Si l’indépendance n’est ni à droite ni à gauche, nous sommes mal barrés

Et on pourrait même se retrouver dans la rue

Chronique de Pierre Gouin

Je suis bien d’accord avec l’idée que les indépendantistes devraient faire preuve de souplesse quant à leurs autres convictions politiques fondamentales jusqu’à ce que le Québec soit un pays. Je ne suis pas d’accord cependant avec la prétention que le Parti québécois, critiqué autant par la gauche que par la droite, représenterait ainsi un compromis raisonnable entre ces deux pôles. Les décisions prises par le gouvernement de Pauline Marois depuis la dernière élection montrent plutôt que ce gouvernement est dominé par l’idéologie néolibérale ce qui le situe carrément à droite.
Il s’inscrit en effet dans le club des gouvernements qui ont abandonné le rôle de l’État comme arbitre entre les différents groupes d’intérêt et la population et qui ont accepté de se laisser dicter les politiques sociales et économiques par les représentants du système capitaliste mondial. Les moyens dont dispose le système pour contraindre les États sont énormes mais les gouvernements qui le veulent vraiment peuvent se soustraire en partie à leur emprise. Il est d'abord essentiel d’éviter le surendettement, il ne faut pas céder facilement au chantage, mais des actions positives sont aussi réalisables, par exemple, la définition d’une politique industrielle qui crée des alternatives à la dépendance aux multinationales étrangères, particulièrement dans le domaine de l’exploitation des ressources naturelles.
Certes, étant minoritaire, le gouvernement fait face à des contraintes majeures, mais il n’a pas utilisé toute sa marge de manœuvre politique. Le gouvernement fait aussi face à des pressions et à des prises de positions hostiles à ses décisions, ce qui est normal lorsqu’on essaie d’arbitrer les intérêts de différents groupes. Par contre, si le gouvernement subit des pressions abusives qui l’empêchent d’agir selon le mandat obtenu démocratiquement il a le devoir de donner l’heure juste à la population. Cependant, l’impression qui se dégage de la gouvernance péquiste est que le parti au pouvoir s’accommode très bien du néolibéralisme.
Plutôt que de revenir sur un grand nombre de décisions déjà critiquées, je ne mentionnerai qu’un élément essentiel, soit l’entêtement à procéder maintenant à un remboursement de la dette. La valeur de notre dette, en proportion du PIB, n’est pas à un niveau critique et la nécessité d’un remboursement est une invention idéologique qui vise à réduire l’offre de services publics et à favoriser la mise en place de services privés générateurs de profits. On coupe déjà dans les services essentiels depuis plusieurs années pour rembourser la dette et le gouvernement péquiste propose de poursuivre dans cette voie.
Malgré le biais idéologique du gouvernement, ce ne sont pas ses décisions elles-mêmes qui rendent sa réélection très incertaine. La propagande néolibérale est efficace et la majorité des électeurs sont résignés à voir s'affaiblir les outils collectifs qu’ils se sont donnés. De plus,en ce qui concernent les services à la population, le gouvernement actuel est nettement moins mauvais que ne le serait un gouvernement libéral ou caquiste. Ce qui menace le PQ c’est plutôt que la population, choquée de ce qu’elle est en train de découvrir, s’attend vraiment à ce qu’on fasse de la politique autrement et pourrait bien chasser le PQ du pouvoir parce qu’il n’aura pas livré la marchandise à ce chapitre.
La plupart des gens ne réalisent peut-être pas que la première ministre poursuit la tradition, poussée à l’extrême par les libéraux, d’utiliser les dépenses publiques en infrastructures comme des dépenses électorales financées par la dette. Ces dépenses, qui ne fournissent qu’un soutien éphémère à l’économie, sont en concurrence directe avec les services publics et elles devraient être gérées aussi rigoureusement. Ce que les gens réalisent très bien c’est que les réalisations du gouvernement sont très en deçà des promesses qui avaient été faites il y a moins d’un an. Libéraux et caquistes, qui n’ont rien à redire sur le fond puisque les reculs vont généralement dans la direction qu’ils préconisent, ne se privent pas pour dénoncer haut et fort l’incompétence du gouvernement élu ou sa malhonnêteté pendant la campagne électorale.
Comment le PQ s’est t-il piégé dans cette position perdante? Il semble que ce soit la nécessité de recueillir une forte proportion du vote populaire qui a poussé le PQ à exagérer les résultats attendus ou à prendre des engagements qu’il ne souhaitait pas respecter. Mais si on sait que la majorité de l’électorat est juste là, un peu à gauche, pourquoi laisser la direction du parti aux tenants du néolibéralisme?
La solution logique qui vient à l’esprit est d’exclure du parti les idéologues de droite comme on l’a fait pour les idéologues de gauche, en alléguant que le PQ est un parti au centre qui se veut pragmatique. Cependant la tendance néolibérale ne constitue pas un groupe distinct au sein du parti et demander au PQ d’extirper cette idéologie c’est peut-être lui demander de s’arracher le cœur. Idéalement, une remise en question fondamentale du parti à cet égard aurait lieu avant la prochaine élection en réponse à des sondages peu reluisants.
Il est plus vraisemblable qu’elle survienne à la suite d’une éventuelle défaite électorale, dans le cadre de débats menant au choix d'un nouveau chef. Il faudrait au moins qu’il y ait sur les rangs un leader indépendantiste prêt à défendre le véritable rôle de l’État et à combattre les visées destructrices du capitalisme mondial. Il s’agit là d’un recentrage essentiel et non d'un virage à gauche qui pourrait attendre le nouveau pays. Le Parti québécois a toujours tenu à démontrer qu’il était en mesure de gouverner le Québec. Le gouvernement actuel démontre plutôt le contraire en prônant incessamment la résignation présentée comme du réalisme économique. L’idée de se doter d’un État indépendant mais totalement impuissant n’est pas très mobilisateur.
Pour un indépendantiste convaincu, se tourner vers Québec solidaire n’est pas une option. Les dirigeants du parti peuvent affirmer qu’ils sont indépendantistes seulement lorsque des élections provinciales approchent mais ce qui est incontestable c’est que QS n’est pas près à mettre de côté temporairement son radicalisme afin de faire de l’indépendance du Québec sa priorité. Quant à Option nationale, un déplacement significatif du vote indépendantiste vers ce parti ne ferait que déplacer le problème puisque la même incompatibilité des positions se retrouverait dans ce nouveau grand parti. Si le chef d’Option nationale est vraiment prêt à rejeter ouvertement la conception néolibérale de l’État, la meilleure opportunité de défendre ses convictions serait peut-être comme candidat lors d’une future course à la chefferie du Parti québécois.
Il se trouve entre Québec solidaire et les autres grandes formations politiques un immense espace inoccupé et c’est pourquoi la population, s’estimant mal représentée, s’est retrouvée massivement dans la rue au printemps dernier. Si les perspectives politiques demeurent aussi déprimantes la population pourrait malheureusement se retrouver à nouveau dans la rue d'ici quelques années. Je dis malheureusement parce que les solutions ne s’inventent pas dans la rue, d’autant plus que dans le cas présent la solution existe déjà. Il ne manque qu'un parti pour faire prévaloir la démocratie.


