Chronique de la croqueuse de mots

Vous avez dit... "se débarrasser de sa foi"?

Chronique de Thérèse-Isabelle Saulnier

Eh oui! ce "vous", c'est encore ce cher Touhami Rachid Raffa, le même qui prétend que "le Québec a mal à ses minorités non chrétiennes". Cela m'est revenu en réécoutant l'émission de Geneviève Asselin du 5 octobre 2007, sur la Commission Bouchard-Taylor, où notre homme se trouvait, non pas en studio - malheureusement pour lui - mais sur écran, à Québec. - Plus contrôlable ainsi par l'animatrice, car le bonhomme est prêt à couper à tout moment la parole à quelqu'un pour exprimer son opinion. D'ailleurs, c'est à la toute fin de l'émission, alors que le temps était écoulé, disait madame Asselin, qu'il a relancé malgré tout son "le Québec a mal à ses minorités non chrétiennes, une réalité qu'on occulte".
Un bel exemple de l'énormité de certaines de ses affirmations, qu'il proclame d'ailleurs comme des évidences, c'est lorsqu'il interprète l'idée que "les immigrants doivent s'adapter aux us et coutumes du pays d'accueil" comme signifiant "se débarrasser de sa religion, de sa foi". (Il utilise aussi le mot RENONCER.)
Quelle pure exagération! Quelle pure déformation! Personne, au grand jamais personne, n'a demandé une telle chose. On n'a jamais demandé à quiconque de se convertir au catholicisme, et encore moins de devenir athée. On a non seulement "toléré", mais accepté pratiquement toutes les croyances et toutes les religions, en autant qu'elles ne manifestent pas de violence ou de haine et qu'elles ne heurtent pas des valeurs et des principes fondamentaux de notre société. On s'intéresse depuis fort longtemps à d'autres religions, particulièrement orientales, amérindiennes et africaines, et il y en a même qui ont adopté le bouddhisme, le taoïsme, l'animisme, et j'en passe, comme croyances préférables à celles, catholiques, qui nous ont été enseignées depuis notre tendre enfance. Il y en a même, et plus qu'on pense, qui non seulement se sont intéressés à l'islam, mais qui s'y sont convertis. Alors, monsieur Raffa, allez remettre dans votre grenier cette idée saugrenue que nous aurions mal à nos minorités non chrétiennes!
Vous avez dit, à l'émission de Geneviève Asselin, que ce que la majorité des Québécois veulent, au fond, des immigrants, c'est la pure et simple assimilation et ce, dès leur arrivée à l'aéroport: "Ils doivent arriver ici en sacrant", avez-vous ironisé (?), après avoir, bien entendu, laissé leur religion chez eux, sans qu'il n'y en ait plus aucune trace: qu'ils et elles se soient "débarrassés de leur religion et de leur foi", comme vous l'avez dit.
FOUTAISE. Genre de discours extrême qu'il est temps de dénoncer et de faire disparaître. Discours nuisible, de surcroit, qui ne peut favoriser que l'exacerbation de ceux et celles qui sont ainsi accusés, alias nous, les Québécois francophones, dans ce cas-ci.
Vous savez - ou devriez savoir, vous qui êtes si connaissant dans l'histoire et la mentalité québécoises - que même si, par exemple, on n'adhère pas aux croyances des Témoins de Jéhovah, on accepte souvent de les recevoir, lorsqu'ils frappent à notre porte, ou, alors, on ne l'ouvre pas en se disant: "Qu'ils me laissent en paix et croient ce qu'ils veulent. Inutile, même, de discuter, je crois autre chose, inconciliable et, alors, chacun et chacune ses croyances!" - Et ainsi de même pour toute religion. - Cela s'appelle, monsieur Raffa, de la TOLÉRANCE, et rien d'autre.
Vous parlez de religion et de foi. On ne demande, et n'a jamais demandé à personne de renoncer à la sienne, et encore moins de "s'en débarrasser", comme vous dites de façon si péjorative. Cependant, il peut s'avérer, et il s'est avéré, depuis au moins une quinzaine d'années et tout spécialement en 2006-2007, que certains comportements, bien plus souvent culturels que religieux, mais la plupart du temps justifiés par des croyances religieuses, fassent problème. Vous ne semblez pas l'avoir vu, comme bien d'autres, d'ailleurs, mais la "crise des accommodements" est due à ces comportements qui, qu'on l'admette ou non, heurtent effectivement certaines valeurs de la société d'accueil. Il faudra désormais les appeler "les ARP", les accommodements religieux problématiques. Il faudra, aussi, arrêter de se voiler la face, pour reprendre votre expression, et les aborder enfin de front, ces "éléphants qui trônent au beau milieu du salon, mais que personne n'ose nommer", selon la formule de Joseph Facal (Journal de Mtl, 29 août 07).
