Souveraineté: le flou du groupe des sept conforte Martine Ouellet sur la mission du Bloc québécois

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Une apparente confusion chez les démissionnaires

Le flou entretenu par le groupe des sept démissionnaires quant à l’orientation indépendantiste de leur nouveau parti conforte Martine Ouellet sur la mission première du Bloc québécois.


«Ça vient clarifier clairement que ce parti-là ne fera pas la promotion de l’indépendance», a-t-elle lancé en conférence de presse à Montréal, lundi matin.


Mme Ouellet réagissait à la création, annoncée par les sept députés qui ont claqué la porte du Bloc en février, d’un nouveau parti politique qui défendrait d’abord et avant tout les intérêts du Québec.


Pour l’heure, l’entité n’a pas de nom, de chef ou d’orientation clairement établie quant à l’indépendance du Québec. Le député de Rivière-du-Nord, Rhéal Fortin, agit présentement comme leur porte-parole.


Le chef du Bloc a critiqué le fait que les sept élus aient décidé d’ouvrir la porte aux députés des formations fédéralistes à Ottawa. Mme Ouellet y perçoit un penchant pour le «statu quo», alors qu’elle souhaite parler de souveraineté «sur toutes les tribunes et à toutes les occasions».


Critiquée pour son style de gestion et son intransigeance sur la question de l’indépendance, elle a d’ailleurs qualifié «d’attaque indigne» les commentaires de l’ex-bloquiste Simon Marcil, qui a comparé la semaine dernière Martine Ouellet et son entourage à une «secte».


Elle insiste pour dire que l’approbation en conseil général de la nouvelle proposition pour mettre le parti en marche vers la «République du Québec» démontrait le besoin d’être proactif. Pour ce faire, Mme Ouellet commence dès ce soir pour la première de quatre assemblées sur internet.


Bien qu’elle ait échappé à un vote de confiance anticipé, la chef doit toujours soumettre son leadership à un référendum des membres début juin, référendum doublé d’une question sur l’orientation souverainiste du parti.


Depuis que les sept élus ont quitté, de nombreux ex-bloquistes et associations régionales ont exigé la démission de Martine Ouellet. Un de ses plus fidèles alliés, Mario Beaulieu, a également retiré son appui à la chef.


La saignée s’est également étendue à l’exécutif du parti. Le directeur général et le responsable des finances du Bloc ont démissionné mardi dernier, tout comme la vice-présidente du parti, Kédina Fleury Samson.