Constitution républicaine et présidence à suffrage universel

Une question de vie ou de mort

Pour en finir avec les attardés canadians et leur monarchie

Tribune libre

Le peuple Québécois est souverain de fait et de droit, même si sa souveraineté est violée depuis plus de deux-cent cinquante ans par une monarchie étrangère. Pour relancer le mouvement national sclérosé par la direction des organes détournés de la lutte nationale comme le PQ et le BQ le sont depuis 1995, il faut prendre conscience de l’urgence de trouver une solution de rechange pour sortir les Québécoises et les Québécois de leur torpeur tibétaine, suicidaire.
Face aux démarches qui se multiplient par le réseau fédéraliste visant à éradiquer des pans entiers de notre ébauche d’État élaborée pendant la révolution tranquille; vu la dispersion des québécois au cours des siècles ce qui a eu comme effet de vider trop des régions du Québec; constatant aussi la minorisation des Québécois de la région montréalaise et de l’Outaouais; on peut conclure sans trop de controverse que l’approche péquiste et bloquiste a échoué lamentablement.
Par ailleurs, les sondages démontrent systématiquement que l’appui à l’option est toujours plus important que celui accordé aux partis souverainistes provinciaux et fédéraux et ce, depuis un bon bout de temps.
Les médias fédéralistes et leurs agents ont réussi à imposer un discours résolument stérile aux deux chefs neutralisées des partis souverainistes provinciaux et fédéraux, ce qui a eu comme effet d’anesthésier davantage certains de nos semblables sous la gouverne délétère du très commandité Crapet Charest, réélu en décembre 2008 avec à peine 24% du vote total.
Ça urge! Le Québec doit se doter d’une constitution républicaine, de même que de sa propre cour suprême et sacrer dehors la monarchie et son multiculturalisme par la voie électorale. La grande majorité des Québécois sont d’accord avec ce principe de constitution républicaine qui consacre l’égalité des sexes dans un État laïc. Nous sommes tous également d’accord avec l’abolition de la monarchie.
C’est une question de vie ou de mort. Collectivement, il s’agit de reprendre massivement le contrôle de nos instruments politiques afin de réveiller ou d’évincer nos élites endormies par tant de compromissions au goût amer de la rectitude ostentatoire. Il faut radicaliser le débat et prendre la peine de bien nommer ou de désigner nos ennemis.
Je comprends que ça paraît être une tâche gigantesque. Cependant, il va falloir coûte que coûte qu’on entreprenne une démarche des plus élargies. Ça pourrait mener à quelque chose de très mobilisant. Avec un peu de volonté individuelle et collective, on pourrait faire porter l’enjeu de la prochaine élection sur une constitution républicaine et laïque de base, pas trop compliquée, qui pourrait être peaufinée ensuite par une assemblée constituante dont le projet de constitution serait soumis à l’approbation de tous par voie de référendum. Je pense que Pierre Cloutier a proposé quelque chose de semblable.
La nation québécoise se meurt sous la constitution et les tribunaux de l’autre peuple et de sa monarchie, dont le vrai siège du pouvoir est maintenant partagé entre Toronto et Calgary. Il faut absolument se sortir de cette impasse qu’est le Canada et sa monarchie.
Daniel Sénéchal
Montréal


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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 octobre 2009

    Monsieur Sénéchal,
    Votre article formule ce souhait : « Avec un peu de volonté individuelle et collective, on pourrait faire porter l’enjeu de la prochaine élection sur une constitution républicaine et laïque de base… »
    Je vous demandais : « On pourrait… Qui serait ce on ?… »
    Monsieur Pomerleau apporte des éléments de réponse :
    · « L’égalité homme femme, remis en cause par l’art 27 de la Constitution canadienne. Cela est un sujet concret qui allumera le Québec. Un sondage l’a démontré clairement.
    Ce sondage est paru lors du débat sur la proposition d’une Constitution par Mme Marois : 75 % des Québécois (es) sont favorables à un amendement de la Charte des droits pour établir la primauté de l’égalité homme femme sur les droits religieux. Je pense qu’on a là un angle d’attaque.
    »
    Y voyez-vous une suggestion, de la part de proches de la chef du PQ, que Mme Marois pourrait songer sérieusement à affronter Charest sans équivoque en faisant porter l’enjeu de la prochaine élection sur une constitution républicaine et laïque de base?…
    En somme, de guerre lasse, Mme Marois songerait-elle à obtempérer aux indépendantistes de la base en proposant un programme électoral franchement indépendantiste?
    Ça nous sauverait bien du travail. Et ça lui rapporterait une victoire assurée!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2009

