Mathieu Boivin - QUÉBEC -- André Boisclair et Gilles Duceppe appellent tous les souverainistes et les progressistes à se rallier au PQ pour faire échec à la «droite résignée de l'axe Dumont- Harper».
Ragaillardis par un sondage qui donne pour la première fois une très courte avance au PQ dans les intentions de vote, les deux chefs ont prévenu du danger de se laisser séduire par l'ADQ de Mario Dumont.
Le 26 mars, les Québécois auront à choisir «entre des progressistes qui se tiennent debout ou la droite résignée de la famille fédéraliste et conservatrice», a déclaré le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, devant plus de 800 militants péquistes gonflés à bloc et chauffés par la prestation du groupe Les Respectables. Ces derniers étaient au nombre des invités de ce grand rassemblement animé par Lucie Laurier et où la musique rock côtoyait les discours enflammés.
«C'est l'heure du ralliement pour toutes les forces souverainistes et progressistes du Québec, a-t-il repris. Imaginez un seul instant l'axe Dumont-Harper à l'oeuvre. Les Québécois vont réfléchir avant de donner leur vote à un disciple de Stephen Harper. Quel rapport de force l'ADQ aura-t-elle avec un chef qui remet son avenir entre les mains de Stephen Harper ?»
Le leurre de l'autonomisme
Le chef péquiste André Boisclair s'était quant à lui moqué, plus tôt dans la journée, de la position constitutionnelle autonomiste de l'ADQ.
«Le test autonomiste, bien des gens l'ont essayé auparavant et ça a donné zéro, a-t-il rappelé. Pensez-vous que si Robert Bourassa avait pu, seul, aller chercher les conditions de Meech, il ne serait pas allé ? Mais ce n'est pas de même que ça fonctionne dans le Canada.»
Selon le chef péquiste, l'autonomisme est un leurre évoqué seulement pour faire plaisir aux gens. «Il y a un seul projet qui n'a pas encore été essayé et c'est la souveraineté du Québec», a-t-il martelé.
Déplorant le flou des propositions adéquistes en santé, en éducation et en environnement, M. Boisclair a soutenu que «le diable est dans les détails, mais l'ADQ, c'est pas fort sur les détails. Des solutions simplistes à des problèmes complexes, c'est ça leur recette.» Un vote pour l'ADQ, c'est un vote pour un Québec à deux vitesses, un vote pour un one-man-show, un vote pour un chèque en blanc «, a-t-il dit.
Des arguments conte le budget
André Boisclair a laissé entrevoir, hier, quel genre d'arguments le camp souverainiste fournira en réponse au budget fédéral qui sera déposé demain. «On voit bien venir une entente sur des transferts fédéraux, mais il faut une entente fiscale fondamentale, a soutenu le chef péquiste. Si nous avons seulement un accord sur des transferts, devrons-nous recommencer tout le processus dans quelques années?»
Nous ne regarderons pas seulement les montants, nous examinerons le type d'entente fiscale que le Québec sera en mesure d'obtenir du gouvernement fédéral. «Le PQ soutient que le gouvernement fédéral doit verser 3,9 milliards de plus par an au Québec pour corriger le déséquilibre fiscal.
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