamment sur la colline parlementaire, c’est maintenant «un jugement politique qui doit être porté» contre M. Sklavounos, croit M. Lisée.


Démarche personnelle obligée


De son côté, le premier ministre Philippe Couillard a rappelé la procédure à laquelle M. Sklavounos doit se soumettre pour espérer une réintégration au sein de l’aile parlementaire libérale, tel que discuté par les membres de son caucus.


En plus de faire l’expression «sincère de sa compréhension des enjeux» qui sont devant lui, M. Sklavounos devra également s’engager dans «une démarche personnelle», a laissé planer le chef libéral.


M. Couillard a refusé de dire s’il s’agit d’une thérapie. «Dans l’expression démarche personnelle, il y a le mot personnelle, donc on vous reviendra le cas échéant», a dit M. Couillard.


«Mais je ne serai pas le seul qui portera un jugement, a-t-il ajouté. Je crois que tout le public le fera, mais également notre caucus, qui a décidé de demander à M. Sklavounos d’aller dans cette direction. Nous serons aussi très attentivement à l’écoute.»




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