La grandeur ne réside pas dans la puissance des armes et de l'argent

Chavez premier-né d'une ère nouvelle

Mais dans la profondeur de l'esprit et la générosité du coeur

Tribune libre


Les Mayas nous avaient annoncé, pour décembre dernier, la fin du calendrier marquant l’ère de l’individualisme, de la cupidité, de l’ambition, de la domination, de la manipulation du mensonge. Une ère caractérisée par la discrimination, le racisme, les luttes religieuses, les idéologies aux intérêts et aux horizons confus.
Aujourd’hui, le peuple vénézuélien, l’Amérique latine et le monde ont rendu hommage à Hugo Chavez, cet homme qui a marqué le début de ce XXIe siècle. Il fallait voir ces 55 représentants de gouvernements venus des quatre coins de la planète, ces millions de personnes gonflant les rues de Caracas, passant des jours et des nuits pour aller dire un dernier adieu à celui qui leur avait donné un toit, un médecin, une école, une fierté et une nouvelle solidarité. Ces manifestations grandioses d’affection et de respect témoignent d’un Chavez qui a su comprendre et incarner les grandes aspirations des hommes, des femmes, des enfants et des peuples de notre temps.
C’est en entendant ces cris, « nous sommes Chavez, Chavez vit en nous, le peuple est Chavez, je suis Chavez », que j’ai compris que l’esprit et le cœur de Chavez venaient de naitre de nouveau, cette fois, dans le cœur et l’esprit de son peuple et dans celui de millions de personnes à travers le monde.
Qu’a-t-il donc été et fait pour atteindre si profondément ces personnes et ces peuples?
Sans être exclusif, je dirais qu’il a fait éclater certains grands mythes ou bulles qui retiennent toujours la marche des peuples et de l’humanité vers un monde plus juste, plus vrai, plus solidaire, plus compatissant, plus humain. Parmi ceux-ci, je me permets d’en relever cinq, m’apparaissant plus déterminant que d’autres.
1. Il a brisé le mythe des puissants et des empires qui se donnent tous les droits comme s’ils étaient marqués d’un sceau spécial venant directement des dieux. Il a dénoncé leur cupidité et leur hypocrisie. Il s’en est pris à leur suffisance, comme s’ils étaient les seuls à pouvoir diriger le monde. Il leur a rappelé que l’heure était arrivée pour descendre de leur piédestal et de reconnaître que chaque personne, chaque peuple ont les mêmes droits qu’eux. Il s’est battu pour qu’un changement complet d’attitudes de la part de ces puissants accompagne ce nouveau paradigme des relations entre personnes et nations du monde. Le monde unipolaire est une aberration face à la fresque multicolore de l’humanité. L’avenir doit se construire sur les bases d’un monde multipolaire et s’il y a gouvernance mondiale, elle devra être immanquablement multipolaire.
2. Il a brisé le mythe du capitalisme et du néolibéralisme qui se présente comme la voie à suivre pour assurer la liberté, la justice, la vérité, la démocratie, la solidarité entre tous les humains de la terre. Il a fait comprendre, par des gestes et des exemples, que ces deux faces d’une même médaille idéologique portaient dans son essence même le principe de la division, de la confrontation, de la corruption, du mépris et de la haine. Il suffit de regarder le portrait de l’humanité, assujettie à ce mythe, pour réaliser que c’est un grand fiasco humanitaire. En effet, alors que les deux tiers des humains vivent dans la pauvreté, les 2 % des plus riches contrôlent les 80 % des richesses de la terre. À cela s’ajoute ce qui se passe en Grèce, en Espagne, en Italie et bientôt en France et aux États-Unis où, pour sauver les banques, on sacrifie les humains. C’est là un système qui ouvre toutes grandes les portes de la bergerie à des loups dont l’appétit ne se tarira jamais. De quoi réjouir les industries militaires pour qui, les guerres sont leur gagne-pain. Chavez a dit non à cette voie.