Laissez un commentaire



12 commentaires

  • Pierre Gouin Répondre

    12 mai 2013

    Merci pour votre commentaire M. Haché.
    On ne voit pas les choses de la même façon. C'est vrai, aucun parti ne remettrait en cause ouvertement notre social-démocratie mais, de façon accélérée depuis 2003, on procède à son affaiblissement et le gouvernement péquiste semble poursuivre dans la même voie. On ne peut pas réduire significativement les impôts et prétendre que cela n'aura pas d'impact sur les services publics. Je souhaite seulement autant d'État qu'on en avait il y a vingt ans. Plusieurs, autant chez les politiciens honnêtes et que parmi les analystes des médias, se sont laissés berner par la propagande et en sont venus à croire que la seule façon de prospérer est de s'en remettre au jugement des chambres de commerce.
    Il n'y a pas que des naïfs. On trouve sûrement parmi les leaders péquistes de vrais bourgeois qui ne veulent rien d'autre qu'un pays qui prendrait comme modèle le chacun pour soi américain. Contrairement à eux je suis un inconditionnel de l'indépendance et je voterais même pour un parti indépendantiste dirigé par Henri-Paul Rousseau s'il avait des chances de réussir. Ce n'est pas moi qui parle de PQ à marde. Je pense qu'on peut encore donner son opinion sans risquer d'être excommunié. Ce ne sont pas mes critiques que les autres partis vont utiliser contre le PQ, le PLQ et la CAQ seraient bien mal avisés de le faire, ils utilisent plutôt les promesses faites par le PQ durant la campagne électorale. Si ce n'est pas ce que les électeurs veulent, un gouvernement plus social-démocrate, pourquoi le PQ a-t-il beurré aussi épais pour gagner la dernière élection?
    Je veux bien croire que l'électorat péquiste est révolutionnaire et romantique, j'en suis, mais si c'est le cas des dirigeants actuels, ils cachent trop bien leur jeu.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2013

