NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE

Roy Romanov remet en question la loi sur l’unité au sein de son parti

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De quoi je me mêle?

La proposition du Nouveau Parti démocratique (NPD) de modifier la Loi sur la clarté a créé des divisions au sein de ses rangs.
L’une des figures de proue de la formation politique, l’ancien premier ministre de la Saskatchewan Roy Romanow, affirme être en désaccord avec la suggestion du NPD selon laquelle une majorité simple pour le camp du « oui » serait suffisante pour lancer des négociations sur la séparation du Québec d’avec le Canada.
M. Romanow soutient ne pas être le seul néo-démocrate à avoir des réserves par rapport à la réforme proposée. Selon lui, plusieurs membres du parti ont des points de vue différents sur la question.
« Quand il s’agit de l’unité nationale, je pense que le parti peut se permettre de prendre le temps de débattre et de discuter. À mes yeux, c’est probablement l’un des sujets, sinon le sujet le plus important sur lequel doit se pencher n’importe quel parti politique fédéral dans une fédération aussi diversifiée et fragile que la nôtre », a-t-il indiqué.
Clarté
Le projet de loi du NPD vise à remplacer la Loi sur la clarté adoptée par l’ex-premier ministre libéral Jean Chrétien en 2000 à la suite des résultats très serrés du référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec.
La loi stipule qu’une majorité claire de Québécois devrait voter en faveur de l’indépendance dans le cadre d’un référendum posant une question claire avant que le gouvernement fédéral ne consente à discuter des modalités de la séparation.
Par contre, elle ne précise pas ce que constitue une majorité claire, laissant aux parlementaires la possibilité de tenir compte du taux de participation, des irrégularités dans le processus et d’autres éléments avant de décider si les résultats sont suffisamment probants pour engager les négociations.
Les néodémocrates fédéraux ont accordé leur appui à la Loi sur la clarté en 2000, tout comme Roy Romanow, qui était alors premier ministre de la Saskatchewan. Le NPD a depuis changé d’avis. Pas M. Romanow.
Lors d’un hommage à M. Chrétien le mois dernier, il avait d’ailleurs déclaré devant une foule de quelque 700 représentants de divers partis politiques que l’adoption de la Loi sur la clarté avait été « un grand acte de vision politique, de courage et de détermination » qu’il était fier d’avoir appuyé.
Dans une entrevue donnée après cet événement, Roy Romanow a dit soutenir le leader du NPD, Thomas Mulcair, et comprendre pourquoi il croit que le seuil de la majorité pour tout référendum devrait être établi à 50 % plus un.
« Si le 50 % plus un est perçu comme une règle générale dans une société démocratique, alors ce principe devrait guider toutes nos décisions, dont celle concernant une possible séparation, a expliqué M. Romanow. Cet argument ne peut pas être écarté facilement. Je ne peux toutefois pas accepter ses conséquences ou ses conséquences potentielles. »
L’ancien premier ministre de la Saskatchewan confie que les conseillers juridiques et constitutionnels de son gouvernement ont réfléchi sérieusement pour déterminer si une majorité simple était suffisante. Mais après avoir analysé le jugement de la Cour suprême sur les règles pour les sécessions, qui a servi de base à la Loi sur la clarté, ils ont conclu que le destin d’un pays ne devait pas dépendre du recomptage d’une poignée de bulletins de vote.
Roy Romanow dit continuer à croire que le Canada ne devrait pas être à la merci d’une erreur administrative, d’un électeur se présentant au mauvais endroit ou de tout autre facteur de ce genre, qu’il fallait que les résultats soient clairs.


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