Sur qui devons-nous pleurer vraiment?

Tribune libre

Comme tout le monde, je suis attristé et horrifié devant la tuerie de l’école Sandy Hook de Newtown, aux États-Unis. Il se trouve que le même jour, un drame semblable s’est produit en Chine lorsqu’un forcené a poignardé 22 enfants âgés de 6 à 12 ans devant une école primaire du Henan, en Chine, ne faisant que des blessés. Nos médias officiels ont à peine fait référence à cette attaque en Chine pour privilégier celle aux États-Unis. Les larmes de Barak Obama ont ému tout le monde. Nous pouvons pleurer sur les enfants et familles de tueurs de masse. Même avec des armes enregistrées, ils planifient méthodiquement l’exécution de leurs victimes et trouvent les moyens d’y parvenir, quelles que soient les lois ou les autres restrictions que les États mettent en place. Des mesures de prévention peuvent limiter ces évènements, comme en Chine, où les tueurs n’ont qu’un couteau ou une patte de base-ball (ALORS QUE LE CITOYEN AMÉRICAIN POSSÈDE EN MOYENNE 9 ARMES).
Mais comment se réconcilier avec la vie au dessus d’un tel abîme? L’enregistrement des armes n’est pas suffisant. Au Québec, nos armes sont enregistrées, et cela n’a pas empêché le carnage de Polytechnique de Montréal. N’oublions pas que les tueurs de masse sont des personnes fragiles et malades. Cela dit, nos sociétés occidentales colonialistes doivent aller plus loin dans leur réflexion. Comment arrêter toutes les guerres secrètes dégénérant en guerres civiles où des milliers et des millions d’innocents sont massacrés tous les jours à travers le monde, au Congo plus de 5,4 millions de morts, en Somalie, plus de 750,000, en Irak, plus 1,3 million, au Rwanda plus de 800,00, en Afghanistan plus de 12,000 depuis 2007, en Côte-d’Ivoire plus de 1,300, en Cisjordanie-Gaza plus de 8,900 depuis 20 ans de conflit, etc? Comment ne pas pleurer sur notre monde?
Dites-moi, existe-t-il une différence entre les enfants et parents tués aux États-Unis, au Québec, à Gaza, en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Somalie, au Congo, en Côte-d’Ivoire, au
Rwanda, au Pakistan et en Syrie présentement? Oui, levons-nous pour condamner toute forme de violence en nous-mêmes, dans notre famille, dans les jeux électroniques, au cinéma, sur le Web, dans la rue, à l’école, au travail, et aussi contre toute forme de terrorisme à traves le monde. Demain ce sera peut-être nous qui se tordrons de douleur! Pleurons sur les vraies choses et se faisant, peut-être pleurions-nous un peu mois sur le show hollywoodien des enfants américains? Marius MORIN

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Marius Morin130 articles

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Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 décembre 2012

    Peut-on vraiment croire ce que l'on voit à la télé et lit dans les journaux? Quand vous regardez un magicien faire disparaître ou apparaître un objet, est ce que vous croyez que c'est vrai, ou vous croyez que c'est un 'truc' que vous ne comprenez tous simplement pas?
    Pleurez votre grande naiveté.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 décembre 2012

    J'ai pensé la même chose que vous et les larmes du président Obama m'ont sidérée. Pleurait-il sur lui,pauvre Noir esclave des Blancs ?

  • Serge Jean Répondre

    17 décembre 2012

    Très juste, la peine c'est pareil partout; ouvrons nos yeux, libérons la justice sur le monde; le cauchemar des fourbes.Oui c'est le temps.
    Jean

  • Christian Archambault Répondre

    17 décembre 2012

    "Nous devons changer" dit-il en donnant un autre ordre d'assassinat "ciblé" par drone au Pakistan...avec les conséquences que l'on connait.