Bloc québécois - Un parti résolument souverainiste

Élection fédérale 2008 - les résultats


Dans une lettre publiée dans [Le Devoir du 17 octobre dernier et qui faisait suite aux élections fédérales, M. Antonin-Xavier Fournier pose la question suivante->15631]: «Que fait donc le Bloc pour promouvoir la souveraineté?» La réponse, c'est que le Bloc fait beaucoup et de différentes façons pour promouvoir résolument la souveraineté du Québec.
S'il est entendu que l'avenir du Québec ne se joue pas au cours des élections fédérales, cela n'a pas empêché le chef du Bloc québécois de parler de la souveraineté sur toutes les tribunes, y compris lors de son passage au Economic Club de Toronto. Mais nous n'attendons pas les élections pour faire la promotion de la souveraineté.
Encore le 12 juin dernier, nous avons participé très activement à un colloque sur l'avenir financier et économique du Québec qui a entre autres réuni Jacques Parizeau, Bernard Landry, Pauline Marois et Gilles Duceppe. À cette occasion, le Bloc a fait la démonstration qu'un Québec souverain aurait une meilleure situation financière que la majorité des pays de l'OCDE, y compris les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, le Japon et l'Allemagne, six pays du G-7. Voilà, me semble-t-il, une façon très importante de faire avancer le débat.
D'autres actions
À Ottawa, nous avons combattu avec vigueur le recours à la Cour suprême de même que la Loi sur la clarté de Stéphane Dion pour protéger le droit inaliénable du Québec de décider de son propre avenir. Le Bloc Québécois réunit régulièrement le corps diplomatique à Ottawa pour l'informer du point de vue souverainiste sur des questions importantes pour le Québec et nous l'avons justement fait pour l'informer du caractère profondément antidémocratique de la Loi sur la clarté.
En 2000, nous avons organisé des chantiers de réflexion sur la citoyenneté et la mondialisation qui ont fait progresser de façon importante le mouvement souverainiste dans le domaine primordial des idées. En 2005, notre congrès a été entièrement consacré à imaginer le Québec souverain dans les domaines de compétence partagée ou fédérale, comme la politique étrangère, le commerce international, la défense, ainsi que les questions financières, l'environnement, la citoyenneté ou l'immigration.
Je tiens également à souligner que le projet de souveraineté du Québec consiste à récupérer les pouvoirs actuellement détenus par le gouvernement fédéral. Chaque fois que le Bloc québécois intervient en ces matières, il agit comme un parti souverainiste, donnant le point de vue du Québec, de ses valeurs et de ses intérêts.
Souveraineté
En obtenant la reconnaissance de la nation québécoise, le Bloc québécois a mis la table pour faire avancer concrètement le Québec dans les domaines de la langue, de la culture et de sa politique d'intégration. Non seulement le Canada a-t-il maintenant le fardeau de la preuve dans ces domaines, mais le Québec n'aura plus jamais à négocier avec le Canada sur des bases aussi faibles que «société distincte», «caractère unique» ou, pire encore, «province comme les autres».
Finalement, quand viendra le moment de faire reconnaître la souveraineté par la communauté internationale, la question du caractère national du Québec aura été réglée.
Nous pourrions bien sûr pratiquer la politique du pire, mais ce n'est pas ainsi que le Bloc québécois conçoit le projet souverainiste. Nous croyons plutôt que chaque avancée du Québec nous donne le goût d'en avoir plus et nous rapproche de la souveraineté.
Aux dernières élections fédérales, le Bloc québécois a obtenu les deux tiers des sièges fédéraux au Québec, ce qui signifie que les deux tiers des députés du Québec sont souverainistes. Il est évident que la situation inverse -- 50 députés fédéralistes -- aurait été de nature à affaiblir le mouvement souverainiste.
Le Bloc québécois a maintenant obtenu une majorité de sièges à chacune des six élections générales auxquelles il a participé. Cela montre bien que les Québécoises et les Québécois ne se reconnaissent pas dans les partis canadiens qui forment le gouvernement fédéral. Le Québec ne sera jamais majoritaire au sein du Canada et, de ce fait, n'obtiendra jamais les pleins pouvoirs au niveau fédéral.
La présence du Bloc québécois permet de saisir avec éclat qu'au niveau politique, il y a déjà deux nations différentes et que quand la nation québécoise voudra un État souverain qui reflète ses valeurs et ses intérêts, tous savent que ce ne pourra être qu'un gouvernement contrôlé, choisi et formé à 100 % par la nation québécoise: le gouvernement d'un Québec souverain.
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Pierre Paquette, Député de Joliette et leader parlementaire du Bloc québécois


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