Grève étudiante

Charest l’incendiaire porte des accusations de terrorisme

Une décision éminemment politique qui va jeter de l’huile sur le feu

Chronique de Richard Le Hir


Vous avez vu ça ?
Les quatre étudiants (trois filles et un gars) que la police soupçonne d’avoir jeté des « bombes » fumigènes dans le métro de Montréal vont être poursuivis en vertu de l’article 83.231 (1) b) du Code criminel :
83.231 (1) Commet une infraction quiconque, sans excuse légitime et avec l’intention de faire craindre à quelqu’un soit la mort ou des blessures corporelles, soit des dommages matériels considérables à des biens ou une entrave sérieuse à l’emploi ou l’exploitation légitime de ceux-ci :
• a) transmet ou fait en sorte que soient transmis des renseignements qui, compte tenu du contexte, sont susceptibles de faire raisonnablement craindre que des activités terroristes sont ou seront menées, sans être convaincu de leur véracité;
• b) commet un acte qui, compte tenu du contexte, est susceptible de faire raisonnablement craindre que des activités terroristes sont ou seront menées, sans être convaincu qu’il en est ainsi.

Peine
(2) Quiconque commet l’infraction prévue au paragraphe (1) est coupable :
• a) soit d’un acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans;
• b) soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire.


Vous remarquerez tout d’abord le langage tordu de ce texte qui ne peut pas être né dans un cerveau formé par la langue française, une preuve de plus que si le Canada a bien deux langues officielles et que la première est l’anglais, la deuxième n’est pas le français, mais bien le « traduit ».
Le chef d’accusation est donc « l’incitation à craindre une activité terroriste ». On passera rapidement sur le caractère tarabiscoté de « l’incitation à craindre » pour s’arrêter plutôt sur les « activités terroristes ».
Aviez-vous l’impression que le contexte s’était à ce point dégradé depuis le commencement de la grève étudiante que des actes terroristes étaient à craindre ? Moi pas. Même dans le pire des événements de mai 68 que j’ai vécu comme étudiant en Europe, il n’a jamais été question d’actes terroristes, ni dans la bouche des dirigeants, ni dans les reportages des journalistes.
À moins d’accepter que l’inflation ne soit pas le seul fait des économies et que cette notion s’étende également au vocabulaire, la référence au terrorisme dans le contexte actuel arrive comme un cheveu sur la soupe. On ne va tout de même pas confondre les manifestations étudiantes qui se sont à de rares exceptions près bien déroulées avec une insurrection appréhendée ? On ne va tout de même pas nous refaire le coup de la Loi des mesures de guerre ?
La Presse nous apprenait ce matin que les fameuses « bombes » fumigènes ne sont rien d’autres que des accessoires utilisés dans les jeux de Paintball, sans doute de même nature que ceux qu’on utilise au théâtre ou au cinéma pour créer des effets spéciaux.
Et la lecture de cet article m’a rappelé mes années au Collège Stanislas. Lorsque la discipline devenait trop forte, ou à la veille des examens, un vent de fronde se mettait à souffler, et les plus rebelles parmi nous se rendaient en délégation au magasin de farces et attrapes alors situé en face du Gésu sur Bleury pour y acheter des bombes puantes qui étaient ensuite « semées » à des endroits stratégiques pour forcer l’évacuation du collège.
Jamais la direction du collège n’a songé à nous taxer de terroristes et je ne me souviens pas que quiconque ait été puni pour ce genre de frasques, même si elles mettaient l’abbé Féron, notre préfet de discipline, dans tous ses états et qu’il s’époumonait jusqu’à l’apoplexie dans son sifflet pour tenter de rétablir l’ordre.
Cela dit, nous avions quinze ans, et nos mauvais coups ne s’étendaient pas hors des murs du collège.
Je suis le premier à reconnaître que perturber l’activité de toute une ville et empêcher les gens de vaquer normalement à leurs occupations, c’est une autre paire de manches. Mais à ceux qui seraient pressés de sauter aux conclusions pour assouvir leur petit côté « facho », je signalerais qu’ils n’hésitent jamais à en faire autant pour le Grand Prix de Montréal ou un festival quelconque. Ou encore pour une visite royale...
Alors, dans toute cette affaire, il serait grand temps de revenir à de plus justes proportions si l’on veut éviter des dérapages qui, du coup, se mettraient à menacer pour vrai la paix sociale au Québec.
***
Mais il semble que ce ne soit pas du tout l’intention du gouvernement Charest.
Vous noterez tout d’abord que la poursuite avait le choix de traiter cette affaire comme une simple « infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire », la solution qui aurait été la moins lourde pour les accusés qui s’en seraient tirés avec une amende et un engagement de garder la paix pendant un certain temps, ou de la considérer comme « un acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans », avec dossier criminel et toutes les restrictions qui s’y rattachent.
Or la poursuite a choisi la voie la plus sévère, celle qui va hypothéquer la vie entière de quatre jeunes gens dont trois filles. Ce sont peut-être des têtes de linottes, mais ce ne sont pas des criminels et encore moins des terroristes.
Mais au fait, la poursuite, c’est qui ? En temps normal, c’est la police à la suite d’une dénonciation. Mais dans le cas de certaines infractions jugées « sensibles » et/ou politiques par le législateur fédéral de qui relève le Code criminel, la poursuite ne peut être engagée sans le consentement du procureur général de la province dans laquelle sont survenus les faits reprochés.
Voyez vous-même :

