A tous les lecteurs et lectrices de VIGILE

Tribune libre 2009


En mars 2003, à la veille du scrutin général, j’avais fait parvenir ce texte à VIGILE (voir plus bas). A l’époque, le journal avait bien voulu le publier. Le journal nationaliste LE DEVOIR l’avait publié au complet.
Neuf ans plus tard, le PQ refait le même coup que je dénonçais en mars 2003. Sans gêne. Se disant que les Québécois sont des «oublieux»…Des «suiveux»…Des amnésiques.
Je pourrais réécrire le même texte aujourd’hui, en le modifiant quelque peu. J’en conclus que cela ne sert à rien. A chacun, en le relisant, de l’adapter, en modifiant certains «acteurs» politiques.
Ceux qui pensent – encore ! - que le PQ peut mener le Québec à son indépendance s’illusionnent grandement. Il a longtemps que j’ai compris que ce parti était du style caméléon. Adaptable, manipulable, calculateur et parfois intellectuellement et foncièrement malhonnête.
La dernière proposition Marois n’est qu’une reprise de ce qu’elle disait en 2003. Les députés du PQ sont maintenant moins que des «députés adéquistes», siégeant sous une fausse représentation à l’Assemblée nationale.
Le Rapport Allaire réclamait au moins le rapatriement de 22 pouvoirs pour le Québec. Le Plan Marois réclame maintenant beaucoup moins. Il suffit de relire les propos de Daniel Johnson (père), avant la visite du général De Gaulle en 1967, pour se rendre compte que le PQ de René Lévesque n’est pas un parti indépendantiste, qu’il est devenu une pâle couleur des revendications initiales. Il est devenu, tout au plus, au cours des années, une version déchue de l’ancienne Union nationale.
J’ai personnellement abandonné le combat qui motivait toutes mes énergies, il a plus de 40 ans. J’en suis maintenant convaincu : la trahison n’est pas venue de l’extérieur. Elle est venue de l’intérieur et est ancrée dans «les gènes» de ce peuple que certains disent vouloir libérer. J’ai honte de ce qui nous est arrivé. J’ai surtout honte de ceux qui se pavanent et, rire en coin, pensent qu’ils ont pris le chemin de la liberté.
Sur ma terre, j’écris et je lis sur notre passé. Je vois la délabrement présent. J’aspirais au dépassement pour l’avenir. Le peuple est enchaîné. Et certains s’amusent à tisser leurs chaînes.
Nestor Turcotte
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La toile de fond de Pauline
Nestor Turcotte
Philosophe
Tribune libre Le 8 mars 2003
Pauline l’a bien dit : la prochaine élection se déroulera avec comme toile de fond la souveraineté du Québec. Une toile de fond, dans le langage théâtral, c’est le décor qui permet et entoure la mise en scène. Donc, si je comprends bien, la souveraineté n’entrera pas dans la «pièce politique» que l’on s’apprête à nous jouer pour la troisième fois. Elle sera, tout au plus, un accessoire pour amuser parfois l’auditoire, le distraire en une autre occasion, le dérider ailleurs, le divertir ou le dérouter dans les situations plus corsées du scénario établi par Jean-Bernard Landry.
Pour la troisième fois, les électeurs vont à nouveau être bernés sur les véritables raisons d’être du Parti québécois. Pour vous en convaincre, imaginez un seul instant que Jean Charest, juste pour rassurer son monde, annonce en conférence de presse, que sa campagne électorale va se dérouler sous le fond de toile du fédéralisme. Les journalistes sérieux tomberaient sûrement à la renverse et les cameramen en échapperaient leur cassette. Jean Charest est fédéraliste et il n’a pas besoin de le dire. On le sait depuis longtemps. Landry est confédéraliste, même s’il se dit souverainiste, et il n’a pas besoin de nous le dire : on s’en est aperçu. Il n’a pas besoin de nous le rappeler.
En 1976, le P.Q. de René Lévesque nous a fait le coup du bon gouvernement comme toile de fond et la promesse d’un référendum dans un premier mandat. Le Parti québécois nous a donné un bon gouvernement mais il n’a pas tenu de référendum sur la souveraineté. Il en a tenu un, en demandant un mandat de négocier quelque chose qu’il nommait «la souveraineté-association (il y a eu une chicane ensuite pour savoir si l’expression devait avoir un trait d’union ou pas). Mais les Québécois, en 1980, n’ont pas voté sur la souveraineté. Ils ont voté sur un mandat de négociation avec le reste du pays, tout en n’ayant pas encore fait la souveraineté sur leur propre territoire. Anachronisme. Incohérence. Détournement.
En 1994, le P.Q. de Jacques Parizeau, sans ambiguïté, nous a promis de faire un référendum, dans son premier mandat, avec une question simple et claire. Le référendum a été tenu dans l’année qui a suivi l’élection du gouvernement péquiste, mais celui-ci a oublié sa promesse de tenir un référendum sur la souveraineté. La question fort compliquée, alambiquée au maximum, que tous les électeurs ont vite oubliée, tournait encore autour d’un mandat de négociation. Le mot association avait été relégué aux oubliettes et remplacé par le mot partenariat. Mais le processus était le même. Pour une deuxième fois, malheureusement, les Québécois ont voté sur autre chose que la souveraineté.
Le Parti québécois, il y a quelques semaines, voyant les sondages devenus favorables à sa réélection, se prépare à nous faire le même coup pour une troisième fois. Pauline a déjà pavé la voie. L’élection ne sera pas référendaire; l’élection ne promettra pas de tenir un référendum comme en 1994, mais l’élection aura comme toile de fond la souveraineté. Décor plus ou moins pâteux, alléchant, selon la clientèle visée. Rien de moins qu’une «reformulation» du bon gouvernement de 1976.
Et vogue la galère. Les Québécois sont caves, amnésiques, oublieux, sans épine dorsale politique, privés de repères, de visées à long terme. Pourquoi ne pas en profiter une autre fois? Tout le monde a reproché au Parti québécois de ne pas assez promouvoir la cause pour lequel il a été créé. Tout le monde a affirmé maintes et maintes fois que ce parti, même au pouvoir, n’a pas fait avancer la cause pour laquelle il a été mis au monde. Et on se prépare à dire à ce parti, pour une troisième fois: reste comme cela; on t’aime comme ça parce que tu te façonnes à l’image du peuple que tu continues à dominer, à manipuler, à torpiller par des calculs savants venant de stratèges bien équipés. Tu es en place; tu restes en place; tu ne veux pas qu’on te dérange dans …ta place!
Je ne suis plus prisonnier de ce parti que j’ai fondé en 1968, et dans lequel je fus candidat deux fois, soit en 1970 et en 1973. A cette deuxième élection historique du Parti québécois, alors qu’on ne parlait que de l’indépendance du Québec, j’avais obtenu 38 % du vote. Tout cela, avec un budget de 1000 dollars. Je vous prédis que lors du prochain scrutin, le 14 avril prochain, le Parti québécois n’atteindra pas ce score dans le comté de Matane. Et cela, après plus de 30 ans de supposé militantisme. Ceux qui me disent que la prise du pouvoir fait avancer les choses mentent à la population. Le parti au pouvoir n’a pas fait avancer la cause nationale d’un pouce. Il n’a fait que multiplier les carriéristes politiques, qui, après deux mandats, rentrent dans leurs terres ou dans un quelconque ministère qu’ils acceptent comme une récompense donnée à un enfant pour services rendus.
Que Pauline nous dise que la toile de fond sera la souveraineté, soit! Mais que la campagne se déroule sur une telle imprécision, cela ne passe pas. Si le Parti québécois veut à nouveau avoir mon appui public et privé, il se doit de préciser son échéancier. Sur la toile de fond du jeu politique qui recommence, je veux voir inscrit deux choses : la date du prochain référendum et la question d’un prochain référendum. Celle-doit doit apparaître clairement dans le ciel bleu de la toile de fond de Pauline : «Acceptez-vous que le Québec devienne indépendant en date du 23 juin 2005?»(date fictive).
Si tel est le cas, je voterai pour le Parti québécois. Sinon, je devrai considérer qu’il n’y a pas dans le ciel québécois de parti indépendantiste prêt à dire avant le scrutin qu’il est indépendantiste, qu’il est prêt à dire qu’il l’est durant le scrutin et qu’il continue de l’être à la suite du scrutin. Je voterai donc, en mon âme et conscience pour le parti qui me semble le mieux placé pour régler un certain nombre de questions strictement provinciales. Le Parti québécois, sous la houlette de Landry, est devenu un parti confédéraliste, qui ne souhaite pas autre chose qu’un réaménagement de la confédération actuelle. Il ne nous mènera jamais à l’indépendance avec son horizon 2005, sa toile de fond qui nous fait rêver… bleu!