3. En tant que chrétien, il a brisé le mythe d’une Église institutionnelle toute puissante et autoritaire, s’interposant entre le Christ et les personnes de bonne foi. Chavez, profondément croyant et fortement inspiré par la théologie de libération, a dit non à cette puissance intermédiaire et a rappelé que le Christ était toujours la Tête de son Église et que son Esprit pouvait communiquer avec qui il voulait, sans demander la permission au Vatican. Il a dénoncé le pharisaïsme de ces hiérarchies, leurs alliances avec les forces des empires et des oligarchies. Il les a invitées à retrouver la voie des évangiles et la compagnie des humbles et des laissés pour compte de nos sociétés. Il aura été plus près d’un Jésus qui chasse les vendeurs du temple et qui invective ces pharisiens et docteurs de la loi qui mettent sur les épaules des autres des fardeaux qu’ils ne peuvent eux-mêmes porter, qu’un pratiquant, docile aux directives de ces autorités institutionnelles. Il faut dire que les hiérarchies catholiques, en Amérique latine et au Venezuela en particulier, s’identifient davantage avec les oligarchies qu’avec les pauvres. Lors du coup d’État militaire de 2002, au Venezuela, le cardinal était partie prenante des putschistes, célébrant avec ces derniers le renversement du gouvernement Chavez. Un plaisir, toutefois, qui n’aura duré que peu de temps.
4. Il a également brisé le mythe qui veut que les peuples ne puissent, par eux-mêmes, assumer leur propre destin. Un mythe qui sépare ceux qui sont destinés à gouverner et ceux qui sont destinés à travailler dans les divers secteurs de la société. Par hasard, les premiers appartiennent aux classes favorisées et ont un droit absolu aux études supérieures, alors que les autres, les moins favorisés, doivent être orientés dans les formations techniques et de service. À ce sujet, Chavez a dénoncé cette vision des choses ainsi que l’hypocrisie des défenseurs des démocraties représentatives qui font figurer le peuple uniquement pour voter, mais une fois au pouvoir, ces gouvernements représentatifs se tournent de bord pour servir les intérêts des oligarchies au service desquelles ils mettent les pouvoirs et les richesses de l’État.
5. Un autre grand mythe qu’il fit éclater est celui de la désinformation présentée comme pure vérité par les médias au service d’intérêts privés. Il a dénoncé les excès d’une presse privée dominante qui ne se gêne pas pour dire n’importe quoi, pour mentir sans gêne et souvent pour inciter à la violence. « Sur 111 chaînes de télévision, 61 sont privées, 37 communautaires et 13 publiques. Avec cette particularité que la part d’audience des chaînes publiques n’est que de 5,4 %, celle des privées dépassant les 61 % [3] ... Même chose pour la radio. Et 80 % de la presse écrite sont contrôlés par l’opposition ; les deux quotidiens les plus influents - El Universal, El Nacional - étant hostiles au gouvernement. » (1)
À ces mythes dénoncés et combattus, Chavez apporte des alternatives, ouvrant ainsi la voie à un autre monde. Un monde où peuvent coexister le respect, la dignité, la solidarité, la participation responsable, la liberté, la justice, la vérité et l’amour. Un monde qui se construit sur la dignité des plus déshérités et le respect de leurs droits les plus fondamentaux
1. Son premier geste comme président élu du Venezuela, en 1999, fut de mettre sur pied une constituante pour que les Vénézuéliens aient une constitution qui soit à leur image. Une constitution qui encadre les droits et les devoirs de tous et de toutes. Cette dernière fut votée et approuvée par référendum en décembre 1999. Dans cette constitution, le peuple a de véritables pouvoirs sur ses gouvernants et ses droits y sont clairement inscrits.
2. Puis, il a réorienté l’usage de la principale richesse du pays (PDSVA) pour la mettre au service de l’ensemble des Vénézuéliens. Une richesse énorme que se partageaient les multinationales qui en assuraient la distribution et les oligarchies locales qui profitaient de cette manne. Elles seront dorénavant utilisées à 43 % au développement du secteur social. Ce sera les grandes missions de lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme, la mise en place de centres médicaux dans tous les coins du pays de manière qu’aucun Vénézuélien n’en soit privé. Des politiques ont été développées pour assurer une distribution équitable d’une saine alimentation. Les centres délinquants qui retenaient indûment ces aliments dans des entrepôts pour déstabiliser le pays ont vite été ramenés à l’ordre. Que dire de cette grande mission d’un logement pour chaque famille? Ce sont des centaines de milliers de logements qui ont été construits, apportant dignité et respect à des millions de personnes. Pour une fois, les classes les plus pauvres ont pu toucher leur part des revenus de leurs richesses pétrolières.