Il est vrai, comme le dit Pierre Anctil (Le Devoir, 2 juillet 08), que ce qui dérange, chez certains croyants très orthodoxes, c'est le fait de "s'afficher ouvertement comme tels". Il ajoute: "notamment lorsque venait le temps de réclamer des services de l'État." - Oui, il y a des deux, les réclamations en question tournant précisément autour des ARP.
Dans son mémoire, M. Raffa prétend que la question du vote des femmes voilées intégralement (niqab et burka) était un faux problème. - Pas du tout, c'en est un vrai, et pas des moindres. Même Québec solidaire (rappelons-nous que ce parti a appuyé et louangé le rapport Bouchard-Taylor sans la moindre critique), s'est dit contre le port du voile intégral pour toute personne oeuvrant dans le domaine public et para-public. (Prise de position bien tardive, qui ne figure même pas dans son mémoire, mais enfin: mieux vaut tard que jamais, et on se demande toujours pourquoi seulement pour ces personnes, interrogation qui vaut aussi pour la proposition G2 du rapport Bouchard-Taylor sur le port de signes religieux par les agents de l'Etat.) L'argument de QS (voir Le Devoir, 2 juin 08) repose sur le fait que ces vêtements "empêchent toute forme de communication normale", et Françoise David y reconnaît que "toutes les institutions religieuses tentent depuis fort longtemps de soumettre les femmes à des règles sexistes. Leur corps devient le premier lieu de ce pouvoir misogyne qui voit les femmes comme des occasions de péché. /.../ De façon générale, on peut affirmer que le voile islamique et plus encore, le tchador (voile et manteau long), relèvent du même sexisme."
M. Raffa, le sexisme est tout aussi condamnable et inacceptable que le racisme et la discrimination, lesquels, par ailleurs, vous dénoncez à tour de bras. (Il est étonnant, d'ailleurs, que vous parliez de "la sacro-sainte égalité des sexes" évoquée contre certains accommodements, comme si c'était là un argument fallacieux...) - Alors, allez remiser dans le grenier votre idée que cette question du vote voilé (donc du port de ces vêtements) est un faux problème!
Nous voulons voir, dites-vous encore, les immigrants SÉCULARISÉS. - Là-dessus, je vous accorde un point, car ce n'est pas faux, bien qu'il faudrait savoir ce que cela signifie exactement. Dans la religion, il y a le clergé et les "laïcs" (l'ensemble des croyants qui ne font pas partie du clergé). Ceux et celles qui portent des vêtements spéciaux pour identifier leur statut et leur rang religieux sont les membres du clergé et de congrégations religieuses. De sorte qu'associer le voile islamique (foulard ou hijab) avec celui des religieuses catholiques (et des soeurs cloîtrées, tant qu'à y être, en ce qui concerne le niqab et la burka??) est une erreur, un faux amalgame, une bien mauvaise comparaison.
Voilà pour le "se débarrasser de sa foi, de sa religion" de Raffa. Mais le pire, dans cette affaire-là, c'est que notre tout aussi cher Gérard Bouchard (et sans doute aussi Charles Taylor) abonde dans le même sens. Dans la même émission de Geneviève Asselin ci-haut mentionnée, on présente des extraits des forums et audiences de la Commission. A l'une de ces dernières, un homme en faveur de l'adaptation des nouveaux arrivants à nos us et coutumes se fait demander par le commissaire Bouchard: "S'adapter à nos us et coutumes, dites-vous. Qu'est-ce qui va leur rester à eux comme culture qui va les différencier de la société d'accueil? /.../ S'ils prennent nos us et coutumes, qu'ils délaissent leur religion, il leur reste quoi?"
Vraiment, on nage en pleine malhonnêteté intellectuelle et l'amalgame le plus confus. Quel malheur et quelle tristesse de constater que notre grand sage saguenayen associe de la sorte l'adoption des us et coutumes d'une société au fait d'abandonner sa religion! En plus, l'homme (qui n'a pas été identifié à l'écran) a commencé à s'expliquer, après la première question de Bouchard, en disant: "Leur culture comme telle, j'ai rien contre, mais, sauf que... " et a été interrompu par Bouchard qui a reformulé sa question. - Qu'a alors pu préciser cet intervenant, que la télévision ne nous montre pas?
Il n'est pas toujours facile de répondre à brûle-pourpoint à une telle question, surtout lorsqu'on ne s'y attend pas. Alors, à vos plumes, messieurs-dames, il est grand temps de répondre à la question de l'éminent professeur!


