Un professeur critique vivement Justin Trudeau sur l'Atlantique

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Même les Maritimes désavouent Trudeau

Un professeur de la Faculté des arts et des sciences sociales de l’Université de Moncton prend la plume pour demander dans une lettre ouverte publiée par le Globe and Mail, lundi, si la région de l’Atlantique est abandonnée par le premier ministre Justin Trudeau.


La lettre du professeur Donald Savoie, de l’École des hautes études publiques, critique plusieurs prises de position du gouvernement libéral à l’endroit de l’Atlantique depuis son accession au pouvoir lors des élections générales de l’automne 2015.


Le professeur Savoie rappelle d’abord que pour la première fois depuis sa création en 1987, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique est dirigée par un ministre provenant d’une autre région, en l’occurrence Navdeep Bains, député de Mississauga-Malton, en Ontario.


Le professeur estime que les nombreuses responsabilités du ministre Bains au sein de plusieurs agences fédérales expliquent son intérêt passager pour la Stratégie de croissance pour l’Atlantique, une initiative qui s’est essoufflée après un lancement en grandes pompes après les élections de 2015.


Donald Savoie rappelle aussi qu’il a fallu une levée de boucliers dans l’Atlantique pour que le premier ministre Trudeau renonce à dépouiller la région de son seul siège à la magistrature de la Cour suprême du Canada lors de la retraite de Thomas Cromwell, de la Nouvelle-Écosse. Le juge Malcolm Rowe, de Terre-Neuve-et-Labrador, a finalement été nommé.


Peu de soutien


Enfin, le professeur Savoie reproche au gouvernement Trudeau de n’avoir manifesté qu’un tiède appui au projet d’oléoduc Énergie Est avant son abandon par le promoteur TransCanada. Ce projet de transport de pétrole jusque dans le sud du Nouveau-Brunswick a été perçu comme une importante opportunité d’emplois dans cette province.


Donald Savoie rappelle qu’aux élections fédérales de 2015, c’est un candidat du Parti libéral qui a été élu dans chacune des 32 circonscriptions de l’Atlantique.


Même si 32 sièges ne constituent qu’une faible proportion des 338 sièges de la Chambre des communes, le professeur rappelle qu’après l’élection du gouvernement libéral en 2015, sa majorité n’était que de 29 sièges.


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