3. Pour contrer la désinformation, Chavez s’est donné des outils pour communiquer régulièrement avec son peuple : toutes les semaines, il avait son émission, « Allo présidente », lui permettant un véritable dialogue avec son peuple. Ces émissions duraient des heures. Elles étaient là pour assurer ce lien fondamental du chef e l’État avec le peuple. Un moment privilégié pour parler également de la révolution bolivarienne, du socialisme du XXIe s. , des défis à relever et des espoirs pour le présent et l’avenir. Il leur parlait de solidarité, de justice, de participation, d’éducation, de soins de santé, mais aussi des problèmes rencontrés dans cette marche vers une société plus juste et plus solidaire. Un moment fort de prise de conscience collective.
À cette première initiative, s’est également ajoutée télésurtv, réseau public de télévision, mis en place pour contrer le monopole des principales télévisions privées du pays. Il a ainsi donné la parole au peuple et à ses principaux représentants, contrant ainsi la désinformation nationale et internationale. Un outil indispensable dans ce long processus de libération.
4. Chavez a toujours voulu résoudre les conflits et les diverses embûches mises sur sa route par des voies pacifiques et démocratiques. Il est le président de l’Amérique latine qui a connu le plus grand nombre de consultations populaires durant ses 14 ans de règne. À l’exception d’une seule, il les a toutes gagnées. Celle qu’il a perdue, ce fut par moins de 200 000 voix et en bon démocrate, il en a accepté les résultats.
5. La Fondation Carter a reconnu que le Venezuela avait le meilleur système électoral au monde et que sa démocratie était bien vivante. Ceux qui considèrent Chavez comme un dictateur sont loin de sa moyenne au bâton en ce qui a trait à la démocratie. À titre d’exemple, ici au Canada, nous avons un premier ministre qui dirige le pays en chef absolu avec moins de 25 % de l’électorat canadien. C’est le même qui a souhaité qu’avec la mort de Chavez vienne un gouvernement plus démocratique. Une véritable honte.
6. Finalement, Chavez a ouvert le Venezuela à l’ensemble de l’Amérique latine et du monde. Il a contribué à regrouper les pays de l’Amérique latine sous divers chapeau : ALBA, UNASUR, MERCOSUR, CELAC. Il s’est fait leader de l’intégration de la grande Amérique latine souhaitée par Bolivar et Marti. La présence, à ces derniers adieux, de tous ces présidents et représentants de gouvernements en témoigne.
Chavez a également pris le bâton du pèlerin, le conduisant aux quatre coins du monde. Il a tissé des liens humains de fraternité avec de nombreux chefs d’État, mais toujours dans le respect mutuel et dans un esprit de coopération selon les intérêts de chacun. D’ailleurs, leur présence massive à ce dernier adieu en dit long sur l’estime et le respect qu’il a suscité dans toutes ces régions du monde.
Chavez a mis dans le coeur et l'esprit du peuple vénézuélien une semence qui ne pourra que croitre dans le cœur et l’esprit de ces centaines de millions de personnes.
Si le Christ a été pour Chavez le premier-né d’une humanité nouvelle, Chavez est sans nul doute le premier-né d’une ère nouvelle nous conduisant tous et toutes vers cette humanité nouvelle, nourrit de paix, de justice, de liberté, de solidarité, d’amour, de compassion, de responsabilité.
Le socialisme du XXIe s. dont il s’est fait un grand promoteur n’a rien de la rigidité idéologique contrairement à ce qu’en disent ses détracteurs. Il s’inspire tout autant de sa vision évangélique d’un monde solidaire, communautaire, porté par la justice, la vérité et l’amour, que d’une vision humaniste d’un monde en quête de respect, de dignité, de liberté, de justice, de participation à son propre destin. Entre la vision de Jean XXIII, exprimée dans son encyclique PACEM IN TERRIS (PAIX SUR TERRE) et le SOCIALISME DU XXIe s., il y a une grande concordance. Je vous invite à lire cet article en référence ici.
Que les détracteurs de Chavez se le tiennent pour dit : Chavez est devenu un peuple, une patrie, un nouveau monde en mouvement. Une présence contagieuse qui se fera toujours plus sentir.

