Gaza

Une fois de plus, une fois de trop

Tribune libre 2009


Une fois de plus, une fois de trop, l'Armée d'Israël a franchi le seuil de
l'intolérable. Profitant de la fin du mandat d'un président honni, et dans
l'attente du président désigné soit le 20 janvier, l'armée de l'État
d'Israël tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge. Ici au pays, quelques
manifestations s'opposent au discours dominant du gouvernement de l'État
Hébreux, mais sans écho. Ni l'opinion, ni l'ONU, jusqu'à cette heure, si ce
n'est l'accord sur une courte trêve n'ont pu ébranler l'envahisseur, et
ses justifications.
Gaza, une colonie. Une ville, un peuple qui ne veut pas mourir sans se
battre sont condamnés au silence. ILS le sont d'autant plus qu'ici dans le
plus beau pays du monde, Gaza est condamnée, non pas par le silence des
grands espaces infinis, mais par le silence des médias canadiens à son
endroit. Coast to coast le même commentaire affligeant, c'est la faute au
Hamas ! En première page du journal ''La Presse'' une image, soit celle
d'une garderie détruite par un missile du Hamas, à droite, un jouet
d'enfant. Symbole, direz-vous ?
Israël, en raison de son passé, de son
origine, de la tragédie de son peuple a acquis un capital de sympathie dans
les capitales occidentales et en particulier en Amérique du Nord. Les
États-Unis, et le Canada, dans une moindre mesure, sont des bailleurs de
fonds importants de l'État Hébreux. Soit. Mais que la majorité des médias,
tant les publications, que les médias électroniques, soient inféodés à
l'endroit d'Israël et ce, sans discernement, à quelques exceptions près,
cela dépasse l'entendement. Sommes-nous tous victimes de propagande ?
Sommes-nous tous formés au même moule idéologique ?
En relisant la
correspondance de Karl Jaspers et d'Hannah Arendt sur la question de la
naissance de l'État Juif, je me suis posé la question suivante: Le dérapage
n'était-il pas inscrit dans la création même de ce nouvel État ? Sans
doute. Mais le reconnaissance de cet État ne pouvait faire silence sur une
nation déjà existante. Le peuple palestinien est une nation sans État, à
quand sa reconnaissance ?
Dans un même désordre d'idées, notre bataille, soit la lutte pour
l'indépendance du Québec, ne trouve-t-elle pas sa source dans la création
même de l'État Canadien. Une prison des peuples, voilà ce qu'est le Canada qui légitime l'envahisseur, l'impérialisme israélien.
Alors faisons
grand bruit pour ce peuple qui combat encore les armes à la main dans sa
lutte de libération nationale et qui refuse de plier le dos adossé au mur.
Il est de notre devoir de lutter avec ce peuple qui souligne une fois de
plus un grand principe démocratique ''qu'un peuple qui en opprime un autre
ne saurait être libre''. C'est cette vérité sur laquelle les grands de ce monde
désirent que l'on fasse silence, qu'ils veulent taire et pour ce faire
prétendent le contraire en haussant le ton "Israël à le droit de se
défendre". Au Canada, c'est la loi pour la clarté qui est notre
bâillon, une seule solution; l'appel à l'Assemblée Constituante.
Michel Pilon
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Michel Pilon2 articles

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Ex jounaliste et photographe, pratique du droit de 1988 à 2004.
Président du Comité pour le Oui pour le comté de Verdun.
Membre de Québec Solidaire.





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