    De 2.
    Il n’en reste pas moins que de tous les partis politiques sérieux et représentatifs nord-américains, le P.Q. reste un parti révolutionnaire, si on veut bien accepter l’idée ( on peut la refuser) que toute l’Amérique du Nord est blindée, depuis avant la guerre du Vietnam, contre toute réforme qualitative de la vie de ses populations. Les débats nord-américains se font encore, et de plus en plus d’ailleurs, à l’intérieur de sociétés totalitaires, différentes entre elles mais rivalisant toutes dans la fabrication des consentements de leurs électorats et l’assujettissement de leurs populations, ce qui est bien différent et autrement plus redoutable que ceux qui pourraient être censurés et contrôlés par l’état lui-même, que celui-ci soit « néo-libéral », faciste, policier ou totalitaire. Il n’y a que le P.Q. à l’horizon, et dans une moindre mesure Q.S., très loin derrière, qui posent défi à la stagnation québécoise¹, canadienne, nord-américaine. L’électorat indépendantiste québécois est le dernier électorat romantique de l’Amérique du Nord, le seul encore révolutionnaire. Mais ce n’est pas seulement parce qu’il a une cause sociale qui lui tient à cœur. Cet électorat- Nous - a une Cause très ancienne qui l’anime, la cause nationale, qui n’a pas eu besoin des indépendantistes pour se mettre à exister, mais qui a maintenant besoin des indépendantistes pour continuer d’exister. Cette Cause-là est la Cause des causes, c’est-à-dire le plus difficile pari qu’il soit possible de tenir ici maintenant, en Amérique du Nord.
    Pas fort-fort le P.Q. ? À marde le P.Q. ? Le P.Q.à marde ? Évidemment. Mais ça reste le plus gros parti des romantiques, le seul, le dernier peut-être. Normal alors que ce soit lui qui reçoive le plus grand nombre de coups. Mais il y a une différence à faire, qui n’est pas toujours faite même sur Vigile, entre dire le P.Q.à marde et le P.Q. de merde. S’agit pas alors de la même sensibilité ni du même cœur. Nous en sommes là, hélas, seulement là, tous les amis de Vigile et les amis de l’Indépendance.
    ¹ La stagnation québécoise, c’est notre société « bloquée », irrémédiablement divisée, indéniablement contrariée, toujours, notre État constamment déstabilisé par l’État fédéral, fatalement assiégé par les combinards politiques et affairistes quand il ne s’agit pas de la Mafia elle-même. Du fait que Nous soyons bloqués, Nous sommes devenus une proie facile à tous les combinards qui craignent comme la peste les démocraties en santé. Nous ne sommes pas en grande santé présentement. Et plutôt que de rechercher les causes de nos blocages, Nous Nous en remettons à la police et à une commission. C’est un début. Un début difficile, mais comme tous les débuts de cycle, parfaitement inévitable. Il s’agit seulement de savoir si ce sont les romantiques ou les cyniques qui écriront l’Histoire…Rien n’est encore joué en ce printemps 2013. Wake up.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2013

    De 1.
    Le navire amiral péquiste ne trouvera pas la profondeur des eaux qui lui convient dans le « plus d’état », bien au contraire. Quoi que vous en pensiez, Pierre Gouin, l’électorat n’est pas là. L’Indépendance, ce n’est d’ailleurs pas « plus d’état », c’est l’État qu’il Nous faut, ce qui est bien différent de ce que proposent les partis soi-disant de gauche ou de droite.
    À ce que je sache, il n’y a aucun parti politique québécois sérieux (représentatif d’une partie substantielle de l’électorat) qui propose de jeter par terre notre État actuel, social-démocrate.
    Sur le plan de la social-démocratie, les partis politiques rivalisent à la marge, un ti-peu-pluss et un-ti-peu moins d’état, ( à 7$ ou 8,15$ ou 8,25$ par jour en C.P.E ?). Et c’est ce qui donne une saveur si fade à un parti comme le P.Q., une saveur si aigre à Q.S., bien trop sucrée à la C.A.C., et un goût de merde au P.L.Q.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2013

