Agir pour le Québec

En attendant l’indépendance, Pauline Marois est favorable à ce que des « gestes de souveraineté » soient posés pour accroître l’autonomie du Québec.

PQ - Pauline : gouverner mais encore ?....

Simon Boivin - « La question des gestes de rupture, ce n’est pas là-dessus qu’il faut qu’on s’accroche, a noté Manuel Dionne, porte-parole de Mme Marois, hier. Mais on va être sur tous les fronts où le Québec peut avancer. Ça peut être considéré comme des gestes de souveraineté. »
Jeudi, un président d’association de circonscription de Québec a fait part de sa volonté que Mme Marois mette à son agenda des actions qu’il qualifiait indifféremment de gestes « de rupture » ou « de souveraineté » : rapatriement de responsabilités, de points d’impôt, adoption d’une Constitution québécoise, abolition du poste de lieutenant-gouverneur, création d’un CRTC québécois.
« Ça reste de la sémantique, mais on ne voit pas où est la rupture dans tout ça, note M. Dionne. C’est plus des gestes d’avancement. »
La chef du PQ s’est déjà dite favorable à l’idée d’une Constitution du Québec, indique-t-il. Et la récupération de points d’impôt est réclamée depuis longtemps. « Il faudra évaluer les gestes un à un, mais quand ça se posera, si ça fait avancer le Québec, Mme Marois sera là », assure le porte-parole.
Il n’est toutefois pas question de commencer à parler de « gestes de souveraineté » pendant sa campagne électorale dans Charlevoix. « Il ne faut pas mélanger les choses, explique M. Dionne. Il n’y a pas de plateforme politique de ce genre-là. Une partielle, c’est sur des enjeux beaucoup plus locaux. »
Le PQ n’hésitera pas à appuyer des projets de loi de l’ADQ, qui a intégré à sa plateforme électorale des éléments comme une Constitution et une citoyenneté québécoises, s’ils font « avancer le Québec ». « Sur ces questions-là, il n’y a pas de partisanerie qui a sa place », dit l’attaché de presse.
----
Marois appelée à poser des «gestes de rupture»
Simon Boivin
Le Soleil vendredi 07 septembre 2007

Le référendum est peut-être sur la glace, mais une association péquiste de Québec entend mettre la question des « gestes de rupture » avec le Canada à l’agenda de Pauline Marois.

Dans Jean-Lesage, le président de circonscription Jean-François Jacob souhaite que le Parti québécois travaille à donner plus de pouvoirs au Québec avant même la prochaine élection. « Si on ne parle plus de référendum, nous, on veut parler de gestes de souveraineté, a-t-il indiqué au Soleil, hier. On veut mettre ça dans le calendrier de Mme Marois. »
Rapatriement de responsabilités et de points d’impôt, adoption d’une citoyenneté, d’une Constitution et d’un passeport québécois, abolition du poste de lieutenant-gouverneur, création d’un pendant québécois du CRTC. Autant d’actions qui peuvent se poser à l’intérieur de la fédération, soutient M. Jacob, et qui contribueraient à accroître l’autonomie du Québec. « On veut que ça devienne des points forts pour la prochaine élection, souligne le président d’association. Que l’on fasse une élection sur les gestes de souveraineté. »
Et le travail pourrait commencer rapidement, suggère-t-il. Plusieurs des gestes suggérés ont fait partie de la plateforme électorale de l’ADQ lors de la dernière campagne. Le parti de Mario Dumont serait mal venu, estime-t-il, de s’opposer à des projets de loi péquistes qui iraient dans le même sens.
« L’ADQ l’a promis et l’électorat a suivi, fait valoir M. Jacob. Elle, au moins, a eu le courage de prendre cet engagement et de créer le débat. » La question des gestes de rupture a souvent été débattue au PQ, sans être retenue. Cette suggestion, souvent associée à la frange « pure et dure », a notamment été rejetée lors de l’adoption du programme du PQ, en 2005.
Il croit d’ailleurs que la chef péquiste devrait d’ores et déjà intégrer certains « gestes de souveraineté » à sa plateforme électorale pour le scrutin du 24 septembre, dans Charlevoix. « Elle a dit qu’il est temps de parler de souveraineté et d’informer les gens. Elle veut qu'on lâche un peu le référendum. Pourquoi on parlerait pas un peu du poulet autour de l’os ? »
Dans les prochaines semaines, au cours d’une assemblée générale dans Jean-Lesage, M. Jacob entend se faire réélire président avec un exécutif dont le mandat serait de faire avancer cette idée. Il cherchera l’appui d’autres circonscriptions d’ici et d’ailleurs au Québec pour proposer une vingtaine d’actions au Parti.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé