Le NPD est dans la chnoute jusqu’au cou. Tous les moyens sont bons pour racoler des votes!
Jagmeet Singh et son turban
«Jagmeet Singh sans turban pour séduire le Québec», titrait Radio-Canada dans un texte hier. Une nouvelle publicité, destinée au Québec, présentera le chef du NPD en tenue d’arts martiaux, cheveux au vent, histoire, dit-on, de le rendre plus «accessible».
Ah.
C’est que le chef du NPD, à maintes reprises, s’est opposé de manière véhémente au choix démocratique des Québécois d’opter pour la laïcité institutionnelle. « Un projet de loi qui divise, qui blesse, une très mauvaise décision... »
Lui qui disait aussi, récemment, que « ce que dit le projet de loi 21 à tant de jeunes, c'est qu'être soi-même devrait vous empêcher de faire un travail. Ce projet de loi divise et isole les gens, et c’est la mauvaise chose à faire... »
Quel message envoie-t-il aux Québécoises et aux Québécois, très majoritairement en faveur de la laïcité, en enlevant son turban pour, essentiellement, racoler des votes?
Qu’on peut enlever son signe religieux dans le cadre de son travail finalement? Qu’en cette période trouble où ce chef de parti risque une grave déveine électorale, la profonde identité religieuse qui est fondamentale à l’opposition de tant de gens à la loi 21 ne compte plus soudainement? Qu’être lui-même, en fin de compte, c’est aussi enlever son signe religieux?
N’est pas Jack Layton qui veut. Et compte tenu des prises de position passées du chef Singh par rapport à la loi 21, ce racolage a quelque chose de pathétique.
T'sé le racolage électoral et les beaux principes...
Le gouffre
Comme le soulignait l’analyste Philippe J. Fournier dans une récente chronique dans L’Actualité, si rien ne change pour le NPD, ce parti risque de perdre son statut de parti officiel tant les chiffres sont mauvais pour l’instant.
Pour ajouter aux malheurs du parti, voilà que dans un coup d’éclat fort médiatisé, 14 ex-candidats du NPD au provincial au Nouveau-Brunswick ont claqué la porte du parti en bloc afin de joindre les verts tout en appelant la population à soutenir le parti d’Elizabeth May lors de la prochaine élection fédérale.
Ajoutons au portrait la difficulté qu’a le parti à trouver des candidats, le NPD traînant sérieusement de la patte en la matière à quelques jours du déclenchement des élections, et voilà la recette pour une tempête parfaite.
En 1993, sous la chef Audrey McLaughlin, le NPD avait perdu son statut de parti officiel. C’est un peu ce qui pend au bout du nez des troupes néo-démocrates. À cette différence que derrière le NPD, il y a les verts qui menacent, fin prêts, semble-t-il, à le doubler si le navire orange pique du nez...