« Si vous voulez savoir qui était Chávez, regardez qui pleurent sa disparition, et regardez ceux qui s’en réjouissent, là vous aurez votre réponse ! » Fidel Castro
Oscar Fortin
Le 8 mars 2013
http://humanisme.blogspot.com
À lire :
(1) http://www.legrandsoir.info/pourquoi-chavez.html
http://www.legrandsoir.info/50-verites-sur-hugo-chavez-et-la-revolution-bolivarienne.html
http://www.michelcollon.info/Chavez-est-un-pilier-de-l-identite.html
http://www.michelcollon.info/%E2%80%AFL-amour-est-le-combustible-de.html

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Oscar Fortin292 articles

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2013

    Monsieur Fortin. J’ai longuement hésité. Mais j’ai décidé de vous résumer mon point de vue en lien avec les titres de votre message.
    Les titres de votre message sont comme le personnage Chávez: ils contiennent des paradoxes.

    Vous êtes un passionné de l’Amérique latine. Moi aussi. Je connais peu l’Amérique centrale. Mes intérêts se sont portés d’abord sur la Colombie, puis sur le Vénézuéla puis sur le Mexique. Quelqu’un, dans ma famille, a passé une quinzaine d’années en Bolivie et il est au Pérou depuis une vingtaine d’années. Je me suis, évidemment, intéressé à ces 2 pays.

    Chávez, l’Histoire le jugera dans 20-30 ans. Personnage fascinant qui ne laisse pas indifférent. D’évidence vous avez été séduit par le bonhomme. À son crédit: la libération du Vénézuéla et d’une bonne partie de l’Amérique latine de la tutelle états-unienne et la prise en mains par plusieurs pays latinos de leurs propres affaires. Pour plusieurs, ils semblent vouloir le faire via le socialisme.”Premier né d’une ère nouvelle”, peut-être? On verra: les régimes politiques évoluent, se modifient avec le temps et parfois changent du tout au tout. Qu’on songe à l’Europe de l’Est, il y a quelques années. Mais oui, des pays latinos sont en train de se prendre en mains:l’immense Brésil, l’Équateur, la Bolivie et d'autres..La violence diminue en Colombie: on ne reçoit plus de réfugiés Colombiens, au Québec depuis 3 ans.Après en avoir reçu beaucoup pendant environ 10 ans.

    À son crédit:les programmes sociaux (les "missions") ont assis sa popularité auprès des classes populaires. Les taux de pauvreté, de chômage, d'analphabétisme, de mortalité infantile ont sensiblement diminué depuis son accession au pouvoir. Il a apporté assistance à d’autres pays, notamment Cuba.

    Il parlait de justice sociale, de liberté, de démocratie: ce que vous appelez la générosité du coeur. Mais comment concilier cela avec son appui au régime totalitaire de la Corée du Nord ou du Zimbabwe ou de l'Iran? Contradiction flagrante!

    Ces bons résultats n’ont pas permis d’endiguer l’insécurité et la criminalité. Le pays reste également en proie à une inflation galopante et une corruption endémique perçue ainsi de par la planète.

    Alors que, sur Vigile, certains jouaient à l’autruche, sur cette question, le chat est sorti du sac: le dauphin de Chávez a promis de s’attaquer au problème..en parlant de “criminalité galopante”. Et c’est là où le bât blesse dans le chavisme...!!!!
    Vous parlez de “puissance des armes ”( vous voulez parler des USA). Il n’y a jamais eu autant d’armes au Vénézuéla depuis la création des milices puis de la guérilla. C’est un peu le “far west”: la loi du plus fort...”une caricature du néolibéralisme sans foi ni loi”...« Quand des paysans du sud de Maracaibo ont été expropriés, le ministre de l’Agriculture Juan Carlos Loyo a dirigé lui-même les opérations de l’armée un pistolet à la ceinture !(...) C’est un exemple de la façon dont ce gouvernement passe outre la loi, fait la promotion des armes et finalement légitime la violence hors la loi ».http://www.lefigaro.fr/internationa...

