C'est Pauline Marois qui a approché Péladeau

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Les petits dessous d'une grande décision

MONTRÉAL - La première ministre du Québec, Pauline Marois, a défendu la nomination de Pierre Karl Péladeau à la présidence du conseil d'administration d'Hydro-Québec lors de son passage sur le plateau de l'émission Larocque Lapierre qui sera diffusée dimanche à 12h30 à TVA.
«Il ne m'a pas approchée pour Hydro-Québec, il m'a approchée pour me dire : "Écoutez Mme Marois, j'ai l'intention de quitter la direction de mon entreprise et de rester à la présidence du conseil, mais je ne serai plus dans la gestion quotidienne et j'aimerais servir le Québec"», a raconté la première ministre.
L'idée de confier la présidence du conseil d'administration de la société d'État à celui qui quittera la direction de Québecor le 8 mai venait de la première ministre elle-même. Toutefois, Mme Marois a spécifié que plusieurs précautions seront prises pour éviter toute apparence de conflit d'intérêts.
«Code d'éthique, code de déontologie et obligation de se retirer si jamais il y avait des décisions prises au conseil qui portaient sur des entreprises dans lesquelles il a des avantages», a-t-elle énoncé.
Réhabilité les firmes d'ingénierie
Par ailleurs, la première ministre du Québec pourrait mettre en place certaines mesures pour permettre à des firmes d'ingénierie présumées fautives pour de la corruption ou de la collusion de se réhabiliter.
«Nous sommes prêts à aider ces entreprises-là, à travailler avec elles pour voir comment elles peuvent assainir leur fonctionnement, leur gouvernance, leur conseil d'administration, de telles sortes qu'on s'assure d'un cadre très rigoureux et que par la suite, ça puisse leur permettre d'avoir accès à des contrats gouvernementaux», a indiqué la première ministre sur le plateau de l'émission Larocque Lapierre.
Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle Loi sur l'intégrité en matière de contrats publics, plusieurs entreprises fautives pourraient voir leurs finances dégringoler en raison de leur impossibilité à soumissionner sur des contrats du gouvernement. Et pour certaines, ce pourrait être fatal.
«On ne peut pas se permettre de perdre ces grandes firmes», a ajouté Mme Marois en faisant notamment référence à SNC-Lavalin qui ne pourra plus soumissionner auprès de l'Agence canadienne du développement international (ACDI) en raison d'allégations de fraude et de corruption au Cambodge et au Bangladesh.


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