Il y avait quelque chose de comique à voir, une fois la victoire de Bush confirmée, la mine déconfite, la larme à l'oeil et le fiel en bouche de tous les commentateurs (surtout radio-canadiens), de tous les penseurs patentés, de tous les " chroniqueux " experts, de tous les suppôts du cabotin clownesque Michael Moore. Toute cette fine fleur de l'antiaméricanisme militant était profondément dépitée, toute cette élite gauche-caviar avait bien du mal à contenir sa hargne et son mépris pour le président réélu. Quel réjouissant spectacle!
Quoi? Non! Mais c'est pas vrai? Les Américains ont eu le mauvais goût de reconduire à la Maison-Blanche George W. Bush, ce va-t-en-guerre grossier et ce triste bigot plutôt que John Kerry, cet aristo de gôche si bien coté dans les salons parisiens et les chaumières québécoises.
Je ne veux pas m'attribuer des dons de clairvoyance, mais il me plaît de rappeler que j'avais prédit le printemps dernier la réélection de Bush. Je l'avais aussi souhaitée. Ce faisant, j'avais indigné bien du monde car j'étais un des rares scribouillards de la presse québécoise (scribouillard amateur et à temps partiel, il est vrai, et pour un journal de province) à ne pas considérer M. Bush comme un crétin dégénéré. Je me sens moins seul maintenant qu'une majorité d'Américains (ce ramassis d'abrutis, n'est-ce pas?) ont confié un second mandat à G. W. Bush.
Pearl Harbor
À la différence des Européens, des Canadiens et des Québécois, les Américains, eux, savent et comprennent qu'ils sont en guerre. Ils assument dans leur majorité cette réalité et ils sont disposés non seulement à mener cette guerre, mais à la gagner. Et la tragédie du 11 septembre 2001 est le Pearl Harbor de cette guerre. Il y avait eu avant cette date de terribles attentats terroristes contre les États-Unis, mais le président Clinton ne les avait pas perçus comme une déclaration de guerre de la part de la mouvance islamo-fasciste contre l'Occident et ses valeurs. L'effondrement des deux tours de New York a causé un tel traumatisme dans l'âme de la nation américaine, que le président en exercice de ce pays et les citoyens qui l'habitent ont eu la fulgurante révélation de se retrouver au coeur d'une guerre déclarée par des ennemis aussi implacables et aussi fanatiques que les nazis et les communistes auparavant.
" L'enjeu fondamental de l'élection présidentielle américaine du 2 novembre, écrit Laurent Murawiec, directeur de recherche de l'Institut Hudson, c'est celui qui oppose " le candidat du 10 septembre ", Kerry, cramponné aux béatitudes de l'avant 2001 et qui ne veut pas être en guerre, à Bush, " candidat du 12 septembre " qui, lui, sait l'être. En appeler au multilatéralisme émasculé que représente l'ONU est une faribole: demandez aux Rwandais...et aux Irakiens. "
Bush, c'est là son mérite, a regardé l'ennemi en face et il a mis en oeuvre avec détermination une stratégie offensive vis-à-vis le terrorisme islamiste. Aujourd'hui, les Afghans n'ont plus à subir la folie Taliban et, lors d'une élection, ils ont fait le choix démocratique d'un président pleinement légitime. Et le renversement du régime sanguinaire de Saddam Hussein est un bienfait pour le peuple irakien. Il est vrai que la violence est toujours présente dans le fameux Triangle sunnite et que le terrorisme islamiste y multiplie les attentats meurtriers contre les civils en vue de faire dérailler le processus de démocratisation en cours, mais le président américain de même que le gouvernement irakien maintiennent le cap vers une élection en janvier 2005.
Bush a-t-il menti sur les armes de destruction massive? Les Américains ont répondu non. On n'en a pas trouvé, mais la clique de Saddam en a déjà fabriquées et utilisées contre les Kurdes et les Iraniens. Et puis les commissions d'enquête ont démontré que le dictateur avait l'intention bien arrêtée d'en produire de nouveau et il gardait intact le potentiel technologique pour ce faire.
Bush s'est-il trompé sur les liens entre le régime de Saddam et le terrorisme? Les Américains ont répondu non. Les relations du despote irakien avec les réseaux terroristes sont maintenant connues. C'était, par exemple, l'agent-payeur des indemnités aux familles des terroristes palestiniens. Bush s'est il fourvoyé en renversant le régime monstrueux de Saddam Hussein? Les Américains ont répondu non.
Il serait temps que nous, les Occidentaux, comprenions le sens et les enjeux du grand combat planétaire qui se joue présentement (et pour longtemps encore). Il y a d'un côté, le fascisme islamiste et tous ceux qui le tolèrent par lâcheté ou par idéologie; et de l'autre, il y a, comme tout au long du XXe siècle, le camp de la liberté avec, heureusement, l'Amérique à sa tête.
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