    Le Venezuela projette une armée de guérilla de un million d'hommes http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ien4Pn_g8yWFTatsHQ1MPOR2Hx9g

    “La puissance de l’argent”: la fortune de la famille Chavez est évaluée à 2$ billions. Ils sont propriétaires de 17 terres, l’équivalent de la moitié de La Martinique. La père de Chávez était un simple instituteur.
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    Voilà! Je respecte votre vision mais je la partage avec grandes nuances. ¡Amistosamente!
    Oui, il faut souligner les côtés positifs de la "révolution bolivarienne". Mais il y a 2 côtés à une médaille! Ce message clôt mon point de vue et je ne veux pas continuer dans une polémique. Je ferme le dossier et passe à autre chose.
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    Mémo pour certains:Je sais,je sais: je suis “une ordure”, un “sioniste”, un homme de “drette” à la solde de l’impérialisme américain!

  • Oscar Fortin Répondre

    11 mars 2013

    Un gros merci à Bill facture, à Claude G. Thompson, à Marius Morin et à Serge Charbonneau pour vos commentaires, Quant à M. Perez-Martel je suis toujours en attente de ses réponses que je lui ai posées lors des débats sur le coup militaire au Honduras en 2009. Il défendait cette intervention de l'armée en se fondant sur le respect de la constitution. Je lui rappelle ces questions pour qu'il prenne le temps d'y répondre avec le recul des évènements. Pour moi il en va de sa crédibilité comme intervenant.
    http://www.vigile.net/Pourquoi-Manuel-Zelaya-ne-retourne
    M. Perez pour la nième fois je vous demande de répondre aux questions que je vous ai posées sur le coup d’État militaire au Honduras. Vous me donnez l’impression de quelqu’un qui se fout carrément de ce qui est vrai et juste. Seules comptent vos idées fixes et sans doute les idéologies dont vous vous nourrissez. Vous qui êtes si scrupuleux sur le respect de la loi et facilement scandalisé par les fraudeurs, répondez donc à ces questions que je ne cesserai de vous les poser tant que vous n’y aurez pas répondu avec consistance.
    1. Pourquoi le processus constitutionnel de mise en accusation du Président constitutionnel, Manuel Zelaya, n’a-t-il pas été enclenché permettant de respecter ainsi la Constitution qui assure le droit de chaque accusé de pouvoir se défendre ? Aux États-Unis et dans d’autres pays, comme, actuellement en Italie, le tout se passe en respectant les institutions en place pour juger, exonérer ou condamner les personnes mises en accusation.
    2. Pourquoi ne pas avoir remis le pouvoir au vice-président en exercice, le temps de permettre à la justice de suivre son cours ?
    3. Pourquoi l’avoir sorti "manu militari" de son lit et de l’avoir expulsé clandestinement du pays alors qu’il ne présentait aucune disposition à s’enfuir ou à s’extraire des procédures judiciaires ?
    4. Savez-vous si on lui avait remis un « subpoena » avec obligation de se présenter devant un Tribunal ?
    5. Pourquoi avoir pris la peine de créer de toutes pièces une fausse lettre de démission du Président Zelaya si les motifs réels étaient ses crimes commis contre la nation et le peuple hondurien ? Cette procédure est propre aux escrocs.
    6. Pourquoi, s’il était coupable d’un crime, avoir tout fait pour l’empêcher d’atterrir à l’aéroport de la capitale nationale où l’occasion leur aurait été donnée de lui présenter les accusations portées contre lui et de permettre au processus judiciaire de suivre son cours ?
    7. Pourquoi avoir réprimé le peuple, d’avoir tué des opposants au coup d’État « militaire », d’avoir torturé, emprisonné des centaines sinon des milliers de personnes sans respecter les droits constitutionnels de ces derniers ?
    8. Les rapports des Commissions des droits de la personne sont éloquents sur ces crimes. N’est-ce pas inquiétant que les auteurs de ces crimes invoquent le respect de la constitution pour mettre hors du pouvoir et du pays par la force des armes un Président constitutionnellement élu et inconstitutionnellement jugé ?
    9. Vous n’avez malheureusement jamais répondu à ces questions comme si ce sujet ne vous intéressait pas alors que vous aviez pris prétexte de la fidélité à la Constitution pour justifier un Coup d’État militaire."
    Il y a une honnêteté intellectuelle de base qui peut seule permettre des échanges de "bonne foi" et rendre possibles de meilleurs éclairages sur les réalités que nous voulons mieux comprendre. J’espère que cette honnêteté intellectuelle sera, cette fois, au rendez-vous des faits.