    @Pierre Gouin
    Les péquistes doivent prendre conscience que lorsqu'une personne rejette le PQ une première fois, elle ne revient plus en arrière sur sa décision, c'est une rupture définitive, car c'est plus qu'un rejet, mais un deuil. Alors, le PQ ne peut que descendre d'une élection à l'autre comme elle l'a fait depuis son virage à droite de 1996, il s'agit maintenant de savoir à quel vitesse ce parti va continuer sa chute et plus sa chute sera lente, plus le projet d'indépendance sera retardé.
    C'est soit que le mouvement indépendantiste ressuscite sous une autre forme que le PQ ou qu'il continu à mourir à petit feu avec le PQ. Tout dépend de la vitesse à laquelle les péquistes vont abandonner le PQ. Le deuil que doivent subir les péquistes est inévitable, ce n'est qu'une question de temps. C'est aussi simple que cela.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2013

    Le problème majeur de QS, et qui éloigne les électeurs de ce parti, c'est qu'il veut améliorer le sort des plus démunis de la société.
    Ça, il y a plein de citoyens qui ne le prennent pas du tout. (Ça donne une idée des valeurs de notre société dite moderne).
    Ainsi, plutôt que de dire: je ne veux pas voter QS parce qu'il va améliorer le niveau de vie des pauvres, les gens disent que QS ne veut pas vraiment la souveraineté, qu'il est fédéraliste etc...
    Ça fait-y assez dur cette société québécoise du chacun pour soi et du "au plus fort la poche"?
    Ceci dit, je n'ai pas voté QS à la dernière élection car il y a des points du programme de ce parti avec lesquels je ne suis pas d'accord.
    Et je n'ai pas voté pour un autre parti non plus parce que les autres partis ne sont là que pour reproduire à l'infini le statu quo politique, économique et social préconisé par le Système. En fait, ces autres partis sont prisonniers de la politique du Système.
    Mais il y a un point où QS est tout seul là, c'est qu'il a à son programme un revenu minimum garanti de $12 000 par année pour tous les Québécois sans exception, revenu qui aiderait à faire en sorte que tous les Québécois sans exception aient accès à une vie décente et à un peu de bonheur dans la vie.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2013

    On est vraiment chanceux, mes amis, on a un futur pape - Léon XIV - avec nous.
    Alleluia
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2013

    "Je suis bien d’accord avec l’idée que les indépendantistes devraient faire preuve de souplesse quant à leurs autres convictions politiques fondamentales jusqu’à ce que le Québec soit un pays." dites-vous.
    Ma conviction politique fondamentale, c'est que le Québec doit devenir un pays. Le reste n'est que bruit de fond et distraction inutile.
    L'indépendance, je l'aurais faite avec Lévesque en 80, avec Bourrassa en 92 ou avec Parizeau en 95. Je la ferais avec Marois, Aussant ou Khadir/David et même avec Couillard ou Legault si par miracle ils la proposaient aujourd'hui.
    Ceux qui placent leurs autres convictions politiques fondamentales avant l'indépendance sont en fait les alliés objectifs de mes ennemis, c'est aussi simple que ça.

