Un colloque pour l'avenir du français

Québec 2008 - 400e anniversaire de la fondation du Canada?...

Quel sens et quelle «importance» devrions-nous donner à la langue «Française» dans notre «Histoire», celle du Canada et celle des États-Unis d'Amérique, sans oublier son rôle dans la France de nos ancêtres et dans le monde? Que serait la France sans François 1er et sa volonté exprimée par son décret de Villers-Cotterêts? Que serait le monde et sa culture sans la France et sa langue? Que serait le Canada sans la langue de nos ancêtres? Que serait le Québec sans la langue Française parlée par la majorité de ses concitoyennes et de ses concitoyens? Est-ce que nous désirerions que le Québec devienne un pays indépendant sans la langue française à laquelle nous sommes si attachée si ce n'était de la conserver et de la promouvoir? Essayons, pendant un instant de définir la culture dans le monde sans l'apport de la langue française et sans celui de tous ses écrivains? Est-ce que ces questions ne mériteraient pas qu'on mette sur pied un «colloque»sur l'influence de notre langue dans la culture du monde, et plus spécialement dans les pays de langue française et dans le monde de la Francité?
Je pense que 2008, mais surtout 2009, serait le moment le mieux choisi pour faire cet exercice puisque c'est en 2009 que «Henri IV» demandait à Champlain de donner le nom de Canada et de Nouvelle-France à ce pays que nous habitons? Le monde sans le «français» et la culture qui lui est inhérente! Que sera le monde si le français perd son influence dans les échanges commerciaux et culturels du monde? Quel sort sera réservé à la liberté dans le monde lorsque la France (et notre langue) aura perdu son influence sur les grandes décisions économiques, culturelles, politiques et scientifiques qui construisent et dirigent le monde? Serons-nous tenus d'assister au «déclin» du monde par la domination anglo-saxonne sur l'ensemble des activités du monde sans agir? Sommes-nous prêts à réagir devant le risque de le perte d'influence de la langue «française» dans le monde, tant du point de vue culturel, que scientifique, qu'économique ou politique!
Actions à poser!
Quelles actions sommes-nous prêts à poser afin que notre langue continue à défendre et à promouvoir notre culture, qui est aussi celle de la liberté et de la fraternité entre les individus et les peuples? Sommes-nous prêts à défendre et à promouvoir cette langue qui sait, plus que toute autre, exprimer l'élégance et la distinction et le savoir-vivre?
N'est-elle pas toujours la langue de la poésie et celle de la science, tout en ayant su se développer dans le domaine économique par l'engagement social de ses membres et de ses gouvernements?
Nous n'avons qu'à analyser le comportement des capitalistes, partisans du néolibéralisme le plus primaire, lorsqu'ils lorgnent la suprématie de la libre entreprise sur les peuples, qui n'est en réalité, que leur volonté de dominer et d'assujettir le monde par le biais de l'économie néolibérale, pour comprendre que nous avons tout intérêt à défendre notre culture «française» contre le tout/liberté de l'individu par le monde anglo-saxon?
Ne serait-il pas important que, par le biais de notre culture étroitement liée notre langue, nous disions à ce monde anglo-saxon dominateur, que nous refusons de les suivre dans leur démarches «anti-sociale» et «dominatrice» du monde économique et culturel, en leur démontrant notre volonté de conserver notre langue et les acquis sociaux hérités de longue lutte, acquis sociaux que nous nous sommes donnés au cours du siècle dernier surtout, qui permettent aux plus déshérités parmi nous de partager un peu les fruits du développement économique du monde?
C'est dans ce sens que je me permets de préconiser la mise sur pied d'un colloque «apolitique» seul outil capable de permettre une vraie réflexion sur le risque réel de la perte d'influence de notre langue dans le monde dans lequel nous vivons.
Réagirons-nous, ou attendrons-nous que les autres agissent avant de nous permettre d'agir? Plusieurs organismes associatifs existent déjà. Ils peuvent agir avant qu'il ne soit trop tard. Leurs dirigeants ne doivent pas (et nous ne devons pas) oublier qu'il est presque minuit pour notre langue et notre culture.
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Jacques Bergeron
Ahuntsic, Montréal


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