83.24 Il ne peut être engagé de poursuite à l’égard d’une infraction de terrorisme ou de l’infraction prévue à l’article 83.12 sans le consentement du procureur général.

Le procureur général, c’est le ministre de la Justice, autrement dit, l’ineffable Jean-Marc Fournier !
Évidemment, Jean-Marc Fournier ne prend pas ce genre de décision tout seul, même s’il vous jurera le contraire. La décision de recourir aux dispositions anti-terroristes et de choisir la voie la plus sévère alors que ce n’était pas nécessaire a donc été prise par le pouvoir politique aux plus hauts niveaux, c’est à dire à l’instigation de Jean Charest.
S’il voulait jeter de l’huile sur le feu pour envenimer le conflit, il ne s’y prendrait pas autrement. Ça vient confirmer les propos de l’organisateur libéral que je rapportais dans mon article précédent .



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18 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2012

    Il y a maintenant 9 ans que charest,le petit frog à grande gueule nomme personnellement les juges.
    Faut-il s'étonner que les injonctions demandées par "les jeunes libéraux",c'est-à-dire les VERTS soient toutes accordées?

  • Joseph Berbery Répondre

    14 mai 2012

    Je ne sais qui est l'admirable juriste qui a inventé ce concept d'infraction. Son nom devrait passer à la postérité comme l'auteur du concept juridique le plus monstrueusement stupide.
    Mais tous les jours, tous les journalistes qui nomment seulement Ben Laden devraient être poursuivis pour «incitation à craindre des activités terroristes». Car le nom de Ben Laden n'est-il pas, à lui tout seul, «une incitation à craindre des activités terroristes»?
    Tous les policiers qui, tous les jours, circulent en uniforme devraient être arrêtés et poursuivis pour «incitation à craindre des activités terroristes». Car, que font-ils en uniforme dans la rue, sinon d'enquêter sur des «activités terroristes». Du moins, c'est à cette «crainte d'activités terroristes» que leur vue peut «inciter».
    Ainsi donc, je pourrais demain matin être poursuivi de ce CRIME pour peu que mon attitude, si anodine soit-elle, éveille des phantasmes dans l'esprit d'une tierce personne plus ou moins malade.
    Et c'est ainsi qu'on transforme quatre malheureux plaisantins en criminels virtuels.
    Une société qui perd le sens de la mesure est une société qui agonise.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    14 mai 2012

    ...ca leur coute moins chers que des mercenaires dont la "job" est justement de nous planter des bombes pour justifier l'agression des Charest de ce monde...
    ...Au Etats-Unis, la doctrine a été lancée dans les années 60 sous l'opération Northwoods....http://www.ratical.org/ratville/CAH/Northwoods.html

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012

    Il me semble que dans:
    "83.231 (1)
    • a) transmet ou fait en sorte que soient transmis..."
    On peut mettre TOUS les médias qui publient des articles sur des "menaces terroristes"... Non ? ...Oups... Que je suis donc distrait ! Le code criminel ne concerne que les opposants au régime...

