Par la porte arrière, il est venu!

Comme un intrus, comme un voleur!

Tribune libre

Comme un intrus, comme un voleur, il a profité de la fin du jour pour, à travers les poubelles, se faufiler en cachette vers l'entrée arrière, puisque le peuple, qui contestait sa légitimité à son égard, lui inerdisait l'honneur d'entrer au grand jour par la porte principale. Est-ce bien là digne d'un prince qui, de sa grandeur toute artificielle, avait la prétention d'ignorer ce peuple qui le conteste lui et les siens?! C'est tomber de bien haut d'en être ainsi réduit par celui qu'on méprise à se déguiser en courant d'air pour pouvoir réussir à lui afficher, en faux apparat et pouvoir, son illégitimité.
Comme quoi, le courage et la détermination de quelques supposés vassaux, rebels à cette apellation erronée, aura été suffisante pour venir facilement à bout de la superbe de ce prince, qui a la prétention, un jour lointain et incertain, de vouloir régner illégitimement sur eux et leur peuple.
Comme quoi, il n'est pas nécessaire d'action très éclatante pour ébranler la solidité d'un temple, puisque, souvent, une simple clameur est suffisante, lorsqu'elle porte en elle une certaine conviction qui peut être reconnue et respectée par ceux ou celui à qui l'hostilité est adressée: Il faut toujours en effet avoir en mémoire qu'une petite vibration est souvent suffisante pour casser la porcelaine et le crystal dans une armoire!
Bravo au RRQ et à la Société Saint-Jean-Baptiste et à leurs militants qui se sont rendus sur le terrain pour afficher leur désaccord et la résistance et la fierté de notre peuple.
Quant à ceux qui ont clamé avec une belle unanimité, tant à Québec qu'à Ottawa, que la monarchie ne méritait que notre indifférence et qu'ils avaient d'autres choses de plus importantes à faire que d'aller manifester à l'encontre de la visite de l'un de ses princes, eh bien, si c'est vraiment ce qu'ils souhaitent, qu'ils continuent donc ainsi à encore se fauliler par la petite porte d'en arrière, comme leur prince, pour pouvoir représenter leur pleuple, de qui, seul, ils tiennent leur mandat et leur pouvoir, en prêtant servilement et honteusement serment à leur Majesté.


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2 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    12 novembre 2009

    Eh bien, Son Altesse Charles a dû comprendre ce que c'était, que d'être humilié, cette fois...
    Si ça peut l'aider à comprendre les injustices, les trahisons, et les humiliations que notre nation a vécues depuis la Conquête, je pense que cette expérience aura eu une belle valeur éducative pour lui!

  • Marcel Haché Répondre

    12 novembre 2009

    J'aime bien votre formule: "par la porte arrière".
    Ce sont les mêmes qui la prennent,qui nous expliquent aussi qu'il est inutile de rêver à un"grand soir".Ce qu'ils nous disent,ces fameux réalistes,c'est qu'il est inutile de rêver tout court.
    L'indépendance du Québec,si elle survient un jour,ne pourra qu'être le fait que de ceux-là très décidés à entrer dans notre histoire par la grande porte.Car il y a l'histoire et il y a l'Histoire.
    C'est la rason pour laquelle il y a nous,et il y a Nous.Et Nous ne sommes pas des nounous,contrairement à ce que prétendent nos grands réalistes.