Agir dès maintenant

Le Canada, un futur chef de file en tant que superpuissance de l'énergie verte

G8 à Berlin 2007

Nous vous présentons ici un extrait du discours prononcé lundi à Berlin, par le premier ministre canadien, devant des gens d'affaires canadiens et allemands.
Nous devons absolument agir dès maintenant - et le Sommet de cette semaine est l'occasion rêvée - afin d'établir un nouveau consensus universel sur la façon de contrer le réchauffement climatique à compter de 2012.
Notre plan d'action national prévoit des objectifs de réduction des gaz à effet de serre obligatoires pour les gros émetteurs. Chaque année, les gros émetteurs doivent devenir plus efficaces sur le plan énergétique et émettre moins de carbone par unité de production - une amélioration de l'intensité de 18% d'ici 2010, et de 2% par année par la suite. Et permettez-moi d'insister sur le fait que ce plan fera en sorte que les émissions ne vont pas continuer à augmenter indéfiniment. Une amélioration de l'intensité des émissions de cette ampleur signifie que nous assisterons à une véritable réduction absolue des émissions au plus tard en 2012, voire en 2010. Cela nous permettra d'afficher une réduction absolue des gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020.
Et permettez-moi d'être clair, l'objectif à long terme du Canada de réduire les émissions de 2006 de 60 à 70% d'ici 2050 est conforme à celui de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de moitié par rapport à 1990, objectif visé par l'Union européenne.
L'approche que nous avons choisie, celle de fonder la réduction des émissions sur les unités de production à court terme, permet aux pays en voie de développement de s'engager à réduire les gaz à effet de serre de façon considérable sans courir de risque immédiat.
Même longueur d'onde
Et à long terme, je crois que la chancelière Merkel et moi sommes sur la même longueur d'onde, du moins sur ce point: tous les pays doivent s'engager à atteindre des objectifs absolus et ambitieux de réduction à long terme, de façon à respecter l'objectif du Panel international sur le changement climatique de réduire les émissions de moitié d'ici 2050.
Bien entendu, il peut ne pas être possible pour tous les pays, ou pour l'ensemble des industries et des sociétés de tous les pays, de réduire les émissions dans la même mesure, dans les mêmes périodes de temps. Voilà pourquoi d'autres mesures, comme l'échange de crédits d'émissions de carbone, sont aussi nécessaires. Ces mesures font partie du plan du Canada et, comme elles sont belles et bien réelles, elles doivent faire partie d'un régime international, universel.
Il est temps que tous les pays - en particulier les gros émetteurs représentés cette semaine aux rencontres du G8 et les cinq principaux pays en voie de développement - se rassemblent et coopèrent alors que nous approchons du régime post-2012. Nous ne pouvons nous permettre que le monde soit divisé sur ce point, la droite contre la gauche, l'Europe contre l'Amérique, ou les pays industrialisés contre le monde en voie de développement.
Il nous faut un plan qui non seulement tient compte des différents points de départ et des circonstances propres à chaque pays, mais qui nous mène tous vers une destination commune. Il y aura de longues discussions, au cours des semaines et des mois à venir, sur les meilleures mesures à prendre dans le monde quand le protocole de Kyoto arrivera à échéance en 2012.
Entre-temps, nous pouvons faire beaucoup. La technologie est la clé. Tout comme l'âge de pierre ne s'est pas terminé parce qu'il n'y avait plus de pierres. L'âge du carbone ne finira pas parce que le monde n'aura plus de combustibles fossiles.
Au lieu de cela, l'ingéniosité humaine trouvera d'autres formes d'énergie et des façons plus propres, plus écologiques, d'utiliser le carbone. Et le Canada sera un chef de file en tant que superpuissance de l'énergie verte.


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