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012

    Dans cette crise étudiante mal géré par le gouvernement où est votre ami (L'avocat de service) de vigile pour commenter cette affaire?Pour une foi que ça tombe dans ses compétences on en entend plus parler.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012

    PTAAH :''je trouve ca pas mal exageré ces accusations de terrorisme''
    Tout dépend de quel côté de la clôture on est.
    Un voleur-menteur professionnel déguisé en démocrate sur le point de partir avec le magot s'aperçoit que les gens habitant la maison se sont réveillés et s'apprêtent à lui mettre la main au collet.
    Croyons-nous un instant qu'un bandit de ce calibre va simplement dire:-OK vous avez gagné,je vous remet ce que je vous ai dérobé?
    Lâcher le mot ''terrorisme'' de la part de Charest c'est comme appeler le 911 chez Harper(loi sur les mesures de guerre) ainsi que chez l'Oncle Sam(11 septembre,Patriot-Act,NDAA etc etc...).
    Tout était prêt,ne restait qu'à provoquer l'évènement,ce qu'il a fait de façon magistrale.
    D'ailleurs,les 3 étudiantes et l'étudiant,savons-nous si elles prônaient un retour en classe ou contestaient la hausse des frais par leur action?
    N'était-ce qu'un coup de tête ou autre chose?Vouloir avoir plomber la cause étudiante,je n'aurais pas fait mieux considérant le genre de gouvernement qui ''nous dirige''.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012


