L'ex-directeur général du Centre universitaire de santé McGill, Arthur Porter, qualifie de faussetés les allégations qui circulent à son sujet depuis son départ vers les Bahamas.
À défaut de répondre aux questions des journalistes québécois et canadiens, le docteur Porter s'est récemment confié à un quotidien des Bahamas, The Tribune.
Dans une entrevue, il assure qu'il a quitté le CUSM simplement parce que le moment de partir était venu.
Il ajoute qu'il avait accepté le mandat de lancer le projet du CUSM en prévenant dès le départ qu'il n'y resterait pas longtemps, puisqu'il voulait se consacrer à ses activités médicales aux Bahamas.
Il affirme qu'il voulait quitter dès 2010, mais que c'est le conseil d'administration qui lui a demandé de rester.
Le docteur Porter prétend aussi que le projet de construction du CUSM respectait l'échéancier et le budget prévus quand il a quitté — en décembre 2011 — alors que le rapport Baron sur la gestion financière du CUSM, commandé par le ministère de la Santé et des Services sociaux, en fait une autre lecture.
«Les derniers rapports financiers transmis par le CUSM faisaient état d'une situation financière déficitaire de l'établissement en nette progression depuis 2009», est-il écrit dans le rapport Baron.
«Nous n'avons pas réussi à comprendre exactement pourquoi tout a débuté si soudainement à la fin de 2009. Nous avons tenté de trouver une explication à ces dépenses supplémentaires qui ne correspondaient pas à l'argent reçu en subvention. Pourquoi le rythme de croissance des dépenses dépassait-il celui des autres établissements comparables?» demande-t-on dans le rapport Baron.
Dans son entrevue, le docteur Porter prétend aussi que les autorités souhaitaient créer le méga centre hospitalier universitaire anglophone depuis longtemps, mais n'y parvenaient pas sans lui.
«L'hôpital était dans les cartons depuis plus de 17 ans. Ils n'arrivaient pas à le faire avant que j'arrive. Mais c'est sûr que je suis un homme d'action, qu'avec moi les dossiers doivent avancer. Je n'étais peut-être pas le gars le plus populaire; certains ont pu être offensés. Mais ils voulaient un hôpital et ils auront le meilleur hôpital au monde», conclut M. Porter.
Il affirme aussi que lorsqu'il le dirigeait, le CUSM était l'objet de vérifications annuelles et qu'aucun problème n'a alors été signalé. «Si quelque chose a changé, c'est arrivé après. Et je ne peux commenter sur ce qui est arrivé après, parce que je n'étais plus là.»
Il laisse entendre que ce sont les médias qui ont exagéré le pouvoir qu'il avait au CUSM. «Je ne pense pas que j'aurais pu faire un chèque d'un demi-million de dollars sans obtenir au préalable l'approbation de plusieurs personnes, mais à en lire certains reportages, vous pourriez croire que si», fait-il valoir.
Le docteur Porter dirige maintenant un centre d'oncologie
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