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14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 août 2008

    S’ils gardes leur richesses culturelles et religieuses, leur vie familiale, bravo. Ils enrichissent la nation.(L. P.)
    Comment peut-on enrichir en gardant pour soi ? Les Québécois s'enrichissent par le "repli sur soi" des autres ?
    Les Québécois doivent s'ouvrir aux autres afin que ces autres puissent rester comme ils sont ? C'est du grand bouchardisme çà !
    En autant que les coutumes qu’ils apportent sont conformes à nos valeurs fondamentales.(L. P.)
    Attendez, je poursuis pour vous; S'ils ne sont pas conformes, alors il faut se résoudre à la charte des libertés individuelle et de la religion.
    Donc, une loi d'institution religieuse qui contredit une de nos lois de constitution DOIT être accommodée par NOUS pour que l'autre puisse rester comme il est et NOUS enrichir !
    Vraiment du grand bouchardisme !

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2008


    `A madame Saulnier, Mon texte s'adresse à des Raffa qui arrivent ici, frustrés de voir que la population n'aime pas les Jaz-y-ri qui veulent fermer les institutions religieuses locales car ça leur déplait. Citer la charte des droits pour faire réfléchir ces gens m'a paru valable.
    Que reste-il à mon ami anglo Larry qui milite pour le pays avec moi qui ai aussi des anglos dans mes aieux, je n'en sais rien. Cela se fait en douceur sur 2 ou 3 génération, l'intégration dans le pays qu'on a choisi et ou on veut vivre heureux. Il faudrait des études sur l'intégration des néo de diverses origines pour le savoir. S'ils gardes leur richesses culturelles et religieuses, leur vie familiale, bravo. Ils enrichissent la nation. En autant que les coutumes qu'ils apportent sont conformes à nos valeurs fondamentales. Je n'ai jamais,pensé m'opposer à votre opinion dans ce texte. J'ai passé un peu à coté de la question peut-être.
    à madame Saulniet

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    7 août 2008

    Mme Saulnier,
    Vous parlez, dans votre texte, du fait que Québec Solidaire a accepté le rapport Bouchard-Taylor intégralement, sans la moindre réserve...
    Est-ce si surprenant? À mon humble avis, QS, c'est un peu comme un parti ADQ, mais d'extrême gauche; ce n'est pas vraiment plus sérieux.
    Je me souviendrai toujours de ce témoignage d'un l'activiste, François Saillant, je crois, (du FRAPRU, notamment), qui à une époque, côtoyait souvent Françoise David... Il disait que pendant les années 1970, ils appuyaient sans réserve, et avec beaucoup d'enthousiasme, différents régimes communistes de l'époque. Dont celui des Khmers rouges.
    Ils ne savaient pas vraiment (de l'aveu de M. Saillant) ce qui se passait au Cambodge, à la même époque... Et un beau jour, au début des années 80, nos deux amis sont allés voir le puissant, brutal film, The Killing Fields (La Déchirure)...
    Et ils sont sortis de là EN PLEURANT (toujours selon François Saillant), car ils appuyaient des personnages comme Pol Pot, justement, sans trop savoir le fond de l'histoire.
    Je comprends que dans un régime totalitaire, l'information ne circule pas facilement, et que peu d'occidentaux savaient vraiment ce qui se passait chez les Khmers (avec des charniers, entre autres). Mais quand même, moi, je me serais demandé POURQUOI l'information ne circulait pas, avant d'appuyer inconditionellement quelqu'un comme Pol Pot, je crois.
    En tout cas, c'était mon commentaire au sujet de Québec Solidaire ; mes sincères excuses, à ceux que j'aurais ainsi offensés.
    Jean-François-le-Québécois

