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Affaire Woerth: Royal juge le "système Sarkozy corrompu"

Cette droite - partout pareille - qui nous fait vomir! Effets de toge, rhétorique de vierges offensées, inversion des signes, effacement du sens - un merdier!

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 29/06/2010 - Sur TF1, ce mardi soir, l'ex-candidate PS à l'Elysée a lancé une attaque tonitruante contre le pouvoir sarkozyste, empêtré dans l'affaire Woerth. La droite s'indigne.

"Le système Sarkozy aujourd'hui est corrompu." Invitée du 20 heures de TF1, Ségolène Royal a jeté un pavé dans la mare en attaquant la droite, empêtrée dans l'affaire Woerth/Bettencourt.

"C'est un pouvoir qui mélange les biens privés et les biens publics", "c'est un pouvoir qui perd tout sens du bien commun", un "pouvoir qui profite d'une totale impunité", a lancé la présidente de Poitou-Charentes, interrogée sur l'affaire où le nom du ministre du Travail est cité.

Réclamant une "enquête impartiale" sur cette affaire, Ségolène Royal s'est indignée: "Dans quel autre pays, un ministre serait encore en place dans les conditions que les Français connaissent aujourd'hui?"

"C'est le pouvoir qui est corrompu", a-t-elle martelé, évoquant "un effondrement des valeurs morales".

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Les réactions violentes et indignées à droite ne se sont pas fait attendre. Pour Nadine Morano, "Ségolène Royal est purement démagogique et curieusement nostalgique". La ministre de la Famille s'est plue à rappeler que "quand Madame Royal était ministre", les fonds secrets "faisaient régner l'opacité". "On n'est plus dans une époque où François Mitterrand élevait sa fille cachée et entretenait sa maîtresse aux frais de la République", a-t-elle lancé.

Son collègue Marc-Philippe Daubresse (Jeunesse) a dénoncé des "propos inadmissibles", un "comportement malhonnête et immoral". "Après un premier dérapage de Mme Aubry comparant le président de la République à M. Madoff, Ségolène Royal enchaîne en utilisant des mots dont elle ne mesure pas toute la portée".

"Mme Royal a choisi depuis bien longtemps d'agresser le président de la République pour faire parler d'elle", a lancé Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, en dénonçant "les mauvaises pratiques" des années Mitterrand, en évoquant "les fonds secrets", "les écoutes illégales".

Dominique Dord (UMP) a vu dans les propos de l'ex-candidate des "incitations à l'insurrection" qui "sont criminelles". "Par son populisme et sa démagogie", Ségolène Royal "participe à dégrader le climat politique", a renchéri l'ancien ministre Yves Jégo en appelant le PS à dénoncer "les propos haineux de son ex-candidate".

L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a jugé "pas acceptables" les "injures" de Ségolène Royal. "Avec Mme Royal, ce qui est excessif est insignifiant", a-t-il lancé, réclamant un "apaisement" du débat.

Coutumière des coups d'éclat, la présidente de Poitou-Charentes, qui piétine dans les sondages loin derrière les présidentiables favoris du PS (Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry), revient ainsi au centre du débat, après une période de relative discrétion médiatique. Une manière de montrer qu'elle est toujours dans la course pour l'Elysée'.

Sa déclaration tonitruante intervient avant son grand week-end dans son fief picto-charentais: des "nuits romanes" à Melle samedi soir suivies dimanche d'un "pique-nique champêtre solidaire avec le littoral" de son association Désirs d'Avenir, à Rochefort. Or, le PS tient sa convention sur la rénovation samedi à Paris.

La première réaction socialiste aux propos de Mme Royal est venue du député Claude Bartolone. Pressé de questions, ce proche de Martine Aubry a reproché - en termes plus mesurés - au président Sarkozy d'avoir "installé dès le premier jour une proximité avec le monde de l'argent qui est insupportable".


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