  • Serge Charbonneau Répondre

    11 mars 2013

    Bravo M. Fortin pour ce survol synthétique de l'oeuvre de Chávez.
    Une oeuvre humaine sincère, orientée sur la solidarité, l'amour, l'entraide, la droiture et les valeurs humaines.
    Cinq points (mythes déboulonnés) bien ciblés!
    Sans être un spécialiste en la matière je crois que l'oeuvre de Chávez s'apparente parfaitement à celle de Jésus, cet autre révolutionnaire qui faisait aussi de longs discours sans doute aussi pour humaniser les gens et pour les éveiller pour les instruire de leurs droits et leur faire prendre conscience de la force de l'amour et de l'entraide. Aime ton prochain comme toi-même.
    Chávez n'était pas du genre investir l'argent du pétrole vénézuélien dans la fabrication des drones, mais plutôt dans le forage de puits en Afrique pour offrir de l'eau potable aux pauvres habitants. Aime et aide ton prochain.
    À 20 minutes du début:
    http://www.dailymotion.com/video/xuatyb_la-lecon-de-chavez-a-l-empire_news
    Oui, Chávez fut le premier-né d’une ère nouvelle.
    Espérons que ces ennemis de l'entraide et de la solidarité humaine,
    ces ennemis de l'amour, ne tuent pas comme Hérode tous les nouveaux nés pouvant rendre notre monde plus humain et moins économique.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2013

    Lui seul savait parler avec son coeur. Lui seul avait les mots justes et colorés pour s,adresser à son peuple. Lui seul savait s'opposer à Mâmon et à ces hypocrites d'Américains. Il aimait Dieu, la vie, son peuple et les pauvres. Nos médias l'ont continuellement discrédité, sali, accusé d’assassin, de dictateur, même s'il a toujours respecté le soufrage universel. Un homme comme lui ne meurt jamais! Comme vous le dites si bien, M. Fortin, il est devenu un peuple.

  • Claude G. Thompson Répondre

    10 mars 2013

    M. Fortin.
    « Si vous voulez savoir qui était Chavez, regardez qui pleurent sa disparition, et regardez ceux qui s’en réjouissent, là vous aurez votre réponse ! » Fidel Castro
    Rien ne saurait être plus représentatif de la grandeur d’Hugo Chavez. Entendre parler cet homme à son peuple m’est toujours allé droit au cœur. De même, son absence de crainte face à ses ennemis et sa façon unique de les confondre devraient être une source d’inspiration pour tous ceux qui prétendent vouloir voir triompher la justice, la vérité et l’amour.
    Ce grand leader aimait son pays et le peuple qui l’habite jusqu’à l’ultime sacrifice de lui-même. Qui mieux que lui a su guider sa nation par la force d’une inébranlable espérance qu’il transmit à son peuple. Cette inébranlable espérance qui maintenant plus que jamais devra être celle de ce peuple, sans que ne vienne s’y mêler de doute, comme sa vie en fut l’exemple le plu probant, ni de crainte, comme le reste du monde en fut témoin.
    Claude G. Thompson

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    10 mars 2013

    Nicolás Maduro devant les dirigeants du Parti Communiste Vénézuélien :
    [ « Aujourd'hui je suis président conformément à la Constitution, mais surtout parce que c'est lui qui l'a demandé», a-t-il déclaré devant les dirigeants du PCV.
    «Je vais être candidat présidentiel, je vais être président et commandant en chef des forces armées parce qu'il me l'a ordonné » ]. Celui-ci, n’est nul autre qu’Hugo Chávez.
    Le despotisme ne peut conduire qu’au chaos socioéconomique et aux affrontements fratricides.
    Pour plus d’information concernant l’appui du PCV à l’ex-maoïste Nicolás Maduro, consulter l’article intitulé Venezuela: l'opposant Capriles attendu pour sa 2e présidentielle en six mois
    http://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201303/10/01-4629574-venezuela-lopposant-capriles-attendu-pour-sa-2e-presidentielle-en-six-mois.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_international_29810_accueil_POS1
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2013

    Monsieur Fortin,
    Votre analyse est rigoureuse et pragmatique. Ainsi, vous encouragez la réflexion et le discernement. Il s'agit d'un véritable appel à la raison et à l'exercice de la libre pensée critique. Je vous remercie.
    Vive le Québec libre !