Voter du bon bord

Si ce passé canadien est annonciateur de l’avenir du Québec, moi, je vote pour le Bloc.

Élection fédérale 2008 - le BQ en campagne


Pour faire gagner le Québec, il faut que ses députés soient du « bon bord » à Ottawa. Voilà ce que nous disent ceux qui voudraient bien nous voir tourner le dos au Bloc. Dit autrement : « Pour être forts, soyons avec les plus forts ». Simple comme bonjour. Il suffisait d’y penser.
Faisons tout de même un petit survol de notre mémoire collective.
En 1942, les Québécois ne voulaient pas de la conscription. Celle-ci fut néanmoins imposée. Et pourtant, aux élections de 1940, ils avaient donné à Mackenzie King et aux libéraux 62 de leurs 65 sièges.
En 1969, les Québécois et leur gouvernement ne voulaient pas de Sainte-Scholastique comme emplacement du futur grand aéroport de Montréal. Néanmoins, c’est bien là que fut construit ce qu’on a appelé Mirabel. Et pourtant, aux élections de 1968, les Québécois avaient donné à Trudeau et à ses libéraux 56 de leurs 74 sièges.
En 1982, les Québécois et leur Assemblée nationale ne voulaient pas de la nouvelle constitution rapatriée. Celle-ci fut néanmoins adoptée. Et pourtant, aux élections de 1980, 74 des 75 députés québécois élus à Ottawa étaient du « bon bord ».
En 1983, Paul Desmarais, avec l’aide de la Caisse de dépôt et l’appui du milieu des affaires de Montréal, voulait acquérir le Canadien pacifique. Le gouvernement fédéral s’y opposa et l’affaire échoua. Et pourtant, tous les députés du Québec, sauf un, étaient du bord du gouvernement.
En 1990, les Québécois et leur gouvernement appuyaient l’accord du Lac Meech. Mais cet accord ne se réalisa jamais. Et pourtant, en 1988, les Québécois avaient donné à Mulroney et à ses conservateurs 63 de leurs 75 députés.
Si ce passé canadien est annonciateur de l’avenir du Québec, moi, je vote pour le Bloc. Ce ne sera pas moins efficace, et ce sera sûrement beaucoup plus prudent pour la suite des choses.


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