Couillard s'attaque à la souveraineté, un projet d'un autre siècle, selon lui

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S'attaquer à une idée, c'est reconnaître son emprise

Québec — Le chef libéral Philippe Couillard a exprimé samedi son attachement inconditionnel à la «citoyenneté canadienne» et promis de se battre contre le Parti québécois (PQ) et son «projet d'un autre siècle».
La citoyenneté canadienne «nous rend plus forts [et] jamais nous n'accepterons qu'on en doute», a lancé M. Couillard dans son allocution devant environ 500 militants réunis en conseil général spécial à Québec.
Le mot «Canada» fait un retour en force dans le discours du Parti libéral du Québec (PLQ) depuis l'arrivée de M. Couillard à sa direction le printemps dernier. L'affection pour le Canada est affichée sans complexe.
L'identité québécoise et la citoyenneté canadienne «sont notre coeur et nos bras», a illustré M. Couillard.
«Nous nous battrons, je me battrai pour elles et nous répéterons avec fierté: Notre patrie le Québec, notre pays, le Canada», a-t-il poursuivi, reprenant à son compte une formule célèbre.
Pour bien marquer le pas, le leader du Parti libéral a dénoncé «l'obsession» du Parti québécois à vouloir dépouiller les Québécois de leur citoyenneté canadienne au profit d'un «repli» identitaire.
«On ne peut jamais être sûr des valeurs que le PQ défend, car elles changent de l'opposition au gouvernement. Ce qui ne change pas, c'est leur obsession, la seule chose qui les réunit, c'est leur projet d'un autre siècle, la perte de notre citoyenneté canadienne et le repli», a-t-il déclaré.
Le gouvernement péquiste a été la cible d'attaques bien senties. Ce gouvernement de «bricoleurs» est affligé d'une «mentalité d'assiégés» et de «confrontation», a-t-il affirmé. Le PQ, selon lui, n'exerce qu'une social-démocratie «de pacotille» et un «progressisme de façade».
À l'opposé, le Parti libéral «est le grand parti progressiste de notre histoire» avec ses valeurs de «tolérance, d'inclusion et de primauté des libertés individuelles».
«Nous sommes le parti de la tolérance et de l'inclusion, nous ne sommes pas un parti de division, le parti du "nous et eux" comme le Parti québécois», a-t-il souligné en anglais pour s'assurer que son message soit entendu par cette communauté.
M. Couillard a aussi donné le change au chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, qui lui a reproché la veille de «dormir au volant».
À la tête d'un parti teinté d'opportunisme, M. Legault ne pourra pas rester éternellement entre deux chaises sur la question nationale, a prévenu le chef du PLQ.
«On ne peut pas rester sur la clôture. Il faut choisir. Notre choix, c'est le Québec, la promotion de notre société et de nos valeurs dans un grand pays, notre pays, le Canada», a-t-il tranché, invitant M. Legault à dire clairement s'il est «en faveur de la séparation du Québec».
Le conseil général spécial, qui se déroule sur une seule journée, jette les bases du «renouvellement» du Parti libéral promis par M. Couillard. Quatre comités ont été mis sur pied pour soumettre des propositions de réforme en matière d'éthique, de financement, de mobilisation et d'identité. Les rapports sont attendus au plus tard en février pour le Congrès d'orientation.


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