L'automne dernier, Madame Marois avait annoncé que son gouvernement créerait 28 000 nouvelles places en garderie d’ici 2016. Il est à noter que le PLQ aurait probablement fait la même chose s'il avait été au pouvoir.
À ce propos, j'avais écrit ceci sur Vigile:
"Je me souviens de mon enfance juste avant de commencer l’école en première année. J’étais à la maison et ma mère prenait soin de moi. Je dis que j’ai été chanceux comme enfant, surtout que déjà, ça a été difficile de quitter la maison pour l’école en première année.
Je sais qu’aujourd’hui c’est la vie et que c’est considéré normal que l’enfant d’âge pré-maternelle soit en garderie.
Car aujourd’hui, les parents doivent prioritairement répondre aux besoins du marché car seul le marché peut assurer leur survie. Ainsi, les deux parents répondant aux besoins du marché, il n’y en a jamais un des deux à la maison.
J’étais enfant lors de l’Expo 67 à Montréal. Je me souviens des discours des adultes qui avaient visité à ce moment le pavillon de l’URSS et qui trouvaient épouvantable que les enfants soient confiés à des garderies dans ce pays. Ce n’était pas encore pratique courante au Québec.
S’il existait un revenu de citoyenneté universel afin que tous puissent vivre décemment au Québec, peut-être que l’un des deux parents pourrait rester à la maison.
Avec un tel revenu de citoyenneté, probablement que moins de parents auraient recours aux garderies et une économie sur le budget du Québec pourrait se faire là. Et avec un tel revenu, il y aurait probablement moins de malades, car l’inquiétude du lendemain causée par le manque du nécessaire ainsi qu’une alimentation déficiente, tout cela n’aide pas à une bonne santé. Et en ayant moins de gens malades, on ferait aussi une économie sur les soins de santé.
Et cet argent pourrait servir à instaurer le revenu de citoyenneté universel dont rêvait le regretté syndicaliste Michel Chartrand."
Ce que l'on constate, c'est que l'État élève de plus en plus les enfants.
Après réflexion, j'ai pensé qu'il s'agissait d'un compromis entre les parents et l'État.
Parce que, comme je l'ai déjà mentionné, dans les trente dernières années au Québec, c'est dans les couches socio-économiques qu'il y a eu le plus de solitude et le moins d'enfants.
Ainsi, les enfants se retrouvent en général dans les familles où l'on fait encore la belle vie. Ces familles sont souvent composées de deux parents qui travaillent. Ainsi, l'État s'occupe des enfants pour permettre aux parents de faire de l'argent. Et en retour, ces parents votent pour l'un des partis de l'establishment-Système, le PLQ, le PQ, la CAQ.
Cela contribue également à maintenir le Québec des "castes".
Les petits bourgeois qui ont des enfants à la garderie se sentent ainsi associés à l'establishment et au-dessus de ceux qui sont chômeurs, bs, ces derniers que l'on aime garder comme "têtes de turc" de la société, comme défouloir de nos préjugés.
Je dis cela parce que dans certaines familles, il existe des histoires d'horreur à l'occasion d'événements comme la fête des pères qui a eu lieu dimanche dernier ou encore à la fête des mères.
Des gens, pourtant instruits et intelligents, se paient la tête du chômeur sans enfant de la famille et ainsi de suite.
De plus en plus, on en vient à se demander si nous ne sommes pas revenus à une époque comme l'était celle de Noé, une époque de laquelle on nous dit que la terre était remplie de violence et où l'être humain n'avait en tête que de mauvais desseins.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
20 juin 2013@ C. Archambault
Le problème est que tout le monde veut que ça change, mais en conservant le Système.
Or le Système, c'est le chacun pour soi et le "au plus fort la poche" résultant en une sélection naturelle des plus aptes à répondre aux besoins du marché.
C'est de plus l'effacement de cette richesse de l'humanité que sont les identités nationales, ethniques et culturelles par une identité commune de producteur-consommateur.
Et il semble que malgré ces tares du Système, personne ne soit prêt à le laisser aller pour une société où tous les citoyens sans exception auraient leur place et pourraient avoir une vie heureuse et épanouissante tout en conservant leur identité qui fait la richesse de l'humanité.
Allez y comprendre quelque chose.
Et ne vous demandez pas pourquoi les souverainistes québécois font face à un problème existentiel par rapport à la pertinence de la souveraineté à l'intérieur du Système et par rapport aux valeurs que le Système véhicule, valeurs qui sont désormais bien ancrés dans la population québécoise, en particulier chez les jeunes générations.
Christian Archambault Répondre
19 juin 2013La modernité (progressisme) aura sa victoire mais celle-ci est déjà condamnée à l'avance et les modernistes le savent très bien. Il faudra alors s'attendre à ce qu'ils mettent les bouchées doubles dans la panique et cela risquera de devenir laid.
Archives de Vigile Répondre
19 juin 2013Il y a un paragraphe où j'ai omis trois mots importants. On devrait évidemment lire comme suit ce paragraphe:
"Parce que, comme je l’ai déjà mentionné, dans les trente dernières années au Québec, c’est dans les couches socio-économiques "les plus défavorisées" qu’il y a eu le plus de solitude et le moins d’enfants."