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2008

    ¨Que va-t-il leur rester comme culture...¨ Et l'auto-flagellation continue. Quand une personne décide de quitter son pays où elle est malheureuse pour chercher l'aventure et l'épanouissement dans un autre pays, est-ce qu'elle veut amener tout ce bagage de malheurs avec elle? Non, elle choisit un pays autre parce qu'elle y voit une civilisation autre, plus épanouissante, plus prospère et plus libre. Tel n'est pas le cas quand un ménage de l'islam arrive et que monsieur veut garder le grappin encore plus fort sur sa femme, avec les bons conseils de l'iman qui dit de garder ses traditions coraniques et culturelles -entendez polygamie secrète, assujettissement de la femme, excision, héritages inégal, reclusion, soumission religieuse etc - et de ne pas s'intégrer aux méchants payens occidentaux. Québec doit donc bien trier les postulants en choisissant ceux qui sont vraiment susceptibles de s'intégrer à nous. Les arabes chrétiens persécutés en ¨terre d'islam¨comme dirait Ben Laden ont déjà un élément de communionavec nos traditions qui émanent du judéo-christianisme. À propos pour ceux qui ne le savent pas CATHOLICISME vient d'une racine grecque qui veut dire UNIVERSEL. Ce n'est pas la religion d'un pays mais des cinq continents qui se propage sans contrainte, dans la liberté. Ceux qui mettent celle-ci sur le même pied que l,islam fondamentaliste et oppressant pour la femme trompent les lecteurs. L,hindouisme aussi est libertaire.
    Normalement un émigrant laisse de coté tout ce qui contrevient aux lois, coutumes chartes et à la civilisation du pays qu'il choisit. Autrement il risque d'y vivre malheureux, refusé par son refus. Il y apporte certaines richesses culturelles qui enrichiront son milieu d'accueil. S'il rejette tout ce qu'il voit ici il doit continuer sa recherche de bonheur ailleurs.
    Il doit assimiler les lois de base, l'histoire, les coutumes la langue bref la civilisation du pays pour être reçu citoyen. Les québécois doivent l'aider au mieux possible pour qu'il devienne un autre québécois intégré qui offrira à sa descendance ici une identité québécoise enrichie. Il y a un prix à payer pour être mère, il y en a un aussi pour entrer dans la famille québécoise. Surtout si cette nation se donne enfin un pays pour que le message soit clair à l'arrivée du néo. Au lieu de se jeter à genoux devant les néos il faut les conseiller et les guider. Mais nos québécois sont-ils capables de se tenir debout et donner l'exemple? Les Jaz-y rit et autres indésirables doivent être refoulés, ce sont des fauteurs de troubles. Mais le rapport B-T est un exemple de lâcheté et de bêtise...

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2008

    Je ne vois pas en quoi le décrochage veut dire que les jeunes québécois n'ont pas de valeurs ou identité forte: Je vois pas le lien. Je dis qu'en tant que québécois, on a mis beaucoup pour rendre accessible l'éducation car on a a coeur le succès de nos enfants. Et avoir du coeur et un esprit de partage social, ca c'est une valeur. Que le système éducatif ne soit pas parfait, soit.
    Il y a 60 ans comme disait mon père, il y avait que les gars qui allait au séminaire et c'était un nombre infinitésimal qui avait le privilège d'y aller. Alors s'il vous plait, on va pas comparer l'ancien temps avec aujourd'hui parce que c'est flagrant que l'éducation en comparaison, c'est une réussite au Québec. Le taux d'alphabétisation est très élevé. Ce n'est pas l'absence de fautes d'orthographe qui font une culture forte sinon tant qu'à cela, toutes les cultures primitives (sans écriture) étaient faibles (cela ne fera pas plaisir aux ethocentiques d'entendre cela). Tout les jeunes n'ont pas envie de faire des études!!! Et les gars décrochent!! Et bien oui, c'est comme cela. Je dis pas qu'il ne faut pas améliorer le système, mais je ne vois pas pourquoi tout les gars devraient avoir envie de faire un DEC. A chacun ses inclinaisons, et il y a des personnes qui sont manuelles et le Québec en a besoin. Ce n'est pas pour rien que les doctorants étrangers ne trouvent pas de travail C'est qu'il n'y a pas d'ouverture dans leur secteur. Chaque métier a sa noblesse et chacun choisit.
    (Je trouve quand meme que les jeunes du Québec(même ceux qui ne finissent pas leur secondaire à temps, qui font autres choses, qui le finissent plus tard...) sont curieux, gentils et respectueux. Ce n'est pas parce que les certains babyboomers n'aiment plus les cheveux longs et les casquettes qu'il faut tomber sur les jeunes tout le temps. Mais bon je méloigne du sujet, désolée!)