  • Alain Maronani Répondre

    10 mai 2013

    Le seul radicalisme que je connaisse et dont je peux voir les résultats catastrophiques, jour après jour, c'est le système néo-libéral, accompagné de ses courtisans et de ses avatars.
    Des partis tels que le PLQ, ADQ, PQ, ON, tentent tous plus ou moins de définir et de mettre en place un habillage cosmétique de l'oppression quotidienne qui étouffe les peuples ici et ailleurs.
    Disons que ces partis pratiquent ce que je pourrais appeler "des accomodements économiques raisonnables"...en un mot comme en mille, une voie mitoyenne existe, qui va permettre au peuple d'exister, teintée de néo-nationalisme, une révision des institutions et des pratiques électorales, qui ne seront probablement pas plus souveraines après, bref la sauce peut être différente, figée pour certains (PLQ, ADQ), le brouet n'est pas plus comestible.
    On se berce d'illusions en pensant que l'on peut faire l'économie des affrontements avec un capital qui ne connaît ni les frontières, ni la notion de peuple, ni la notion de souveraineté, et dont le seul motto est celui de la marchandise...
    QS est une autre bête qui pense que les affrontements seront durs, mais qu'au delà, nous pourrions trouver éventuellement une entente...en attendant nous nous réjouirons du tout électrique...sans se poser la question de la raison de ce tout électrique (faire circuler plus vite les marchandises et les factotums qui les servent...), une société verte, le bonheur par le recyclage, un alignement de poncifs.
    J'avais souri en entendant Khadir affirmer qu'il pouvait s'entendre avec ce type de capitalisme....
    Le retour en arrière n'est pas possible et s'imaginer que pour le moment, dans les conditions d'exploitation actuelles du système néo-libéral, les marges de manoeuvre d'un état souverain supplémentaire vont permettre de faire la différence, relève d'une naiveté désolante...ce qui ne veut pas dire que le Canada soit une solution acceptable.
    Les fourriers du système qui s'agitent en coulisse, les Desmarais, Gesca, leurs courtisants et obligés, et les autres possédants quel qu'ils soient, s'accomodent parfaitement de la situation actuelle.
    Un changement constitutionnel ne ferait que rebattre les cartes au profit d'autres...certains perdront probablement beaucoup, d'ou leur acharnement à privilégier le statu-quo, d'autres profiteront massivement, le système tel que nous le subissons continuera ses ravages.
    La sortie de crise ne peut se faire que "par le haut" et seul l'écroulement du système financier néo-libéral peut le permettre, accompagné d'une remise en cause du dieu travail...
    Au-dela de cette perspective, moins lointaine, que certains veulent bien le penser, nous en serons réduits à dialoguer ou nous disputer sur des symboles, des ratios, des postures, un échéancier, des méthodes, la société du spectacle...
    « Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Soci%C3%A9t%C3%A9_du_spectacle_%28livre%29

  • Pierre Gouin Répondre

    10 mai 2013

    @Leon XIV
    Je comprend votre point de vue. Je ne serais pas à l'aise de demander à QS de se rapprocher du PQ actuel. Si le PQ acceptait de rejeter la droite idéologique, je ne sais pas si la position officielle de QS serait plus favorable à un rapprochement stratégique mais je crois qu'un nombre significatif d'indépendantistes progressifs pourraient revenir au PQ.

  • Éric Lévesque Répondre

    10 mai 2013

    Pas faux de déplacer le problème vers ON, moi aussi j'ai vu cette thèse agir. Aspect positif, ON a le temps de mûrir et de centraliser pour régler ce problème. Nous pensons d'abord à l'intérêt collectif que la gauche ou la droite... Voir l'article de Sébastien Croteau sur Politicoglobe, vous allez comprendre...

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2013

    Lorsque vous demandez à QS de mettre de côté temporairement son radicalisme, vous leur demander de virer à droite, tout simplement. Les souverainistes du PQ et d'Option Nationale ne comprennent pas que le trajectoire qu'a pris QS est définitivement tracé à gauche et qu'ils n'accepteront plus de virer à droite comme dans le passé dans le seul but de préserver l'unité des forces souverainistes. Tant aussi longtemps qu'ils ne prendront pas conscience de cela, le mouvement indépendantiste va continuer à se diviser, surtout si l'axe gauche/droite continu à se polariser.
    Le PQ a tellement censuré la gauche au sein de la population depuis la dissolution du RIN que cette marmite sous pression ne pouvait qu'éclater un jour ou l'autre par un rejet du PQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2013

    Je suis d'accord avec vous.Le problème avec le P.Q.
    c'est qu'il pense qu'il a le monopole de l'indépendance
    du Québec.De plus qu'il est social démocrate.
    À mon avis le premier principe sur lequel il devrait
    réfléchir,c'est la démocratie.Il est peut-être plus démocratique que le parti libéral mais il a beaucoup de travail de réfléxion à faire pour rendre effective la souveraineté du peuple Québécois.