    j'espere que cette histoire va réveiller les gens face a ce qu'on leur raconte dans les medias...CE QUE FONT LES 4 ÉTUDIANTS EST UNE ERREUR mais PAS AU POINT de les traiter de terroristes....IMAGINONS ( comme ça arrive souvent) que la perturbation avait été causée par 4 suicides simulanés dans 4 stations de metro?...Dieu merci ce n'est pas le cas ....mais le résultat au niveau de la perturbation recherchée aurait été le même!!! Le terrorisme est une ambiance de peur qu'utilise un groupe pour controler et obliger les gens a se taire, ne rien revendiquer , accepter juste de répondre au besoin de base: la sécurité....au nom de la sécurité, on nous a obligé a rentrer tres tôt chez nous, au nom de la sécurité on nous a obligé a ne plus nous reunir, au nom de la sécurité on nous a obligé à accepter le couvre -feu, la force pour régner ( police, armée)...Le terrorisme est une stratégie de domination...Pour le gouvernement un terroriste est un rebelle à ce que fait ou dit ce gouvernement. Pour le rebelle ce qu'il dit ou fait est une manifestation de son desaccord avec ce gouvernement.
    Le but est a mon avis : manifestation....d'un mécontentement
    d,une frustration...c'est le signe d'une révolution! ailleurs on distribue des armes aux manifestants qui tirent sur des policiers et l'armée du gouvernement....Pourquoi quand c'est ailleurs RDI et campagnie encouragent les perturbateurs et les criminels armés qui tentent de renverser le gouvernement en place....qui a distribué ou vendu les armes aux jeunes qui ont fait le printemps arabe??? Il parait que ces armes sont fabriqués aux USA, Israel et pays europeens?..Est ce que le peuple canadien et americain est vraiment libre?...Je ne crois pas...le fonctionnement semble feodal...D'ailleurs on y parle de PRIVILEGES....le privilege d'etre medecin ,le privilege d'étudier, le privilege pas le droit.....Je m'inquiete pour les jeunes et admirables représentants des étudiants, JE M'INQUIETE SUR LA TOURNURE QUE RISQUE DE PRENDRE CETTE HISTOIRE...car le peuple va finir par ceder à la peur propagée par les media ET ARRETER DE LES SOUTENIR...les gens ne sont pas conscients de leurs forces face au changement. Ils sont facilement manipulables, individualistes et surtout soumis.Une société qui ne respecte pas ses étudiants est une société incapable de reflechir, de se remettre en question , d'évoluer.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    Ces menaces d’attentats vous sont offertes par le SCRS.
    http://www.centpapiers.com/scrs-et-medias-4-de-5-ces-menaces-dattentats-vous-sont-offertes-par-le-scrs/3578
    De nombreuses menaces d'attentat dans le métro commise par Joseph Gilles Breault, alias docteur Youssef Mouammar qui était un agent du scrs.
    Un crime de terrorisme jamais puni et camoufler par le scrs qui as tromper la population ,les médias et même les services anti terroriste Francais.
    Une écoeuranterie incroyable du scrs .
    Apeurer toute une population par de faux communiquer annoncant un attentat a l'arme biologique dans le métro et même un communiqué retrouvé le 28 mars dans une brasserie de la rue Sainte-Catherine qui annonce que des bombes chimiques doivent éclater au Centre Molson pendant un match de hockey..
    Brault n'as jamais été poursuivi en justice pour ces menaces terroriste dans le métro .
    Cet individu as été couvert de toute part par la police et le gouvernement.
    Il serait bon que Gilles Breault, alias docteur Youssef Mouammar du scrs vienne au proces pour expliquer comment des agitateurs du scrs peuvent se permettrent de faire ce genre de menace d'attentat a de multiples occasions et s'en tirer comme si de rien n'était.
    Pourtant si il y en as un qui aurait mériter d'être poursuivi pour incitation a des actes terroristes c'est bien Jean Brault.
    Ces accusations de terrorisme trouve leur source pour satisfaire la clientèle des libéraux qui accusaient les étudiants d'être des terroriste et cela bien avant les événement du métro .
    C'est une tactique de Charest et Fournier pour intimider.
    En fait Charest trouve que le code criminel qui doit s'appliquer est inutile et en bon roi nègre servile il poursuit des individus qui auraient commis un méfait selon les lois anti terroriste.
    Le meme Charest qui apres avoir fait pendre Yves Michaud avec Bouchard en pleine Assemblée Nationale se permet de dire dans son cas que l'assemblée nationale n'est pas un tribunal populaire .
    A quand un procès en vertu des lois terroriste pour le Colonel James Angus Brown qui incite au meurtre de Pauline Marois .
    James Brown n'est jamais incommoder par la police ,jamais poursuivi par Fournier pour menace de mort `... mais Fournier le niais n'hésite pas a se servir des lois antiterroristes pour un méfait public commis par des étudiants.
    Le roi nègre n'en peu plus de voir les Québécois lui tourner le dos.Il s'impatiente.
    Charest se croit follement aduler par le peuple comme jamais allant même jusqu'as croire qu'il faut juger un méfait public a partir d'une loi anti terroriste.
    Charest et son lieutenant Dutil on même ressuciter la police provinciale a Duplessis pour accomplir leur basse oeuvres
    Apres le gazage et la bastonnade généralisé des manifestants Charest vient de franchir une autre étape dans sa répression.
    Apres avoir agiter son passeport canadien pour faire peur aux Québécois durant le dernier référendum ,apres avoir agiter le carré rouge pour faire peur avec les étudiants ,Charest et Fournier agite maintenant le spectre des lois anti terroriste pour faire peur et entretenir leur fond de commerce qui est la peur.
    Charest c'est le carré noir du Québec .