Il y a un proverbe qui dit : «Tu me trompes une fois, honte à toi. Tu me trompes deux fois, honte à moi». Tu ne me tromperas pas une troisième fois.
Note : Dans une entrevue au journal LE DEVOIR, le 8 mars 2003, Jean-Bernard Landry vient confirmer ce que je dis depuis si longtemps : cet homme n’est pas indépendantiste. «Si, demain matin, Jean Chrétien, dans un geste spectaculaire avant de quitter le gouvernement, disait : « J’offre au Québec, dans le Canada, dans l’union canadienne, le statut de la France dans l’Union européenne, la question québécoise serait réglée rapidement. Nous, on signerait et on le ferait ratifier par référendum et on le gagnerait dans des proportions effarantes.»
1. Landry sait très bien que Chrétien ne peut pas faire cela. Tout simplement parce qu’il n’en a pas le mandat de l’ensemble du pays actuel.
2. Les pays qui forment actuellement l’Union européenne étaient d’abord souverains avant d’entrer dans cette union. Le Québec n’ayant pas ce statut, comment peut-il demander à un autre partenaire de faire une union économique et politique alors qu’il n’a pas le statut pour le faire?
3. Les fédéralistes ont toujours eu raison sur ce point. Comment une province canadienne peut-elle ordonner de changer l’ordre constitutionnel des choses en gardant son statut de province? C’est tout à fait ridicule. Trudeau disait : «Faites d’abord votre souveraineté, et on verra après». Et il avait raison. Les deux opérations (souveraineté et association s’il doit y en avoir une), ne doivent pas et ne peuvent pas se faire en même temps).
4. Lorsque Landry demande à Chrétien de poser ce geste, il ne fait que transposer chez un autre ce que le peuple lui refuse. Une telle demande de Landry doit faire rire le premier ministre Chrétien. Dans son for intérieur, il doit se dire ce que disaient ses prédécesseurs. Comment ces gens-là peuvent-ils être pris au sérieux, lorsqu’ils nous demandent de faire le travail qu’ils ne sont pas capables de faire chez eux. L’indépendance d’abord. Le reste suivra tout naturellement.
5. Ce n’est pas Jean Chrétien qui doit offrir au Québec de changer l’ordre des choses. Il revient aux Québécois de décider démocratiquement de leur statut politique. Et c’est à leur gouvernement, respectant la volonté populaire, d’offrir par la suite, de nouveaux arrangements économiques avec le reste du Canada.
6. La phrase du premier ministre Landry est fort habile. Il fait parler son homologue Chrétien qui offre aux Québécois de rester dans le Canada tout en leur donnant, semble-t-il, un nouveau statut politique qui n’est pas tellement précis. L’astuce fait toujours partie du décor. Et ainsi, une fois de plus, le P.Q. pourra peut-être reprendre le pouvoir dans l’ambiguïté et faire rêver «en bleu» le peuple sur un éventuel référendum qui n’aura jamais lieu.
7. Ma conviction reste inchangée. Le premier ministre du Québec, qui selon Michel Vastel parle souvent de Robert Bourassa au Conseil des ministres, ressemble comme deux gouttes d’eau à celui qu’il vénère en cachette. N’a-t-il pas dit qu’il voterait OUI à la question de Bruxelles – la question que Robert Bourassa avait suggéré lors de son voyage en Belgique?
Nous en avons une preuve de plus dans le journal de ce matin. Que ceux qui voteront P.Q. au prochain scrutin se le tiennent pour dit : un vote pour le P.Q. n’est pas un vote pour la souveraineté du Québec. Un vote pour le P.Q. est un vote pour rester dans le Canada. Même avec un horizon 2005. Yvon Deschamps n’a pas à réécrire son monologue. Ce que les Québécois veulent, (y compris Jean-Bernard Landry) c’est un Québec fort dans un Canada uni. Vive le Canada! Vive le Québec dans le Canada! Vive l’ambiguïté dans le rêve bleu d’un peuple toujours manipulé par ceux qui veulent apparemment le libérer.