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2008

    Je ne suis certainement pas la seule à constater les carences dans l'éducation de nos enfants. J'ai des neveux, des nièces, des arrière-neveux et arrière-nièces et je vois clair.
    Je vous inviterais à relire l'article de Christian Rioux sur Vigile même.
    http://www.vigile.net/Citoyen-du-monde
    Et n'allez pas croire que j'ai plaisir à faire certains constats. Cela me désole.
    Bien sûr, il ne faut pas généraliser, mais tout de même...
    Marie Mance Vallée

  • Mireille Des Rochers Répondre

    4 août 2008

    Bravo a S. Jean pour son commentaire. J'adhère complètement.
    Et a marie Mance, je lui dis que moi je suis fière des hommes et des femmes québécoises. Je trouve aussi nos adolescents sensibles et curieux et je suis tannée d'entre parler de notre manque de valeurs alors que nous sommes une société respectueuse, qui donne le plus à la charité, qui cherche a s'améliorer sans cesse en éducation, en santé...et dont les hommes sont soucieux de l'égalité des sexes et veulent le meilleur tant pour leur épouse, leurs filles et leurs garcons. Je n'ai jamais entendue autant de dénigrement des québécois que cette dernière année. Et je ne comprends pas. J'ai beaucoup voyagé et je trouve qu'au Québec, les gens sont formidables, confiants et ont des valeurs fortes et humanistes.
    Mireille Des Rochers

  • Archives de Vigile Répondre

    3 août 2008


    Gerbe
    ((si les immigrants s’adaptent à nos us et coutumes, qu’est-ce qui va leur rester comme culture QUI VA LES DIFFÉRENCIER DE LA SOCIÉTÉ D’ACCUEIL, dit-il.))
    ‘’Si les immigrants s’adaptent à nos us et coutumes’’ pourquoi ‘’Si’’? Ce sont des négociateurs qui débarquent ici ou alors des immigrants traditionnels et rationnels?
    On pourrait croire également que dans ce ‘’SI’’ les immigrants en question n’étaient pas au courant que le Québec était habité, comme si qu’elqu’un leur auraient promis un territoire vierge. Désolé on est là, et par ailleurs on n’a jamais demandé à quiconque le déclenchement d’une opération d’ouverture de négociations qui mènerait à l’importation de populations diverses sur notre territoire dans le but d’y conglomérer un Québec multiculturel entier et exogène à nous-mêmes dans le Québec. C’est nous les étrangers ou c’est eux là?
    ‘’Qu’est-ce qui va leur rester comme culture?’’
    Il leur restera toute leur culture justement. On ne perd pas sa culture personnelle parce qu’on émmigre vers un autre pays, c’est insensé voyons. Quand on traverse une frontière, on ne perd pas la mémoire systématiquement. Par ailleurs la culture authentique celle de l’ouverture à la connaissance sur la vie en général est toujours une démarche d’enrichissement mutuel et réciproque en TOUS lieux de la planète même au Québec.
    Un être réellement culturel sait s’enrichir et enrichir partout où il passe, il n’impose pas de prérogatives particulières qui demandent au préalable l’inoculation de certaines valeurs incompatibles et paralysantes dans les sanctuaires culturels qu’il pénètre. La culture n’est pas un un bloc monolytique d’idées géré par une religion par exemple et qui s’imposerait partout où il passe. Donc il ne devrait pas y avoir de problème de ce côté, si les immigrants qui entrent ici sont réellement culturels. Autrement la question plus haut deviendrait :
    Qu’est-ce qui va nous rester à nous comme culture qui va nous différencier des atlandes si on passe tout notre temps à s’adapter et se modifier à de l’immigration de blocs monolytiques religieux? Le Québec ce n’est pas un canevas de travail pour une deuxième conquête ni un ‘’parking’’ de blocs monolityques divers.
    D’entrée,cette question est totalement méprisante à notre endroit, elle a été forgée à partir de jugements portés sur des dépositions de gens enracinés profondément à leur pays le Québec et dont la spécialité n’est pas de débattre avec des hyper-intellectuels dans des commissions présidées d’ex pairs.
    Leurs spécialités à eux c’est de garder le pays en y vivant du mieux qu’ils peuvent. Ce n’est pas seulement dans les grandes villes et les universités ou le couraillage planétaire qu’on démontre l’évidence qu’un pays nous appartient, c’est surtout dans tout le paysage. C’est aussi ça, la culture d’un peuple par ailleurs.
    On s’ouvre sur quelque chose de nouveau quand le nouveau est en accord avec les principes universels de respect. On ne s’ouvre pas pour se faire violer et déposséder culturellement sur la recommandation d’experts vendus travaillants dans des hautes altitudes obcures à notre expérience culturelle réelle vécue sur le cépage de notre nation sur son territoire.
    Lève-toi Québec n’aie pas honte de toi-même et le reste te viendra à ta plus grande surprise car sur ton territoire croissent les Cœurs de Lys.

