Inquiet pour les sièges sociaux

Claude Béland réplique à Henri-Paul Rousseau

Économie - Québec dans le monde


Une soixantaine de sièges sociaux a quitté le Québec depuis huit ans et selon Claude Béland, l’ex-président du Mouvement Desjardins, «il faut s’en inquiéter».
Dans la foulée de la mise en vente de BCE et de l’offre non sollicitée d’Alcoa sur Alcan, le Journal de Montréal révélait cette semaine que le Québec perdait de plus en plus de sièges sociaux, alors que Toronto en gagnait.
Dans une entrevue à ARGENT, M. Béland, qui est maintenant professeur associé à l’UQAM, a rappelé que lorsqu’il était président du Mouvement Desjardins, «il ne se passait pas un trimestre sans qu’un ministre ou quelqu’un m’appelait pour me dire : ‘attention, il y a une entreprise qui va se vendre, il faut s’en occuper’».
M. Béland déplore que depuis la montée de la mondialisation, «on dirait que les règles du jeu ont changé».
«Et pourtant, plaide-t-il, avoir un certain contrôle sur son économie, tous les pays rêvent à ça et travaillent pour ça. Je pense qu’il faut qu’on s’en occupe».
Sur [les propos du président de la Caisse de dépôt, Henri-Paul Rousseau->6652], à l'effet que l'impact des sièges sociaux au sein d'une communauté est moindre que par le passé, M. Béland répond par une question.
«Je demanderais à M. Rousseau, si son entreprise était une entreprise traditionnelle, s'il réagirait de la même façon si la Caisse était l'objet d'une OPA (offre publique d'achat)? Si Desjardins, qui ne peut être vendue, faisait l'objet d'une offre, comment on réagirait? Ce n'est pas un argument satisfaisant.»
M. Béland en appelle au tout Québec inc. pour intervenir, pour que cesse la vente des entreprises québécoises à des sociétés étrangères.


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