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    Franchement, Moi je trouve ca pas mal exageré ces accusations de terrorisme, ces personnes n'ont pas fait sauté le métro & la fumée de ces bombes utilisé semblait inodore & inoffencive, cela ressemble a des effets fumigene que l'ont vois souvent dans les discotheques ou les shows de musique d'apres les témoignages des personnes qui ont été témoins. Mais c'est sur que moi je n'approuve pas ces gestes, je suis contre ces gestes de s'en prendre a notre métro comme ca & a la ville. C'est sur que sur le coup sa doit faire peur de voir une bombe fumigene lancé comme ca dans un lieu publique, mais une foi qu'ont a appris que cétait une fumée inoffensive & pas dangeureuse du tout pour la santé ont est rassuré. Mais quand jai appris ca aux nouvelles ces accusations de TERRORISME, Quoi??? TERRORISME? je me suis dis, ce n'est pourtant pas des talibans d'afganistan ou d'Alqaida, ce sont juste de jeunes étudiants du Québec. C'est sur que ce ne sont pas des choses a faire que de semmer le désordre comme ca dans une ville peu importe la cause, mais de la a traiter ces personnes de terroristes pour avoir fait un show de boucane sans aucunes conséquence pour la santé des gens, a l'exeption de la paralisie que cela a occasioné dans le métro & le temps perdue pour ces usagées du métro, la justice devrais avoir du dicernement & enlever l'accusation d'acte terroriste a ces jeunes étudiants & leurs donner tout simplement une amande ou des travaux comunautaire & un ordre de ne pas troubler la paix a ces jeunes, mais j'espere qu'ils n'iront pas passer des années en prison pour ca. Car si ces jeunes vont en prison alors pourquoi ne pas les envoyer a Gantanamo a Cuba, tant qu'a faire. Mon Dieu dans quel genre de monde & de justice on se dirige? Cela ressemble beaucoups a la justice tres radical d'extreme droite du N.O.M. & ce depuis le 11 Sept 2001.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    Le Bill C-36 (2004) qui a suivi la paranoia collective résultant des attentats contre le World Trade Center et qui modifie plusieurs lois est une loi liberticide. Il suffit d'en faire une lecture rapide pour s'en rendre compte : accusations nébuleuses et pouvoirs exorbitants.
    Les 4 étudiants qui ont fait ce coup "fumant" dans le métro n'ont rien à voir avec les terroristes. C'est utiliser un bâton de baseball pour tuer une mouche.
    L'utilisation de ces accusations d'exceptions avec l'autorisation du Procureur général nous donne un autre indice qu'il n'y a plus de séparation des pouvoirs au Québec et que c'est l'exécutif qui dicte sa loi au législatif et au judiciaire.
    Ça sent la graine de fascisme. Honte à vous.
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat à la retraite.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    "Ça, c’était avant le 11 septembre 2001 et le verrouillage voire la suppression des libertés civiles. Le mot « terrorisme » est sur toutes les lèvres de la masse, dans toutes les bouches de la classe moyenne."
    Monsieur Meloche,
    Cela tend à démontrer que ces tristes attentats du 11 septembre 2001 ont probablement été voulus par nos élites politiques et économiques pour faciliter la répression des populations.
    D'ailleurs, les ingénieurs et architectes pour la vérité sur le 11 septembre soupçonnent une complicité intérieure lors de ces attentats.
    http://www.ae911truth.org/

