Un jugement invalide une décision de l'administration Coderre

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Le tribunal remet le petit dictateur à sa place





Un juge soutient que l’administration Coderre, et le directeur général de la Ville, Alain Marcoux, n’avaient pas le droit de congédier une directrice d’arrondissement et leur ordonne de la réintégrer dans ses fonctions.


En août dernier, Montréal a congédié Nancy Bergeron, la directrice de l’arrondissement de l’Île-Bizard-Sainte-Geneviève.


Alors que le maire Denis Coderre avait réussi à centraliser le pouvoir de congédier les directeurs d’arrondissements, le juge administratif Pierre Flageole conclut que ce n’était pas au maire Coderre et aux 12 élus du comité exécutif de relever de ses fonctions Mme Bergeron.


«Le congédiement de Mme Bergeron n’est pas valide parce qu’il n’a pas été décidé par l’instance appropriée», écrit M. Flageole.


Il écrit même dans son jugement qu’un des arguments de la Ville ne «tient pas la route».


Une décision que la Ville contestera. Le cabinet du maire Coderre n’a pas souhaité commenter.


Nécessaire


Puisque la Ville jugeait que l’arrondissement n’appliquait pas les règles de comportement auprès de la directrice, Montréal soutient avoir dû «récupérer» le pouvoir de congédier Mme Bergeron.


Le maire Coderre avait expliqué qu’il souhaitait protéger les employés de l’arrondissement.


En moins d’un an, 16 employés avaient quitté leur fonction et le syndicat des employés avait déposé une plainte contre la directrice Nancy Bergeron qu’ils accusaient de menaces et d’intimidation.


Le maire de l’Île-Bizard-Sainte-Geneviève, Normand Marinacci, s’était opposé au congédiement de sa directrice puisqu’il assurait qu’une enquête indépendante sur la situation était menée et qu’elle avait révélé que Mme Bergeron n’avait pas mal agi.


«On a voulu intervenir dans un dossier qui était sous la juridiction de l’arrondissement. Le maire m’a mis un ultimatum en exigeant que je renvoie ma directrice, ce que j’ai refusé de faire. Il a alors centralisé la compétence, pour passer par dessus les règles», a souligné M. Marinacci.


Dans son jugement, le juge a rappelé que la Ville n’a pas le pouvoir de destituer un directeur puisque celui-ci relève de la responsabilité de l’arrondissement.




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