  • Hélène Béland Répondre

    3 août 2008

    Bon sang! Il suffit de lire le mémoire nauséabond de M. Raffa,présenté à la commission B-T, pour se faire une bonne idée du genre de personnage à qui nous avons affaire. Bon sang! s'il représente la communauté musulmane maghrébine venue s'installer au Québec, par choix...parce que la France est trop laïque à leur goût, c'est, ma foi, très inquiétant.
    Ce Monsieur est perçu comme un musulman dit « modéré » par la classe politique et médiatique. Pourtant, M. Raffa fustige tout le monde, et recommande des camps de rééducation pour les Québécois rébarbatifs à l’islamisation....Wow! tout un "modéré" ce maghrébin mahométanisé jusqu'à la moelle!
    http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article262
    De même je souhaite ajouter l'interview du journal Point.fr avec M.Taylor surnommé le pape du communautarisme. En fait, ces deux messieurs sont les deux faces d'une même pièce avec laquelle ils tentent de vendre notre âme. Il faut lire aussi le mémoire de l'organisation "Présence Musulmane" et du Centre communautaire musulman de Montréal (CCMM)qui met en garde contre la laïcité, la primauté de l’égalité des sexes et l’imposition du français. M. Raffa c'est de la p'tit bière à côté de ça.
    Bon sang! cessons de donner des bonus à tout casser aux candidats à l'immigration qui parlent la langue de Molière pour ensuite nous dénigrer en bon français trois ans plus tard, avec leur passeport canadien en poche. Misons sur des critères de compatibilité socio-culturelle propice à l'exogamie et la mixité et qui nécessitera aucun accommodement d'exception et sur les besoins du marché du travail. L'apprentissage du français peut très bien se faire une fois ici au Québec, en y mettant le budget nécessaire.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 août 2008

    Je suis entièrement d'accord avec Michel G.
    Les Québécois ressemblent de plus en plus à des poules pas de tête. Des sans foi, ni loi. On fait la fête, ole! ole!
    Qui voudrait se fondre dans une pareille nation ??? Une nation dont les enfants ne savent même plus faire la différence entre le bien et le mal, qui ne savent plus leur Histoire... et dont la langue française leur importe peu. Ils ne savent plus d'où ils viennent et où ils vont.
    Si j'étais immigrante, je refuserais.
    Je connais personnellement des immigrants de deuxième génération qui regrettent même de « nous avoir choisis » lorsqu'ils sont arrivés ici. Bien qu'ayant épousé des « de souche », ils n'osent plus imaginer le sort réservé à leurs propres enfants.
    Désolant que tout cela!
    Et bien sûr, je vous autorise à me qualifier de lepenniste, de droitiste arriérée, de punaise de sacristie et de mangeuse de balustre.
    Je ne sais pas si Gérard Bouchard a réfléchi à toutes ces choses. Finalement, il a peut-être raison d'encourager les immigrants à conserver leur religion et leur culture... Ce sera autant de païens de moins et d'adorateurs du Veau d'Or.
    Marie Mance V