    La prosition de Me Pierre Cloutier a ceci d'original que nous n'avons pas à attendre la souveraineté pour se doter d'une Constitution de l'État du Québec; son projet s,atrticule en 2 temps, il contient une clause de rupture:
    http://www.vigile.net/Pour-une-constitution-quebecoise,21641
    ........................
    Lorsque la crise des accommodements a éclaté j'ai émis un texte d'opinion pour proposer une Constitution de l'État du Québec pour baliser la problématique:
    http://www.vigile.net/Entre-le-nous-et-le-mou
    .........................
    Un mois plus tard Mme Marois en proposait une qui a fait réagir la médiacratie fédéraliste, qui avait compris le danger que cela représentait pour le statu quo:
    Voici un extrait d'un de mes commentaires:
    (...)
    La proposition qui vise à doter le Québec de sa propre constitution va tout à fait dans ce sens. Certains ont réduit cette proposition à un de ses aspects : le code de citoyenneté. En fait, il s’agit d’un acte d’État d’envergure qui précisera les termes politiques et juridiques de notre État-nation. Malgré les campagnes hystériques et hargneuses de la « médiacratie » fédéraliste, cette proposition reçoit toujours un appui de plus de 60 % de la population. La consultation populaire qui mènera à son adoption sera l’occasion d’un formidable exercice de pédagogie qui permettra au peuple de dessiner les contours d’un pays à venir. Non, il ne s’agit pas d’une constitution de province, il s’agit d’une constitution d’État, qui s’opposera à celle d’un autre État.
    Le rapport de force : il est à prévoir que cette constitution, dont le peuple du Québec se sera doté de façon démocratique, entrera en conflit de légitimité avec la Constitution de 1982, qui nous fut imposée arbitrairement et que l’Assemblée nationale a rejetée unanimement. Si on garde un appui supérieur à 60 % tout au long du parcours, nous pourrons envisager de demander au peuple de trancher définitivement la question, par référendum (si cette voie est praticable) ou par un autre mode d’accession tout aussi légitime, l’élection décisionnelle.
    (...)
    http://www.vigile.net/Pauline-l-important-c-est-Larose
    ..................
    L'ADQ avait la chance d'appuyer cette proposition de Constitution alors que Charest était minoritaire, Dumont a refusé. Le déclin de l'ADQ a commencé à ce moment là:
    http://www.vigile.net/ADQ-Novembre-le-mois-des-morts
    ..................
    La politique est en acte. Le Québec se reconnait comme un État: La Loi 99 consacre la reconnaissance de jure de l'État du Québec. Je vous incite à lire la déclaration ministériel à l'époque. Elle est sans équivoque; le Québec est souverain dans ses choix:
    http://www.saic.gouv.qc.ca/centre_de_presse/discours/2000/saic_dis20000404.htm
    .................
    Conclusion: Il est temps de passé à l'autre étape. Le déclencheur du mouvement: La lutte pour l'égalité homme femme qui crée un rapport de force favorable.
    Proposition d'une Constitution républicaine. Voici exactement ou il faut établir un rapport de force favorable:
    L'égalité homme femme, remis en cause par l'art 27 de la Constitution canadienne. Cela est un sujet concret qui allumera le Québec. Un sondage l'a démontré clairement.
    Ce sondage est paru lors du débat sur la proposition d'une Constitution par Mme Marois: 75 % des québécois(es) sont favorables à un amendement de la Charte des droits pour établir la primauté de l'égalité homme femme sur les droits religieux. Je pense qu'on a là un angle d'attaque. Ce sondage date un peu mais ce sont des opinions qui change très peu, si non pour se raffermir:
    (1) http://www.canada.com/montrealgazette/news/story.html ?id=21eed69e-1c92-4836-8ac4-f0b92130e7f7&k=34159
    “Women’s rights : Seventy-five per cent of Quebecers want to amend the Charter of Rights and Freedoms to make the equality of men and women more important than the rights of religious groups. In the rest of Canada, support for such a measure is lower – “
    JCPomerleau

  • Gilles Bousquet Répondre

    7 octobre 2009

    Vous écrivez : «Par ailleurs, les sondages démontrent systématiquement que l’appui à l’option est toujours plus important que celui accordé aux partis souverainistes provinciaux et fédéraux et ce, depuis un bon bout de temps.
    C’est vrai pour les votes au Bloc, parti qui ne peut pas réaliser la souveraineté, mais pas pour les partis provinciaux si on considère que 50 % de Québécois qui votent pour l'ADQ, sont aussi souverainistes.
    Résultat de la votation des souverainistes à la dernière élection de décembre 2008 :
    35 % au PQ
    4 % à Québec solidaire
    8 % à Action démocratique (50 % de 16 %)
    47 % Total
    Les intentions de vote référendaire des Québécois, tel qu’affiché sur le site de Léger marketing indique ce qui suit :
    36 % de OUI à la souveraineté en mai 2009
    40 % de OUI en juin 2009-10-08
    Si on considère que le vote souverainiste est ainsi éparpillé, on peut conclure qu’un plus grand pourcentage de souverainistes votent que de fédéralistes.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 octobre 2009

    "on pourrait faire porter l’enjeu de la prochaine élection sur une constitution républicaine et laïque de base, pas trop compliquée, qui pourrait être peaufinée ensuite par une assemblée constituante dont le projet de constitution serait soumis à l’approbation de tous par voie de référendum."
    Oui, mais QUI?
    On revient à la case départ: L'UNION de la mouvance indépendantiste à faire? D'abord créer ce parti républicain que propose Archambault?...