Sir Paul à Québec, symbole de l'esprit festif national

La venue de l'ancien Beatle en vexe certains, mais elle démontre toute l'efficacité des organisateurs d'événements québécois.

Québec 2008 - autour du 400e

Par Christian Charbonneau
"Les hôteliers de Québec se frottent les mains", observe Fabrice Voogt,
l'envoyé spécial du quotidien belge Le Soir. "Dès l'annonce de la venue de
Paul McCartney, dans les plaines d'Abraham, le 20 juillet prochain, dans le
cadre du 400e anniversaire de Québec, les téléphones ont surchauffé. Il
était midi quand la nouvelle est tombée. Cinq minutes plus tard, il ne
restait plus une chambre de libre au Château Laurier, et, en trois jours,
les 406 chambres de l'hôtel Delta avaient trouvé acquéreurs. La cerise sur
le gâteau d'un été festif rémunérateur pour le tourisme québécois, déjà
dopé par le Festival d'été, ses 200 groupes et ses 400 spectacles, et qui
s'est achevé le 13 juillet. Ici, on crie banco. Les hôteliers, qui
n'hésitent pas à demander aux clients de réserver deux nuits minimum quand
certains grands noms de la musique (Renaud, Manu Chao, Aznavour...) se
déplacent, les restaurateurs, les pouvoirs publics, mais aussi, et surtout,
les organisateurs."
Le succès de ces organisateurs est envié en Belgique, note Fabrice Voogt
dans un second article. Bruxelles "prend des notes au Québec" pour
"pérenniser concerts et autres activités culturells dans les lieux
publics", dit-il. Le journaliste a rencontré l'échevin du tourisme de la
Ville de Bruxelles Philippe Close, très admiratif car "en matière
d'organisation de festivals de musique, ils ont en tout cas 30 ans d'avance
sur Bruxelles." L'échevin, membre d'une délégation belge venue s'inspirer
du savoir-faire québécois et du savoir-vivre des festivaliers locaux, a
pris part en observateur au Festival d’été de Québec et au Festival de jazz
de Montréal.
Fabrice Voogt détaille les raisons de l'intérêt belge pour les recettes
québécoises. "Nés respectivement il y a 40 et 30 ans, ces deux événements
sont devenus, aux yeux de la délégation bruxelloise, des modèles
d'efficacité : par le public qu'ils drainent - le festival de jazz évoque
2,5 millions d'entrées ! -, par l'affiche qu'ils proposent ou encore par
les retombées économiques qu'ils engendrent. Mais pas seulement. Ont
également été épinglés par la délégation : la bonne collaboration entre le
privé et les pouvoirs publics et, surtout, l'accueil réservé par les
centres-villes aux festivals. Ou à leurs abords, comme à Québec. Le 22 août
prochain, Céline Dion a rendez-vous avec l'histoire sur l'anneau des sports
des Plaines d'Abraham, théâtre, en 1759, de la déroute face aux Anglais. Ce
jour-là, ils devraient être plus de 200.000 à fouler l'herbe du site pour
applaudir l'icône nationale. Sans y laisser de trace ou presque, comme
après le passage de Van Halen, lors du festival d'été. Le résultat de
l'efficacité des services de nettoyage mais aussi de la discipline des
spectateurs dont l'adhésion à l'événement va aussi à son environnement."
(Commentaires disponibles à la source)


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