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17 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Monsieur Parent,
    La liste des déceptions de M. Turcotte n'est rien d'autre que de la frime pour empêcher la concertation, la solidarité, bref l'agir. Madame Nicole Hébert pose de vraies questions que vous et vos semblables, esquivez toujours.
    L'aveugle ne voit pas qu'il y a belle lurette que le Québec est en conflit avec son conquérant. Nous allons l'actualiser et viser à régler cette éternelle volonté d'assimilation des canadianisateurs!
    Après votre catalogue de l'obscurantisme, nous faisons quoi?
    Quoi que vous puissiez dire, vous faites un jeu déliquescent, le contraire de l'intelligence. Peut-être n'êtes-vous rien d'autre qu'un acteur de désinformation, donc de démobilisation?
    Y a-t-il un statège dans votre gang?
    Gaëtan Dostie

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    L'indépendance du Québec ne doit pas commencer par la critique du régime fédéral. Elle doit commencer, si on veut la faire, et si on veut être positif, en montrant qu'il vaudrait mieux que le Québec soit affranchi, libre, plutôt qu'esclave. J'ai suffisamment montré dans mon texte que le PQ a fait l'inverse. Le BLOC à Ottawa ne fait que chialer le régime qui les paie si bien. En constatant que cela ne fait guère progresser la thèse indépendantiste.
    Vous pouvez bien commencer par faire l'inverse, soit la critique du régime, mais vous risquez de vous attardez aux médandres...du pouvoir. C'est ce que le PQ a fait. Les indépendantistes, s'il en reste encore, doivent faire la preuve que ce serait mieux dans un Québec libre que dans le régime fédéral. Cela n'a jamais été fait. Et cela, ne se fera sans doute pas à court terme. Car Madame... est en quête d'un poste, non d'un rêve.
    Il faut montrer la MAISON A FAIRE et non seulement critiquer celle dans laquelle on est. Si on ne fait que cela, quelques aménagements dans le sous-sol pourraient contenter les affoifés du pouvoir. Et c'est ce qui arrive depuis plus de 40 ans. Vous n'êtes pas tannés de tourner en rond?
    Le jour où on me dira que le PQ ou un autre parti veut faire la bataille de l'indépendance du Québec (et ce n'est sans doute pas pour demain matin....) et non le procès du fédéralisme (chose toujours facile à faire en vue du pouvoir),je commencerai à croire à nouveau.
    Pour l'instant,je me contente de regarder ce qui est arrivé. Pas par la faute des autres. Par la faute même de ceux qui voulaient, paraît-il, nous mener à la Terre Promise.
    Pour l'instant, et pour des centaines de milliers d'autres, comme moi, le plaisir est regarder l'histoire se refaire. Et de dire: Y sont fous ...ces Québécois.
    Nestor Turcotte

  • Madeleine Lavarou Répondre

    10 juin 2009

    Si seulement les partis indépendantistes étaient tous d'accord pour s'unir pour la même cause, peut-être cesserions nous un instant de tirer chacun sur notre coin de la courte-pointe et arriverions-nous à une résultat.
    La solidarité c'est mettre de côté notre prestige, nos égos pour faire avancer une cause. Une cause noble : l'émancipation d'un peuple manipulé comme un troupeau sans berger.
    Unissons nous d'abord, puis agissons ensemble !

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Alors, messieurs-dames, vos contre-propositions réalisables ?(Nicole Hébert)
    Un vote au parlement.
    Quant à Jacques Parizeau, ayant moi-même assisté au Colloque des IPSO, je trouve qu’on lui fait dire, cette semaine, n’importe quoi !(Nicole Hébert)
    Bein voyons. C'est sur vidéo.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Gaëtan Dostie:
    Vous êtes la preuve vivante qu'il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. M.Nestor Turcotte a fait le résumé le plus complet que j'aie vu depuis longtemps de la situation politique du Québec actuellement. Il est déprimant, c'est vrai aussi mais voyez-vous quelque chose de réjouissant dans les entourloupettes actuelles du P.Q. et de Mme. Marois? C'est vrai, j'oubliais, il est plus facile de s'attaquer au messager qu'au message lui-même, ça demande moins de courage. Quand il y a un incendie faut-il s'attaquer à celui qui appelle les pompiers en disant qu'il dérange notre petite tranquilité?...non, il faut éteindre le FEU. Les fauteurs de troubles ne sont pas ceux qui alertent mais ceux qui mettent le feu, nuance.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Et voilà que c'est reparti!... Dès que le PQ avance un pion sur l'échiquier - car c' est un échiquier, ce terrain, jusqu'à l'échec et mat final - on lui tape dessus! Et ceux qui tapent ne répondent pas à la question: COMMENT? Que suggèrent-ils? Comment et quand préconisent-ils qu'elle se fasse cette Indépendance?
    Ce qu'ils nomment leur critique légitime fait-elle avancer la cause? Ils me font parfois penser - d'une certaine façon - à Jean Charest qui, lorsqu'on le questionne, retourne sans cesse la balle à Pauline Marois sans se commettre. C'est toujours la faute à Pauline Marois! Elle vient de proposer son plan "perfectible" - avec son équipe qui me semble digne de confiance -. Le SPQ libre a positivement suggéré. Alors, messieurs-dames, vos contre-propositions réalisables? Quant à Jacques Parizeau, ayant moi-même assisté au Colloque des IPSO, je trouve qu'on lui fait dire, cette semaine, n'importe quoi!
    Je crois qu'il faut lire les textes de Luc Archambault. Et j'abonde dans le sens de M. Dostie.
    Et M. Turcotte, pour avoir lu de vos textes - ceux dans lesquelles la déception et l'amertume ne prennent pas toute la place - je trouve dommage la position que vous prenez, même si je peux comprendre certains ressentis.
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Bravo M. Turcotte,
    Vous attirez efficacement tous ceux et celles qui nient toute démarche vers l'indépendance. Vous pédalez dans le vide, l'impasse et l'absurde. Vous êtes un têtu qui refuse la solidarité et le véritable agir.
    La démarche que propose Luc Archambault est raisonnable, généreuse et inclusive. Relisez-le donc et méditez son texte.
    La vôtre est négationniste, réductrice et fausse dans ses prémisses. En fait vous nous induisez en erreur et donnez dans le confort et la diversion. Tant qu'à pondre des textes aussi démobilisateurs, des propos de «loser canon», qu'à véhiculer une vision d'intégriste de droite, tout autant sur la volonté de se donner un pays, que votre ergotage «sexy» de l'inutilité du condom, votre ignorance de l'implication du sida, bref tant qu'à jaser pour jaser, pour rien, dispensez-nous donc de vos diatribes qui ne réjouissent que votre égo!
    Quant à ces adeptes de QS, qui ne seront jamais le nombre pour donner à naitre un pays, les attaques contre le PQ ressemblent aux jambettes qu'on donne à ses alliés et qui nous occasionne autant de tort à soi-même qu'à l'autre.
    Il n'y a donc aucun stratège parmi vous?
    Gaëtan Dostie

