On nous serine à longueur de journée avec l'idéologie frontiste du FN mais existe-t-elle vraiment ?

Bien sûr que non, ces gens sont là pour répandre la haine, ils mangent à tous les râteliers et finalement ce ne sont que de simples ramasseurs de merde. Ils en font d'ailleurs leur commerce favori.

L'exemple que je veux prendre s'appelle Djamel Boumaaz, français de confession musulmane et d'origine marocaine. En fait, le profil idéal du nouveau français moyen de notre époque. En tout cas, tel qu'on le voit depuis l'étranger. C'est fou comme le monde change !

Venu de la cité Phobos, banlieue malfamée au Nord de Montpellier rasée il y a 20 ans, ce mec était un militant de gauche très actif dans le milieu associatif des quartiers populaires puis il est devenu syndicaliste et a adhéré au parti socialiste. Mais comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, il a décidé de rejoindre le Front National auprès de France Jamet, soutenu par Jean-Marie Le Pen.

Attention, accrochez-vous, c'est un intello le Djamel ! On le prendrait presque pour un poète quand il clame haut et fort : « Je ne me reconnais plus dans cette politique black blanc beur, pour moi la France c’est bleu, blanc, rouge. » On sent comme un vent de patriotisme qui pue un peu le nationalisme Harki mais la France n'a pas le choix, elle doit faire feu de tout bois : il faut bien payer les retraites des français de souche quand même !

Jusque là, rien ne me choque vraiment, une aventure comme plein d'autres et ce petit gars a bien le droit de tenter sa chance. Après tout, n'est-il pas un enfant de la République ?

Où cela se gâte un peu, c'est quand ce jeune arriviste commence à gueuler "[Je suis Dieudonné>https://frfr.facebook.com/heraultH24/photos/a.661848910567957.1073741828.655666961186152/798975666855280/]" en brandissant son billet pour le spectacle, tellement il est heureux que son facho-comique préféré puisse se produire sur la scène du Zénith Sud de Montpellier, samedi 9 mai 2015 en soirée.

Mais où cela se gâte beaucoup, c'est quand ce petit merdeux, devenu conseiller municipal de Montpellier et membre du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail du TAM (Transports de l’Agglomération de Montpellier) prend des mesures ségrégationnistes envers les minorités Rroms. Il n'y a pas plus raciste qu'un individu qui se présente comme victime du racisme et de la discrimination et quand ce genre de personnage a le pouvoir, au lieu de rétablir l'ordre moral, il s'acharne sur plus discriminé que lui. C'est pitoyable !

Cet exemple est frappant car le mec que je vise est issu de l'immigration colorée des pays pauvres et que son attitude est, d'une certaine façon, collaborationniste : C'est carrément l'hôpital qui se moque de la charité ! Mais cela ne dénote en rien l'image que l'histoire nous montre de la France. Ce grand pays de la liberté et des droits de l'homme qui s'offusque exagérément contre certains négationnistes mais qui a été condamnée à plusieurs reprises par le Conseil de l'Europe pour discrimination envers les tziganes.

Il ne faut quand même pas oublier que, sous l'occupation nazie, les populations tziganes furent les premières touchées par la politique collaboratrice d'internement dans les camps de la mort français et surtout le régime de l'époque a poursuivi, voire amplifié, cette purification ethnique jusqu'en mai 1946, c'est-à-dire bien après l'effondrement du Reich nazi. Je conseille à ceux qui veulent des preuves de télécharger la de Denis Peschanski.

Il ne faut quand même pas oublier que, depuis les régimes Sarkozy puis Valls, la France tient des propos anti-tziganes d'une ignominie sans précédent. Je cite le député-maire de Cholet « Hitler n'en a peut-être pas tué assez » ou l'idole du FN « la présence odorante et urticante des tziganes », sans parler du député-maire de Nice appelant les élus à utiliser des moyens répressifs contre les gens du voyage. Mais le point le plus inquiétant est sans doute la position de l'État français qui encourage la violence et l'acharnement policier contre les tziganes. Je vous invite à lire cet article de Mediapart sur les agissements de la police française 67 ans après 1946, rien n'a changé !

Pirandello écrivait « Le monde est un champ dont les tziganes sont les fleurs » et je rajouterai : ne cueillez pas les fleurs des champs pour les mettre dans des vases, ne privez pas les tziganes de leur liberté en les mettant dans des villes, ne laissez pas s'éteindre cette culture ancestrale qu'ils ont su préserver malgré tant de pogroms, donnez leur le choix de vivre comme ils le désirent.