Appuis au référendum: «Ce sont des choses qui se sentent», dit Cloutier

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Les coudées franches





La décision de proposer ou non un référendum en 2018 reposera sur le flair d’Alexandre Cloutier à déterminer si le niveau de mobilisation des Québécois est acceptable.
 
«Notre critère, c’est la préparation et la mobilisation», a lancé le candidat Cloutier dimanche lors d’un point de presse en marge de la conférence nationale des présidentes et des présidents du PQ à Drummondville. Il a ajouté qu’il prendrait cette décision en se basant sur son pif. «Ce sont des choses qui se sentent», a-t-il dit aux journalistes.
 
Son entourage a ensuite précisé que M. Cloutier, s’il est élu chef, va proposer des critères précis qui seront adoptés par les membres du PQ pour déterminer si la mobilisation des citoyens est suffisante pour promettre un processus référendaire. Il leur est pour l’instant impossible de décrire ces critères, mais cela pourrait s’apparenter à un nombre de signatures sur un registre, par exemple. En 2014, M. Cloutier avait promis qu’il ne ferait pas de référendum sans obtenir un million de signatures, mais il a depuis abandonné cette idée.
 
Alors qu’il se fait critiquer par les candidats Jean-François Lisée et Martine Ouellet pour sa démarche référendaire qu’ils qualifient de floue, M. Cloutier affirme qu’il se concentre sur le «pratico-pratique».
 
«Les Québécois veulent du pratico-pratique. Ils ne veulent pas juste des discours creux, ils veulent qu’on leur dise concrètement ce qu’on veut faire pour eux, avec des propositions bien terre à terre», a-t-il lancé à la presse parlementaire. C’est pourquoi il a proposé huit chantiers sur la souveraineté et un livre blanc sur l’indépendance.
 
Semblable à Hivon

 
M. Cloutier est «persuadé» qu’il sera capable de livrer un «projet de pays» avant 2018, mais veut éviter de se lancer dans un mur et laisse entrevoir un retour aux conditions gagnantes. «Ce qui va nous inspirer, c’est notre niveau de préparation. Je ne vais jamais lancer le Québec dans une consultation populaire si je n’ai pas le profond sentiment d’être prêt pour y arriver», a-t-il affirmé.
 
La démarche référendaire de Véronique Hivon est semblable dans la mesure où elle se fiera elle aussi au niveau de mobilisation des militants pour décider si elle proposera un référendum sur l’indépendance.
 
Therrien et Marceau veulent un référendum
 
Le député Alain Therrien, qui n’a pas encore donné son appui dans cette course, a fait une sortie remarquée à l’entrée du caucus péquiste qui précédait la rencontre des présidents. Il soutient qu’il fera une annonce commune avec Nicolas Marceau mardi pour faire une proposition de référendum «dans un premier mandat». Leur appui serait important puisqu’ils font partie «de la tête économique du caucus» du PQ. «On va favoriser la crédibilité économique», a dit M. Therrien.
 
Il choisira un candidat qui promet de tenir un référendum dans le prochain mandat. «Je suis pour un référendum dans le premier mandat, qu’on le sente ou non», a-t-il lancé à l’endroit d’Alexandre Cloutier. Nicolas Marceau n’a pas voulu confirmer les propos de M. Therrien, mais il a ajouté que «ce n’est pas un secret pour personne, j’aime la clarté et je veux que ce soit clair pour tout le monde ce qui s’en vient».

 




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