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    (SUITE)
    Le Québec est l’endroit qui a accueilli le plus grand nombre de survivants de l’horrible drame de l’holocauste, même si Mackenzie King, premier ministre du Canada, avait déclaré "None is too many !" (Aucun, c’est déjà trop !).(B. Landry)
    De grâce, M. Landry, lâchez-nous avec la vieille rhétorique propagandiste d'après guerre ! Freederick Charles Blair, ministre de l'immigration sous Mackenzie King dira en 1939 :"No country could open its doors wide enough to take in the hundreds of thousands of Jewish people who want to leave Europe; the line must be drawn somewhere." Or, c'est exactement le même message que l'American Jewish Commitee insistait que le département d'immigration des USA adopte au même moment ! Non seulement le AJC réussit à limiter les quotas d'immigration juive aux USA, mais aussi au Royaume Uni qui donna la même directive à Blair. Le AJC n'accepterait que des déportations en Palestine ! Le AJC était le plus féroce objecteur à l'élimination des quotas !
    http://books.google.ca/books?id=MrPwgfuuaWAC&pg=PA192&lpg=PA192&dq=American+
    Jewish+Committee+immigration+quotas+USA+WWII&source=bl&ots=rSucpTM-lb&sig=6MipsvMQIFaxgC55TFmJw0aAF-
    E&hl=en&ei=fuMvSu2iAZCUMbiujPMJ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1

    Franchement, M. Landry, on a bien assez du fédéral et des libéraux pour nous construire des Québec imaginaires et de fausses histoires pour flatter les immigrants.
    M. Cloutier, si Marois, Landry, et même Parizeau, ne peuvent mettre de côté une association avec le fédéral, c'est parce-qu'ils sont bien conscients de la réalité géographique et économique du Québec et que pour l'accession à son plus important partenaire commercial le Québec devra passer par le Canada qui pourra imposer des tarrifs. Si le Québec était collé aux USA, nous serions indépendants depuis longtemps.
    Si vous voyez une solution, faites nous en part.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    M. Pérez, ceux qui ont des yeux voient que la "souveraineté" du PQ n'est pas l'indépendance.
    Sur ce point M. Cloutier a parfaitement raison.
    Ce ne veux pas dire que nous ne pouvons faire avancer la cause du peuple québécois à l'intérieur de la province de Québec. Il faut le faire.
    Le "Québec souverain" de Pauline Marois est celui d'une province plus autonome à l'intérieur de la fédération canadienne. Son plan propose un gouvernement provincial qui donnera plus de pouvoir aux Québécois (le peuple), tandis qu'il ira quémander (inutilement) au fédéral le rapatriement de pouvoirs pour le Québec (la province).
    Tant qu'à Bernard Landry, on se demande pourquoi il craint tant le multiculturalisme après la lecture de son Québec actuel qu'il décrit de "culture commune" ! Si la réalité actuelle de la société québécoise est bien une "culture commune", alors que sont ces écoles et institutions ethniques et ces deux CHUs linguistiques ?
    S'il suffit à Mme Marois de demander au fédéral nos pouvoirs pour les avoirs, il suffit à M. Landry de faire semblant que le multiculturalisme n'existe pas pour le faire disparraître.
    J'espère que ce n'est pas M. Landry qui va nous préparer nos nouveaux cours d'histoire !
    Un Québécois d’origine juive, Ezekiel Hart, premier député juif de l’empire britannique, fut élu député de Trois-Rivières en 1807. Son fils, avocat, défendait les patriotes après les événements de 1837.(B. Landry)
    Ezekiel Hart, un Québécois ?! Pitié! Presque tous les membres de la famille Hart étaient dans les milices qui ont réprimé les patriotes! En fait toutes les familles juives avaient des membres dans les milices ainsi que c'elles créées pour la monarchique britannique Montreal Constitutional Association dont faisait parti Benjamin Hart, le frère et associé d'Ezekiel et dont le fils a été consacré héros de cette répression pour sa violence et l'aisance avec laquelle il dénichait les cachettes des dirigeants patriotes. Comme s'il connaissait bien ces informations depuis longtemps ! L'infiltration des Hart dans le mouvement patriote fut bien préparé d'avance par Benjamin qui a poussé Ezekiel à se présenter puis entreprendre le combat des droits des juifs que récupèrera Papineau dans l'espoir de ce mettre cette riche communauté de son côté. En fait, tout était préparé par la MCA et les milices anti-patriotes étaient en formation dès 1830 !
    Landry fera avec Bouchard la même erreur naïve que Papineau !