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    Bonjour M. Le Hir.Toujours pertinents vos écrits.En effet qui sème le vent récolte la tempête.Pour en rajouter,j'étais à la marche d'hier(12-05-2012) dénonçant l'anglicisation galopante de Montréal avec la complicité active du Parti Libéral du Québec de John James Charest,et, ce matin, en tapant :
    ''Visite guidée pour dénoncer l'anglicisation de Montréal'' sur Youtube voici ce que j'ai trouvé:
    Visite guidée pour dénoncer l'anglicisation de Montréal
    40 minutes)
    http://www.youtube.com/watch?v=J1js44nxRGE
    Oui il y a évidemment des affichages uniquement anglophones contrevenant à la Loi 101 mais aussi de pertinentes explications de la part de Mario Beaulieu sur les outils financiers prélevés à même nos taxes et impôts qui font de nous nos propres fossoyeurs.Vers la fin, des explications limpides comme quoi le Fédéral ne veut rien savoir de la loi 101 avec son refus d'afficher uniquement en français au Québec et surtout son refus de tenir un procès en français au Québec(complexe Guy Favreau)au tribunal de l'immigration et que sans les manifestations répétées de MontréalFrançais,rien n'aurait changé.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    Le terrorisme, présentement, c'est le Gouvernement Libéral de JJC qui en est l'auteur. Ce gouvernement est tellement enlisé dans la corruption, dans la médiocrité, dans l'immoralité qu'il ne sait pas agir de façon réfléchie et cela va le perdre et c'est évidemment ce qui arrivera de mieux pour le Québec. Vite, qu'on en finisse avec cette salopperie.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    « Et la lecture de cet article m’a rappelé mes années au Collège Stanislas. Lorsque la discipline devenait trop forte, ou à la veille des examens, un vent de fronde se mettait à souffler, et les plus rebelles parmi nous se rendaient en délégation au magasin de farces et attrapes alors situé en face du Gésu sur Bleury pour y acheter des bombes puantes qui étaient ensuite « semées » à des endroits stratégiques pour forcer l’évacuation du collège.
    Jamais la direction du collège n’a songé à nous taxer de terroristes et je ne me souviens pas que quiconque ait été puni pour ce genre de frasques, même si elles mettaient l’abbé Féron, notre préfet de discipline, dans tous ses états et qu’il s’époumonait jusqu’à l’apoplexie dans son sifflet pour tenter de rétablir l’ordre. »
    Monsieur Le Hir,
    Ça, c’était avant le 11 septembre 2001 et le verrouillage voire la suppression des libertés civiles. Le mot « terrorisme » est sur toutes les lèvres de la masse, dans toutes les bouches de la classe moyenne. Pourquoi? Tout simplement parce qu’on le leur a déposé, mis. Eh oui, la banalisation du langage pourrait très bien aujourd’hui ressembler au concept de banalisation du mal exposé par Hannah Arendt, entre autres. Vous avez raison de souligner le caractère tordu de la phrase du Code criminel que vous citez. Le réel terrorisme commence d’abord par la stigmatisation de l’autre, de sa pensée et de la façon de l’exprimer. La pensée se construit « dans » le langage.
    On peut alors mettre ça en comparaison avec l’article de Radio-Canada (http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2012/05/12/003-numerisation-identite-bars-ottawa.shtml) qui relate l’histoire d’un tenancier de bar d’Ottawa qui prend en photo ses clients et numérise leurs informations personnelles en arguant que, et je cite, « les clients qui n’ont rien à cacher sont satisfaits de cette technologie. »
    Ces gens qui utilisent cet argument – qui n’en est justement pas un mais plutôt une simple accusation chargée de violence, comme s’il était possible de reconnaître en soi la « totalité » de nos émotions et de nos sentiments ou de nos pensées (c’est une façon simpliste qui démontre le peu de conscience de celui qui l’exprime) – sont non seulement très dangereux mais ils cautionnent la définition de « banalisation du mal ». Personne n’est dupe, sauf ceux qui ne mesurent pas la portée de leur parole, ceux qui pensent que la traduction n’est que le passage de « la vérité » dans une autre langue, sans transformation, mutation, réflexion.
    Il est extrêmement – nous sommes bien dans des temps extrêmes, n’est-ce pas? – important de déconstruire cette logique aux apparences rationnelles mais qui peut nous mener à une répression policière sans précédent. J’exposais les risques, récemment, d’une OPA hostile de la part du gouvernement en place – et non légitime, il y a nuance – sur le droit à l'expression qui pourrait conduire à la promulgation de la Loi sur les mesures de guerre. Après des accusations d’actes terroristes – quand les prémisses sont fausses, peu importe la vraisemblance du raisonnement, la conclusion n’en sera pas pour autant vraie –, n’est-il pas logique de reprendre l’éternel flambeau de la droite républicaine américaine – malheureusement, Barack Obama n’a rien changé au contexte – et instaurer la guerre au terrorisme. Et pour déclarer une guerre, il faut nécessairement une « Loi des mesures de guerre ».
    On a banalisé la menace. Comme quoi certains ne connaissent absolument pas l’histoire et sombrent dans le déni de réalité jusqu’à ce que celle-ci les rappelle violemment à elle.
    Il y aurait long à dire sur le déni de réalité et sur l’extrême violence du langage ordinaire qu’utilise nonchalamment et sans en être consciente la population. Grâce à internet, la liberté d’expression se maintient mais peu également être jetée à la face de l’autre avec la plus grande des sauvageries. Peu de gens semblent sensibles à la violence de leur langage. La pente est dangereusement glissante…