  • Michel Guay Répondre

    2 août 2008

    De toutes façons les immigrants ne s'intègreront jamais à une nation sans religion, qui avorte ses enfants et qui détruit sa langue et sa culture dans le piège fédéraliste du bilinguisme .
    L'immigrant va du côté des colonisateurs protestants des gagnants qui acceptent toutes les sectes et les croyances et qui ont pour seul Dieu l'argent .
    Avant la perte de notre cohérence religieuse et de nos revanches des berceaux seule l'anglicisation nous menaçait mais maintenant en 2008 tout nous menace et aussi longtemps que nous n'aurons pas le courage de décoloniser et de cesser de crétinisserr le Québec nous serons menacés de Disparition Tranquille dans toutes les divisions des envahisseurs .

  • Archives de Vigile Répondre

    2 août 2008

    "si les immigrants s’adaptent à nos us et coutumes, qu’est-ce qui va leur rester comme culture QUI VA LES DIFFÉRENCIER DE LA SOCIÉTÉ D’ACCUEIL,"(G. Bouchard)
    C'est un commentaire vraiment stupide. Comme si l'immigrant qui s'intègre perd son identité ! Il devient un autre ! Un immigrant de lui-même ! L'apologie suprême du multiculturalisme. Les immigrants doivent se conserver tels des papillons épinglés au mur, sinon on aura plus d'immigrants !
    Un bouffon ce Bouchard.
    Désolé, mais nous formons une nation et avons donc un engagement de loyauté envers notre collectivité. Sinon, cette nation c'est du vent. Or, les religions abrahamiques (judaïsme, catholicisme, islamisme) sont des contrats d'engagement de loyauté à des nations étrangères. Si certains de ces engagements sont en contradiction avec ceux de la nation québécoise, alors c'est au "fidel" à faire son choix et non à la nation.
    Oui, s'il souhaite faire partie de la nation québécoise il doit renier sa fidélité à des valeurs incompatibles avec c'elles de cette nation.
    Ce n'est pas une question de "croyances" ou liberté de pensée.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 août 2008

    Je ne comprends vraiment pas ce commentaire. "Ce type", en l'occurrence T R Raffa, est loin, bien loin de s'attaquer à ces libertés. Bien au contraire, il rage littéralement à l'idée qu'on chercherait à en restreindre la portée, particulièrement celle de la liberté de religion.
    Ce que j'ai soulevé dans cette chronique, c'est sa bien abusive interprétation de l'idée que les immigrants doivent s'adapter aux us et coutumes du pays d'accueil, en plus de son idée, traitée dans une chronique précédente, que le Québec aurait "mal à ses minorités non chrétiennes".
    Cela dit, il reste que le point essentiel demeure la question de Gérard Bouchard: si les immigrants s'adaptent à nos us et coutumes, qu'est-ce qui va leur rester comme culture QUI VA LES DIFFÉRENCIER DE LA SOCIÉTÉ D'ACCUEIL, dit-il. S'il y a un point sur lequel j'aimerais bien avoir des réactions, c'est bien celui-là! C'est toute la question, fondamentale, de déterminer ce que signifie une bonne intégration.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 août 2008

    Les chartes des droits de l'être humain de partout jusqu'à l'ONU proclament la liberté de penser, la liberté idéologique, liberté de manifester son opinion seul ou en groupe, , liberté de manifestation pacifique et liberté religieuse. D'où sort ce type qui veut s'attaquer à ces libertés? Même la liberté de se regrouper en syndicat et de manifester dépend de la liberté de penser d'opter et de croire. Il y en a qui reviennent de loin. Peut-être veulent-ils cette liberté pour eux seuls!!!