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    M.Turcotte,
    Je me dois de lever mon chapeau devant un texte qui résume si bien une situation des plus déplorables. Vous avez su avec calme, sans excès de langage, presque à la manière d’un historien, décrire, la situation actuelle du Québec et du faux-semblant du P.Q. Votre texte est d’autant plus crédible que vous l’avez, à une certaine période, vécu de l’intérieur, ce qu’à peu près personne sur Vigile n’a eu comme expérience.
    Il y a deux choses que je tolère difficilement : l’ignorance crasse et volontaire et l’imbécillité. Comment se fait-il qu’après avoir vécu tout ce que vous décrivez avec justesse sur la politique au Québec, il y en ait encore qui ne jurent que par le P.Q., le parti de la Province de Québec. J’ai pourfendu depuis quelques années la traîtrise du P.Q. Je l’ai fait sur tous les tons, quelquefois acerbes. Rien n’y fait. On m’a traité récemment d’enragé irresponsable mais comment se fait-il que certains ne veulent, pour aucune considération, s’ouvrir les yeux et se confortent dans leurs illusions ? Je dois vous avouer que ça me dépasse. Comment se fait-il qu’un peuple doté d’intelligence et d’une débrouillardise au dessus de la moyenne se laisse berner de telles façons par des pleutres à la limite malhonnêtes ? On veut se sortir d’un carcan de plus en plus étouffant et au lieu d’utiliser un site comme Vigile comme espace motivateur, on tente d’occire ceux qui préconise de descendre d’un bateau pourri (le P.Q.) qui prend l’eau et qui nous fait tous sombrer, lentement mais sûrement.
    Luc Archambault me demande ce que j’ai à proposer. Dans l’immédiat, rien, car quand je lis certains articles sur Vigile qui confortent les immobilistes et envoient aux enfers ceux qui font tinter la sonnette d’alarme, je vois difficilement une solution à l’arrêt de notre dégradation humaine et politique.
    M. Michel Laurence a eu une idée que je considère géniale. Faire revivre le R.I.N., le Rassemblement pour l’Indépendance Nationale. Non pas faire revivre un parti politique mais créer un espace de discussion, de concertation justement sans parti politique. Créer cet espace pour réunir tous ceux qui, du P.Q. du Q.S. du P.I., ou quiconque croit encore à la nécessité de l’indépendance. Quand on lit régulièrement Vigile on s’aperçoit que ce ne sera pas une mince tâche car pour se concerter dans un but précis tel que l’indépendance, il faudra préalablement éliminer les œillères unidirectionnelles.
    M. Nestor Turcotte nous a fourni ce matin une solide base de réflexions. Réfléchissons avant d’agir mais l’action est urgente pour enfin sortir des sables mouvants du fédéralisme avant qu’il ne soit trop tard.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Merci beaucoup pour ce texte aussi peaufiné qu’éloquent Monsieur Turcotte.
    Je suis en parfait accord avec votre synthèse historique de l'évolution de la question nationale au sein du Parti québécois.
    Il m'arrive de me dire que l'erreur fondamentale du RIN elle, aura finalement été de se saborder...
    Quant au «Plan Marois», je crois qu'il n'est qu'une stratégie électorale pour tenter d’un seul geste à la fois de courtiser le vote autonomiste de l'ADQ dans Rivière-du-Loup et de calmer le jeu sur l’insoutenable mutisme du PQ sur la question nationale ; un mutisme qui à la limite, aurait même pu provoquer l’éclatement du parti.
    Toutes ces dérives sur la question nationale ne font pour moi que raffermir mes convictions et que j’avais récemment publié ici même chez Vigile et dont je vous laisse le lien.
    De mon côté, je crois avoir pratiquement tout fait ce qui était en mon pouvoir depuis 2006, pour faire en sorte que :
    «Un vote pour Québec Solidaire = Un vote pour l’Indépendance»
    Comme tous le savent maintenant, puisque j’ai mis Vigile au courrant, tout notre parti est actuellement mobilisé sur cette importante et fondamentale question qui sera traitée au Congrès de l’automne prochain puisque notre congrès de juin portera plutôt sur des questions statutaires.
    Je crois donc que notre congrès de l’automne prochain sera des plus déterminant.
    Mais, j’avoue sans pudeur et en toute honnêteté que je n’ai pas trouvé facile de militer pour la question nationale au sein même d’un parti souverainiste.
    Mais ma conviction la plus profonde restera toujours que, si le Québec ne parvient pas à l'indépendance, la meilleure option dont nous disposerons sera de travailler à ce qu'il devienne le plus progressiste que possible.
    Salutations sincères et militantes,
    ____________________
    Christian Montmarquette
    Membre de Québec Solidaire
    Militant pour l’éradication de la pauvreté et l’indépendance du Québec
    Courriel : chmontmarquette@yahoo.fr
    [L’erreur fondamentale du PQ
    Le référendum : Une stratégie perdante->http://www.vigile.net/L-erreur-fondamentale-du-PQ]
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Un peu d’espoir, S’IL VOUS PLAÎT !
    Mais…, Mme Pauline Marois et M. Bernard Landry se sont rendus compte que la situation de MORT qu’aujourd’hui, en 2009, subit la NATION QUÉBÉCOISE est irréversible si le Parti Québécois n’agit pas de manière déterminée pour renverser cette dynamique de disparition de la NATION CANADIENNE FRANÇAISE.
    Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient. Que ceux qui ont la possibilité de comprendre, comprennent