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    Bonjour M. Le Hir
    Dans mes termes, je dirais que ce sont des jeunes exaltés qui ont exprimé leurs frustrations en commettant des actes répréhensibles sans en avoir mesurer les conséquences.
    Comperer ça avec le FLQ ou Mai 68 frise en exigeant la présence de l'armée frise l'absurdité de la part des droitistes réactionnaires de notre société.
    Ce que je trouve dommage, c'est que c'est arrivé au moment où les médias se penchaient sur la brutalité policière disproportionnée lors de l'émeute de Victoriaville lui enlevant le capital de sympathie dans la population.
    Mai 68
    C’est foutu, foutu que je vous le redise.
    http://www.dailymotion.com/video/x4z4ts_l-aventure-c-est-l-aventure-c-est-f_shortfilms#

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012


    Monsieur Le Hir,
    La rigueur dans le choix des termes n'est pas le propre
    des White Anglo Saxon Protestant et encore moins des
    United Empire Loyalists et des Orangemen.
    En 1975, je servais au Quartier Général de la Force Mobile, le
    Mobile Command Headquarters, situé alors à Saint Hubert et
    j'ai fait changer quatre articles de la Loi militaire
    parce qu'ils portaient à confusion. Ces articles
    portaient sur les enquêtes officielles et la définition des
    termes blàme, reproche et responsabilité.
    Le JAG (Judge Advocate General) a reconnu le bien fondé
    de ma représentation et les textes de la Loi militaire
    ont été modifiés en conséquence.
    Mais personne n'a pu corriger les décades d'injustices
    dont ont souffert les militaires à cause du manque de
    rigueur de ces articles de la Loi militaire.
    Merci d'avoir écrit pour me renseigner de nouveau sur
    le même sujet.
    Salutations cordiales
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2012

    Monsieur Charest ne pense qu'à sa réélection et agit en conséquence.
    Le cinéaste Pierre Falardeau avait bien saisi que le peuple québécois était de droite en caricaturant le Québécois dans son personnage d'Elvis Gratton.
    Cette caractéristique québécoise est historique. Un peuple qui n'a pas une haute estime de lui-même et une grande fierté nationale a tendance à se valoriser d'une autre façon.
    Ainsi, les Québécois se valorisent par combien ils valent en terme de $$$ et avec le statut social qui va avec les $$$.
    Ça fait trop de générations que les Québécois sont comme ça pour que ça change.
    Le regretté Michel Chartrand l'avait compris quand il disait qu'il n'y avait pas de conscience sociale au Québec.
    http://www.youtube.com/watch?v=tF3M2eFCBMs

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2012

    On en est rendu la.
    Harper exige 10 ans de prison pour un masque dans une manifestation,on parle d'accusation de terrorisme pour une bombe fumigène et bientot on parleras de poursuivre en justice quelqu'un qui auras fait exploser une bombe puante.
    Méchante répression .
    On tire dans le tas a victoriaville ,on empêche les ambulanciers de passer pour porter secours as des bessés ,on arrête des étudiants sans mandats,on utilise le gazage chimique des foules et ils ont le front incroyable d'accuser de terrorisme pour une bombe fimigène alors que Dutil et Charest permettent a leur tonton macoute de la police provinciales d'utiliser les gaz chimique a peu pres a chaque manifetation .
    Les méthodes des tontons macoutes de Charest sont décriées et dénoncées par amnistie international .
    Des appuis de l'extérieur et dénoncant cette répression digne de l'époque duplessiste commence a se faire entendre.
    Charest se doute bien qu'il y as quelque chose derrière toute cette contestation dont les étudiants portent le flambeau .
    Charest pensait qu'en les faisant matraquer et gazer dès le début des manisfestations qu'il prendrait peur et qu'ils se sauveraient .
    C'est quand même bizarre qu'avec une bombe fumigène qui ne dégage aucun élement dommageable que tu soit poursuivi pour terrorisme alors que le gazage chimique a profusion et sans aucune retenue ,le matraquage et la bastonnade généralisée sur des manifestants ne trouve pas de condamnation dans l'entourage de Charest .
    Quand ce gouvernement seras remplacé souhaitons que ceux qui se sont rendu coupable de cette répression ,des bastonnades ,des gazages,des arrestations de masse soient traduit en justice.

    En plus d'un ménage en bonne et du forme dans la hiérarchie de la Sureté du Québec qui se comporte actuellement sous le régime Charest comme la police provinciale a Duplessis .