Trudeau écorche Andrew Scheer et se défend d’être une «image sans substance»

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Si Pee-Wee attaque Scheer, c'est qu'il en a peur

 Après deux ans et demi au pouvoir, les libéraux ont fait la preuve qu’ils ne sont pas qu’une «image», a clamé samedi le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans un discours émaillé d’attaques virulentes contre les conservateurs.


Allocation canadienne aux enfants, création d’emplois, baisse d’impôts pour la classe moyenne, le chef libéral a longuement vanté le bilan qu’il devra défendre aux élections générales de 2019.


«Et encore, il y a des gens qui prétendent que nous sommes une image sans substance. Essayez d’expliquer ça aux mieux nantis qui paient plus d’impôts qu’avant...», a lancé Justin Trudeau devant les 3000 militants réunis en congrès à Halifax, en Nouvelle-Écosse.


À 18 mois du prochain scrutin, Justin Trudeau a d’ailleurs exhorté ses troupes à travailler pour lui donner un deuxième mandat: «Êtes-vous prêts? Sortez. Frappez aux portes. Faites des appels. Ne prenez aucun Canadien pour acquis.»


Salves contre les conservateurs


Revenant sur la campagne victorieuse de 2015, Justin Trudeau n’a pas tardé à s’en prendre à l’opposition officielle, qui a gagné du terrain dans les intentions de vote dans les derniers mois en raison, notamment, du voyage désastreux du premier ministre en Inde.


«Les politiciens conservateurs veulent vous faire croire que le Canada est brisé. Ça montre à quel point ils n’ont rien appris de leur défaite électorale en 2015», a-t-il insisté.


Le chef libéral a tout fait pour distinguer les «voies ensoleillées» de sa formation, aux «politiques de peur et de division» des conservateurs d’Andrew Scheer, évoquant entre autres leurs différends sur l’environnement, la réglementation des armes ou l’accueil des réfugiés.


L'épouvantail Harper


Tout comme ses ministres l’ont répété en chœur dans les derniers jours, M. Trudeau a lui aussi brandi l’épouvantail de l’ex-premier ministre Stephen Harper en parlant du successeur de ce dernier.


«Le leader de l’opposition s’est présenté lui-même aux Canadiens comme ''Stephen Harper avec le sourire''. Comme si le problème du précédent gouvernement était l’expression faciale de Stephen Harper, s’est-il moqué. C’est peut-être le sourire d’Andrew Scheer, mais c’est toujours le parti de Stephen Harper.»


En point de presse au terme de son discours, Justin Trudeau s’est défendu de vouloir faire de la politique négative en vue de 2019. «Nous allons être très clairs sur nos différences en matière de politiques, mais nous n’allons pas faire d’attaques personnelles», a dit Justin Trudeau.