Un show de boucane insuffisant pour fumer une anguille

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Et toc !

Michel Arsenault en a fini avec son témoignage devant la Commission Charbonneau et il doit en être satisfait. Il n’aura pas besoin de reporter son voyage et il aura réussi à placer ses messages, même s’il en sort écorché au plan éthique. En début de semaine, Yves Boisvert et Michel Hébert lui donnaient la première manche, il faut aujourd’hui lui concéder le match malgré une relation que nous pouvons qualifier d’incestueuse avec Tony Accurso. Il demeure un honnête homme qui oeuvrait au bien de ses membres, pas toujours de la bonne façon, mais sans intention criminelle comme certains auraient souhaité l’en affubler.
Procureure et commissaire ne nous aurons pas appris de grandes nouveautés cette semaine en regard des agissements de Michel Arsenault à la tête de la FTQ, malgré la nette hostilité qui lui fut démontrée. Yves Boisvert fait un excellent résumé de la situation dans sa chronique de ce jour et nous ne pourrons lui reprocher un quelconque conflit d’intérêt, je vous invite donc à le lire. Dans notre jargon syndical que madame Bombardier n’apprécie pas toujours, nous parlerions de cette semaine comme d’un gros « show de boucane » pour faire croire à de grosses prises, mais Michel Hébert a raison, il est mieux de laisser ses anguilles dans l’huile parce qu’il manquait de feu et qu’il aurait risquer de les manger crues. Ceux qui voulaient manger du syndicat, auront eu quelques hors d’œuvre à se mettre sous la dent, mais ils en resteront sur leur appétit en s’inventant un plat principal qu’ils n’auront pas gouté.
Malheureusement, les pourfendeurs de syndicats ou de fonds de travailleurs continueront de se manifester et de faire croire à des problèmes incommensurables et à la nécessité d’accroitre les contrôles sur le monde des travailleurs pendant qu’il s’évertue à alléger les règlementations pour les entreprises patronales. Alain Dubuc illustre bien cette servitude à la grande entreprise, d’autres auraient dits au grand capital, dans son éditorial d’aujourd’hui. Pendant qu’il compare les activités de sa famille de patrons à Sagard à du réseautage, ils conspuent les relations que le monde syndical entretient pour influencer les décideurs en faveur de leurs membres. Il devrait se rappeler que c’est plus des Desmarais qui font élire des premiers ministres et même un président français que des organisations syndicales.
Si mes souvenirs sont bons, 60% de l’actif du Fonds de Solidarité provient des membres FTQ, alors n’est-il pas normal que la FTQ veuille être majoritaire au Conseil d’administration comme c’est le cas des actionnaires majoritaires dans la plupart des entreprises. Les Desmarais veulent contrôler leur « business », ne peut-il pas en être autant pour les travailleurs?


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