En cette fin d’année 2013, je le redis encore une fois : je suis d’accord avec le projet de charte de la laïcité déposée à l’Assemblée nationale. Oui à la neutralité de l’État et oui à l’interdiction des signes religieux ostentatoires pour le personnel de l’État dans l’exercice de ses fonctions. De telles règles ne contreviennent nullement au plein exercice de la liberté de religion.
Et il ne faudrait surtout pas que les christianophobes fanatiques voient cette charte comme une simple étape vers l’éradication dans la sphère publique de notre patrimoine catholique et de notre appartenance spirituelle et morale à la civilisation occidentale judéo-chrétienne.
Comme ce fut le cas lors de la déconfessionnalisation des commissions scolaires qui fut suivie de l’abrogation en catimini du régime d’option entre l’enseignement religieux ou moral dans les écoles. Régime qui convenait très bien à l’immense majorité des parents québécois.
Une dernière remarque à propos de la charte : cessons de parler la langue de bois et admettons que le problème que l’on vise ne concerne au fond ni les catholiques, ni les Juifs, ni les Témoins de Jéhovah. Il concerne les Musulmans.
Pourquoi tourner autour du pot ? En fait, le signe ostentatoire qui est ciblé, c’est le voile musulman (dans tout ses avatars : hidjab, burka, niqab). Parce qu’on sait fort bien qu’il s’agit là d’un symbole fort de la servitude de la femme.
N’allons toutefois pas croire que la charte est la solution unique et définitive pour mettre un terme aux multiples agressions du multiculturalisme qui érodent depuis des décennies notre identité nationale.
La charte ne peut être qu’un élément de la solution. Et convenons qu’il est largement symbolique.
La charte doit être une pièce d’une politique de démantèlement du multiculturalisme. Cette politique doit prendre la forme d’une véritable et efficace intégration des nouveaux venus à la majorité nationale. Le Québec n’est pas une page blanche. Il y a sur ce territoire une communauté nationale enracinée en terre d’Amérique depuis 400 ans et dotée d’une langue, d’une culture et appartenant pleinement à la civilisation occidentale judéo-chrétienne. Et c’est à cette nation que les immigrants doivent s’intégrer.
Pour ce faire, il faut revoir les seuils d’immigration qui sont trop élevés. Il faut les abaisser. À 55 000 par année, il est manifeste que l’intégration est défaillante.
Par ailleurs, il suffit d’observer ce qui se passe en Europe pour se rendre compte que, parmi les nouveaux venus, ce sont les Musulmans qui sont les plus réfractaires à l’intégration. Ce n’est pas une opinion que j’émets, c’est un fait dont il faudrait tenir compte.
Ajoutons que notre système scolaire doit être débarrassé des infections multiculturalistes qui le rongent. Concrètement, cela signifie l’abolition du cours Éthique et Culture Religieuse qui vise à disloquer l’identité nationale chez les jeunes. Il faut instaurer également un véritable enseignement de l’histoire nationale à tous les niveaux.
Cette tâche d’affirmation identitaire et de restauration nationale incombe au premier chef à la classe politique québécoise. Est-elle en mesure et aura-t-elle le courage d’assumer pleinement cette inéluctable et salutaire mission ?
(Article paru dans le Journal de Québec, 27 décembre 2013)
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