Réponse à l’éditorial d'André Pratte

Contre « l'incurable inquiétude », Gesca nous trompe et nous mystifie

Ce qu'ils ont dit

Réponse à l’éditorial d'André Pratte du 9 septembre
À lire les éditoriaux de monsieur Pratte, il semble que nous ayons tous des hallucinations auditives quand nous entendons parler de plus en plus anglais dans les rues, les commerces, les institutions, les écoles, les CLSC, les hôpitaux, etc., de Montréal ! L’ensemble des phénomènes de diglossie, d’acculturation et d’anglicisation propres à notre condition de peuple inféodé, que nous subissons au quotidien dans la métropole et ailleurs au Québec, seraient le fruit de notre imagination ! Quelle chance que La Presse et son équipe éditoriale nous ramènent à la réalité quand il le faut, en nous indiquant qu’il n’y a surtout rien à craindre; que le statu quo est là pour nous rassurer !
Afin de protéger son lectorat contre « l'incurable inquiétude », Gesca nous trompe et nous mystifie, d'abord en censurant les données statistiques accablantes de l’Institut de recherche sur le français en Amérique (IRFA) à propos de la situation des francophones fréquentant les cégeps anglais, pourtant diffusées par tous les autres journaux francophones, puis en nous cachant les chiffres relatifs à l’intégration des allophones. Les seules bribes d’information communiquées par La Presse au sujet des cégeps anglais sont contenues dans cet éditorial tendancieux et insidieusement malhonnête d’André Pratte, daté du 9 septembre. À la manière des curés du bon vieux Canada français, on tente de calmer et de neutraliser le petit peuple, en l’endormant au son des berceuses du fédéral et en détournant sa colère, de sorte qu’il apprenne à aimer sa propre aliénation.
Par ailleurs, Pratte lui-même paraît confus dans l’expression de son aveuglement fédéraliste, alors que le 21 décembre 2008, il signait un texte où il tenait un discours complètement opposé à celui qu’il propage actuellement par rapport aux écoles passerelles. En voici un extrait : « Une décision du tribunal invalidant [la Loi 104] (écoles privées non subventionnées) aurait des conséquences beaucoup plus néfastes. Le gouvernement du Québec serait alors justifié de limiter l’accès aux écoles privées ; en définitive, ce sont les minorités culturelles québécoises qui feraient les frais de la situation. » C’était avant l’affaire Nguyen (2009), par laquelle la Loi 104, colmatant une brèche qui permettait jusque-là à des non-anglophones de passer par des écoles passerelles pour ensuite se retrouve dans le réseau public anglophone, fut effectivement invalidée. Depuis, obéissant servilement aux diktats émanant du régime d'Ottawa et de sa très canadianisatrice Cour suprême, le « Pinnochio » du journalisme (pour reprendre le titre de son livre sur le mensonge en politique) semble avoir radicalement changé d'avis ! En fait, cela est cohérent avec la non-position du Parti libéral qui, ayant voté à l'unanimité en faveur de la Loi 104 en 2002, affirme à présent qu'imposer l'enseignement en français pour les allophones et les francophones nuirait à l'image du Québec à l'étranger !!!
En plus d’être corruptibles, les fédéralistes font figures de petits chiens faciles à dompter, qui bavent et branlent la queue devant le pouvoir, fût-il mafieux, financier ou canadian.
Au passage, j’encourage tous ceux qui tiennent à la survie et à la pérennité de la langue française au Québec à aller faire un tour au grand rassemblement-spectacle contre la Loi 103, qui aura lieu le 18 septembre, 19h30, au Centre Pierre-Charbonneau. C’est entièrement gratuit : la langue française n’est pas à vendre, mais à défendre.
Maxime Laporte, LL. B.
Président, Mouvement des Étudiants souverainistes de l’Université de Montréal (MÉSUM)


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 septembre 2010

    Cela veut dire que les souverainistes financent les succès des employés et la prospérité de la Pesse de Geska. C’est un scandale. C'est une honte.
    Mes salutation et hommages au général Pomerleau, qui m'a coiffé à ce billet. Bonne semaine.
    SP

  • Archives de Vigile Répondre

    20 septembre 2010

    
M. Laporte

    Le Canada se perpétue sur la base de plusieurs mensonges : le bilinguisme en est un avec des francophones assimilés partout au Canada et une langue française en recul par rapport à l’anglais à Montréal. Un pays ne peut pas durer quand il est fondé sur le mensonge et l’imposture. C’est une question de temps : voilà pourquoi nous devons être des marathoniens de l’indépendance et rester calmes devant les manipulations de l’information.
    

André Pratte est un beau cas d’aveuglement volontaire. Avez-vous envoyé votre texte à La Presse ?
Il ne sera pas publié. C’est ça qu’on appelle le contrôle de l’information.
    Vous avez parlé "d’éditorial tendancieux et insidieusement malhonnête".
 C’est bien dit. Le problème grave de la langue à Montréal est une des motivations en faveur de l’indépendance. 
Alors, il faut le minimiser et dire que nous exagérons. Et aller jusqu’à le nier.
    La présidente de l’office de la langue française France Boucher s’est donnée la même mission.
 Elle a comparé les experts dans le domaine à une soue à cochons. André Dicaire (ex-sec.gén. du gouvernement) a dit devant la Commission Bastarache que le conseil des ministres libéral faisait 800 nominations par décret par année. (Faites le calcul : 800 X 8 : 6400 "libéraux" de la belle famille libérale compétents bien sûr qui sont passés par le bureau du premier ministre par l’intermédiaire de Chantal Landry sous les pressions des Franco Fava, collecteurs de fond pour la parti libéral)
    France Bouchée (erreur volontaire : France Boucher) est une de ces nominations. Elle a été nommée pour sa compétence, évidemment. Elle va bien avec la nounoune ministre de la culture Christine St-Pierre qui s’est assis sur des études avant la tenue de la commission parlementaire sur le nombre d’immigrants que le Québec peut intégrer par année. On a dit 55,000 mais ce devrait être autour de 40,000 et encore.
    
Samedi, on a refusé du monde au Centre Pierre Charbonneau. Les médias ont mal rendu compte de cet événement.
    
Salutations.
    
Robert Barberis-Gervais, 20 septembre 2010
    p.s.
A Québec, quand on défendait la langue française pendant le 400è, Daniel Gélinas parlait "d’obsessions péquistes" Ça se rapproche de "l’incurable inquiétude". A se mettre la tête dans le sable comme ça comme l’autruche, on s’expose à recevoir de bons coups de pied dans le cul. Ils peuvent compter sur nous, implacablement.



  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    19 septembre 2010

    Le constat est simple:50 % du lectorat de Gesca-La Presse est souverainiste.
    La conclusion aussi: http://www.vigile.net/Arretons-de-nourrir-la-bete-Gesca
    JCPomerleau