Standard & Poor’s semonce SNC

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Vers la liquidation de SNC-Lavalin, avec la complicité d'Ottawa qui n'a pas voulu de règlement à l'amiable


La puissante agence de notation Standard & Poor’s a placé SNC-Lavalin sur sa liste de surveillance avec des perspectives négatives, menaçant de reléguer la cote de crédit de la firme d’ingénierie au rang d’obligations de pacotille.


Standard & Poor’s (S&P) a dit s’attendre à ce que l’entreprise montréalaise publie des résultats financiers « bien en deçà » de ses attentes en 2019 « et potentiellement » en 2020.


Québec ne bronche pas


« Par conséquent, nous croyons qu’il y a une probabilité élevée que SNC génère des indicateurs de crédit qui ne cadrent plus avec une cote de qualité [investment grade] », a expliqué l’agence new-yorkaise dans un communiqué, en évoquant une décote d’ici « quelques semaines ».


En février, S&P avait décoté SNC-Lavalin à BBB+, le dernier cran avant les grades d’obligations de pacotille (junk bonds).


Malgré tout, Québec n’a pas l’intention d’investir dans SNC-Lavalin. 


« Je ne vois pas le besoin pour le gouvernement d’intervenir », a déclaré mercredi le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.


Selon lui, l’entreprise souffre surtout de problèmes d’exécution. 


« Ce qu’il faut faire, c’est la restructuration des opérations pour que SNC redevienne ce qu’elle était jadis », a-t-il estimé.


Plus « vulnérable »


Le ministre a toutefois reconnu qu’avec sa dégringolade en Bourse, SNC-Lavalin est plus « vulnérable ».


« S’il y avait une opération requise pour sauver [SNC] d’une offre hostile, nous pourrions intervenir, mais à ce moment-ci, on est plus un observateur parce que le besoin n’est pas urgent d’investir de l’argent, a affirmé Pierre Fitzgibbon. L’entreprise n’a pas besoin d’argent à court terme... Mais il faut être attentif. »


Il reste que plusieurs analystes financiers et investisseurs craignent que SNC-Lavalin ne manque de liquidités dans les prochains mois. 


En avril, l’entreprise a annoncé la vente d’une participation de 10 % dans l’autoroute 407 en Ontario pour 3  milliards de dollars, mais la transaction fait actuellement l’objet d’un litige devant les tribunaux.tes financiers et investisseurs craignent que SNC-Lavalin ne manque de liquidités dans les prochains mois. En avril, l’entreprise annonçait la vente d’une participation de 10% dans l’autoroute 407, en Ontario, pour 3 milliards de dollars, mais la transaction fait actuellement l’objet d’un litige devant les tribunaux.