    Pauline Marois : « Plan pour un Québec souverain »
    http://www.vigile.net/Pauline-Marois-presente-son-Plan
    ***
    Bernard Landry : Non au muticulturalisme ...
    http://www.vigile.net/Non-au-muticulturalisme
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    La nouvelle astuce péquiste plonge ses racines dans la tradition. Ajourner le combat pour l'indépendance et le remplacer par une politique tordue : l'accession à la souveraineté par un mouvement d'indignation populaire délibérément provoqué par une escalade de revendications-refus intra-fédérales. C'est hasardeux, manipulateur et méprisant de l'intelligence des électeurs. Sauf des inconditionels péquistes, toujours prêts à répéter ce qui ne marche pas, on peut prévoir que cette stratégie ne sera pas appuyée par la population. Elle ne servira ni le provincialisme pur et simple des ambitieux ni l'indépendance.
    GV

  • André Taillon Répondre

    10 juin 2009

    Dans les filets de l’immobilisme !
    Jean-Paul Tellier écrit sur Vigile « Cela m’amènent à conclure que le MSA, d’où est issu le PQ, a été le fossoyeur du mouvement indépendantiste dans ses premiers et puissants élans et que ce dernier n’a pas su, en 41 ans d’existence redonner au projet son véritable souffle. Le PQ me donne la preuve de son impuissance à s’y engager coûte que coûte, trop manifestement soucieux de prendre le pouvoir ou de le conserver. Le PQ ne l’a encore jamais… »
    GROS-JEAN COMME DEVANT, ce qui signifie « Ne pas être plus avancé. Avoir eu un espoir important (de réussite, de progression sociale, de gains... » Et se retrouver comme avant du fait de l'espérance déçue. »
    Pierre Curzi devrait allez vivre chez. « Le chez nous des artistes Beaubien/Lacordaire, et Pauline Marois aux résidences Soleil! Remettre au calendrier du PQ l’indépendance du Québec relève d’une grave infraction pour le collectif ! Un tour de magie manqué, une sorte de malhonnêteté intellectuelle.
    C’est comme si je venais de m’acheter une bicyclette de course révolutionnaire de 100 vitesse afin de participer au mondial des bécanes, et que le HIC dans tout cela c’est que je ne peu la roulez « je suis unijambiste»

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    9 juin 2009

    Monsieur Turcotte, parlons peu mais parlons bien!
    Le père de Stéphane Dion (Lucien, je crois) ne disait-il pas:
    "Nous générons nos propres bourreaux!"
    Il avait raison. Les collabos-pro-fédéraux, ça pullule au Québec,
    des sphères les plus hautes, aux plus basses. Pas besoin de
    chercher bien loin. ... A commencer par son fils. Pendant ce temps,
    le "West Island" rigole, ... Bande de Caves!!
    Claude Jodoin, Amérique Française

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    9 juin 2009

    Suite
    Nous devons profiter de la perte de l'imminence de l'avènement de l'État souverain pour maintenant hors le tumulte de trop proches échéances, revoir de fond en comble ce qui n'a pas fonctionné et faire fonctionner à nouveau ce qui a fonctionné, mais d'abord nous entendre là-dessus. Il nous faut prendre acte du fait que le PQ n'est plus seul en piste, sans pour autant l'écarter de la piste. Cela entre autres choses en prévoyant mettre au point un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ capable de faire l'UNION de toutes les composantes de la mouvance souverainiste, vous compris, toutes les obédiences de gauche de centre ou de droite rassemblées sur l'essentiel souverainiste, toutes instances admises et rassemblées, et non pas fusionnées, partis politiques, institutions nationalistes, médias, organisations, etc... dans leur diversité agglomérée ou diffuse selon leurs affinités électives et dans leur possible convergence, cohésion et congruence sans pour autant gommer leurs différents particularismes et compétences. Tout ça forme un tout qui se complète, pourvu qu'émerge de cette rencontre un consensus sur l'essentiel.
    De nombreux jeunes militants n'attendent que ça. Les chiffres de ce sondage révèlent que la tranche d'âge de 30 à 40, celle la plus mobilisée à l'époque de votre jeunesse, est celle qui fait défaut le plus aujourd'hui. Les personnes âgées sont maintenant majoritairement souverainistes contrairement à ma jeunesse, et les plus jeunes aussi sont comme au temps de ma jeunesse majoritairement en faveur de la cause du peuple souverain du Québec.
    M. Parizeau dit que c'est cette génération qui avait 20 en 1995, d'après lui cette démission vient du fait que ces jeunes ont pensé que jamais la souveraineté adviendrait dans un avenir prochain et s'est désintéressée de la question pour se rabattre sur ce que vous proposez, voter pour un parti de gouvernance provinciale... C'est ça votre solution ?
    Pas moi.
    Si ce n'est pas ça, quels devraient être à votre avis les termes de ce PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ à endosser par toutes les composantes de la mouvance souverainistes, vous compris, et capable de faire la rupture d'avec cette idée absurde qui veut que ce que nous voulons majoritairement ne peut advenir, et que c'est pour ça qu'on est justifié de ne pas ou plus y travailler ?
    Remarquez vos galons vous exemptent de telle et si ingrate tâche, vous avez le droit de ne plus vous en occuper. Faites donc ! Mais ne venez pas ici nous dire qu'il n'y a rien à faire et que le PQ n'est bon qu'à jeter aux poubelles de l'Histoire. Ce n'est pas très écologique... ET s'il faut recycler le PQ, nous le ferons, cela est tout à fait conforme au développement responsable et durable. C'est fini le consommer/jeter au profit d'une nouveauté qui lave plus blanc que blanc.

