Jean Charest et le projet de citoyenneté!
30 octobre 2007
Peut-on vraiment s'attendre à une autre attitude de la part de monsieur Jean Charest, se surprendre de ses paroles, positions et décisions face à la destinée du Québec? Pour lui, la cause est entendue, cette destinée doit être à l'intérieur du Canada coûte que coûte, peu importe les conséquences pour le Québec et sa nation: Toute affirmation du Québec, fut-elle dans le sens de ses intérêts, doit-elle être automatiquement écartée si elle risque d'affaiblir son appertenance à l'identité canadienne! Cet homme est avant tout au service du Canada et, à ce titre, je le considère comme un usurpateur de sa fonction de premier représentant du Québec et de son peuple et nation. Rappelons-nous en mars 2007, lors des dernières élections provinciales, sa déclaration sur la partition du Québec, qu'il a par la suite mis sur le compte d'un lapsus. Mais qu'est-ce qu'un lapsus sinon, plus souvent qu'autrement, la révélation d'un état d'âme: C'est généralement le trop plein qui jaillit des profondeurs de son être, un peu comme la lave le fait d'un volcan! Dans la même veine, si vous voulez connaître les intentions réelles d'un individu, comparez ses paroles à ses agissements. C'est toujours très révélateur. À ce propos, n'est-ce pas le conseil des ministres du gouvernement de cet homme qui a procédé, en 2005, à la nomination au conseil d'administration de l'Office de la langue francaise de monsieur John E. Trent, l'un des fondateurs d'Alliance Québec : On appelle cela joindre l'eau au feu! Jamais un tel individu n'appuiera un projet de citoyenneté québécoise, d'autant moins s'il privigie la prédominance de la langue francaise, à l'encontre même de la citoyenneté canadienne. Pour le reste, nonobstant le tout et plus particulièrment le fait que cette attitude risque de lui faire perdre encore un peu plus de votes de la majorité francophone, il n'en demeure pas moins qu'il conservera les votes de ceux, qui parmis cette majorité, sont viscéralement et aveuglement fédéralistes et qui, ajoutés aux votes presque monolithiques de la minorité anglaise, risque de le maintenir encore une fois au pouvoir lors des prochaines élections comme ce fut le cas lors des élection de 2007, le tout eu égard au fait que les votes de la majorité francophone se diviseront pincipalement entre l'A.D.Q. et le P.Q. et, pour le reste, entre les divers autres partis.