Reconquérir le Canada - un nouveau projet pour la nation québécoise

Un livre pour renouveler l'argumentaire fédéraliste

"Reconquérir le Canada"


Des personnalités fédéralistes veulent renouveler l'argumentaire en faveur du fédéralisme canadien, au Québec, [en lançant un ouvrage collectif->10152].


Plus question d'être timide dans sa ferveur fédéraliste. Il faut être fier d'être Canadien et Québécois et admettre les avantages de demeurer au sein du Canada, ont tour à tour plaidé certains des auteurs de l'ouvrage, qui ont pris la parole, jeudi, lors du lancement à Montréal de «Reconquérir le Canada - un nouveau projet pour la nation québécoise».
«Le Québec, malgré son immense territoire, est trop petit pour son potentiel. Voilà pourquoi nous pensons qu'il faut reconquérir le Canada», s'est exclamé le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes du gouvernement Charest, Benoît Pelletier.
En réponse à une question en anglais, il est allé plus loin dans l'expression de son attachement envers le Canada. «Le Canada doit être vendu non seulement sous l'angle intellectuel, mais aussi sous l'angle des émotions. Les arguments, dans le passé, étaient centrés sur l'économie, les avantages intellectuels de l'adhésion au Canada. Les gens avaient peur de vendre le Canada sur la base des sentiments, de la passion pour le Canada, de la fierté du Canada», a-t-il déploré.
Les 14 auteurs, parmi lesquels on ne compte qu'une seule femme, veulent ainsi combler une sorte de vide ou, à tout le moins, actualiser l'argumentaire fédéraliste.
L'éditorialiste en chef de La Presse, André Pratte, qui a réuni ce collectif d'auteurs, veut que le Québec prenne davantage de place au sein du Canada. Il donne deux exemples de places à prendre: l'insuffisance des liens entre le Québec et chaque autre province, ainsi que les difficultés à trouver des Québécois pour siéger à des organismes ou des commissions mis sur pied par le fédéral.
«Pour aller de l'avant, les Québécois doivent changer leur façon de voir le fédéralisme et le Canada, abandonner à jamais leur perspective d'éternelle victime, de perdant, une image qui ne correspond pas à notre expérience au sein du Canada.»
Entre autres arguments à réinterpréter de façon plus actuelle, M. Pratte donne l'exemple des dédoublements entre le provincial et le fédéral, souventes fois décriés par les souverainistes. Selon lui, ces chevauchements peuvent être un avantage, puisque les groupes de pression peuvent ainsi s'adresser à deux ordres de gouvernement. Par exemple, pour plaider auprès de Québec leur cause de l'universalité des soins de santé, ces groupes peuvent invoquer la Loi canadienne sur la santé.
Parmi les auteurs, on retrouve, en plus de MM. Pratte et Pelletier, l'ancien ministre fédéral de la Justice Martin Cauchon et l'ancien astronaute Marc Garneau.
Plusieurs personnalités politiques de la scène fédérale assistaient également à l'événement, dont les ministres conservateurs Michael Fortier et Lawrence Cannon, de même que le ministre québécois de la Santé et des Services sociaux Philippe Couillard et l'ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick Bernard Lord.
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