Corridor ou cul-de-sac?

Contrats fédéraux - F-35 - rejet du Québec



Le ministre fédéral des infrastructures, Lawrence Cannon, a trouvé deux milliards de dollars pour développer un corridor Québec-Ontario de transport des marchandises. Ce n'est pas une mauvaise idée, c'est une terrible idée!
Après les dommages créés au port de Montréal par l'ouverture d'une voie maritime, et le déclin des aéroports de Montréal dû au transfert des vols internationaux à Toronto, voilà que le transport des marchandises par camion risque de subir le même sort: les entreprises du Québec devront-elles faire transiter leurs produits par le grand poste frontalier de Windsor? La menace est réelle mais le premier ministre Jean Charest et sa ministre des Transports, Julie Boulet, n'y ont vu que du feu!
Il a fallu que ce soit la Fédération des chambres de commerce du Québec, et la Chambre de commerce de Montréal métropolitain qui rappellent que l'intérêt du Québec passe d'abord par un corridor Québec-New York et nécessite d'importants investissements au poste frontière de Lacolle. Or, le gouvernement fédéral ne parle que du corridor Asie-Pacifique, pour la Colombie Britannique, et du corridor Ontario-États-Unis.
Grâce à une annexe au Budget fédéral de mars 2007, voici d'ailleurs comment on voit les choses à Ottawa: «Bon nombre de régions du Canada dépendent de l'efficacité du déplacement des biens et des personnes dans le corridor Windsor-Détroit.
Cela inclut non seulement l'Ontario, mais aussi le Québec (en 2004, des exportations de marchandises du Québec d'une valeur estimative de 5,7 milliards de dollars sont entrées aux États-Unis par ce corridor).
On aimerait bien savoir si le gouvernement fédéral - et celui du Québec! - reconnaissent aussi l'existence d'un corridor Québec-New York, et qu'ils fassent connaître leurs plans d'investissement au poste frontière de Lacolle. Plus de mille camions et 3000 voitures traversent la frontière à cet endroit, malgré l'état pitoyable des voies d'accès - l'autoroute 10 en particulier.
Le Québec peut-il se développer sans être obligé d'enrichir l'Ontario d'abord?


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