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    9 juin 2009

    Vous êtes heureux du résultat de votre prise de position en 2003 ?
    Jean Charest qui vend le Québec aux plus offrant, qui démantèle en quelque sorte la CDPQ !?
    Pas moi. Et, c'est ça que vous préconisez pour gérer le Québec en tant que Province ? Pas moi.
    Et, c'est bien beau recycler ses fonds de tiroirs, mais cela ne tient pas compte de la situation actuelle. Bien des choses se sont passées depuis.
    - Élections d'un premier député de QS ;
    - Canadianisation du 400e de Québec ;
    - Mobilisation des artistes contre la Art-Peur qui a sauvé le Bloc Québécois ;
    - Mobilisation et tollé général contre la canadianisation du 250e de la Conquête ;
    - Déroute des canadianisateurs et retraite de la CCBN ;
    - Élection de Pauline Marois et ouverture des livres pour concevoir un Programme à adopter dans 18 mois au Congrès du PQ ;
    - Majorité d'une voix souverainiste dans la députation du peuple souverain du Québec
    - Colloque des IPSO et remobilisation dans Vigile ;
    - et j'en passe dont l'impact de plus en plus grand des médias virtuels alternatifs.
    Nous ne sommes plus en 2003. Je ne me reconnais pas dans votre article de 2003, on a beau changer les noms comme vous dites, mais la translation ne fonctionne pas. Même votre démissionnaire attitude sonne faux.
    Voter Jean Charest ou rester chez soi est absurde. Que vous le fassiez, que vous soyez fatigué, que nous n'ayez plus d'espoir, personne ne vous en tiendra rigueur mais que vous en fassiez un programme politique... c'est autre chose.
    Nous ne sommes pas en 2003 à la veille d'une élection de fin de régime péquiste. Nous sommes en 2009 avec devant nous 2 ou 3 ans pour nous préparer au prochain rendez-vous avec l'Histoire. M. Parizeau est encore là, il demande au PQ de se préparer comme lui l'a fait. Il appuie madame Marois. L'encourage à faire les études qu'il faut pour préparer l'appel aux voix du peuple souverain du Québec seul valide fondateur d'un État valide et légitime.
    Les canadianisateurs ne parviennent pas à emporter l'adhésion du Québec au Canada unilatéral du statu quo de blocage malgré toutes ses offensives activistes il se heurte au mur de rejet des Québécois qui répudient cet État.
    Consultez le vidéo de l'allocution de M. Parizeau ce samedi au Colloque des IPSO qui réunissait un parterre fort nombreux de tous horizons. Il a fait une remarquable analyse d'un sondage fouillé du Bloc tenu en mars dernier.
    Il observe à même les chiffres que révèlent ce sondage que les Québécois(e)s
    - sont en faveur d'un État qui émane de ses voix libres et souveraines ;
    - ils et elles pensent que nous en avons les capacités et les moyens ;
    - mais néanmoins pensent que cela ne se fera pas...
    Non pas parce qu'ils et elles sont contre, mais pensent que cela n'adviendra pas... la question est POURQUOI ?
    La réponse est simple... Comment un peuple peut-il mettre sa confiance dans une mouvance incapable de faire l'UNION de ses forces ? Restent à voir sur quoi et en quels termes faire cette union. Pour cela il faut y travailler, cela n'adviendra pas spontanément.
    Nous devons profiter du fait de n'avoir pas de chef(fe) charismatique pour cesser de l'attendre pour remettre entre ses mains notre propre pouvoir d'action.
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